Chapitre 13 : Sous pression

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Le lundi 27 décembre 2024,

Quand j'arrive au travail, il n'y a pas grand monde à croire que tout le monde a déposé ses vacances en même temps. Même Mia n'est pas là et elle me manque déjà. Je ne sais pas même pas si Leandro est là, en vérité j'aimerais qu'il ne soit pas là, j'ai pas envie de lui demander de venir à un repas de famille. Je pourrais très bien mentir et dire qu'il ne pourrait pas.

- Bonjour Chiara !, s'exclama Leandro.

- Bonjour monsieur, lui dis-je.

- Vous avez passé un bon Noël ?

Si on fait abstraction de mon père qui ne prend pas parti, de ma mère qui s'obstine à savoir comment est mon patron et mon frère qui prend un malin plaisir à me taquiner... Dans l'ensemble c'était un bon Noël.

- Oui, lui souris-je. Et vous ?

- Pareil.

Ça serait le moment idéal pour lui demander mais la timidité me l'en empêche.

- Ça va ?, s'inquiéta-t-il.

- Oui oui !, m'empressai-je de dire.

Il me regarde dubitatif. Pourquoi je suis incapable de mentir ?

- Non, enfin si... c'est que... enfin... si ça va, balbutiai-je.

Il fronce les sourcils tandis que je me mets à rougir. A cet instant précis, je déteste tous les membres de ma famille.

- Ça a l'air... effectivement, plaisanta Leandro.

- Juste un tout petit problème familial, lui confessai-je.

- Oh rien de grave, j'espère !, s'exclama-t-il inquiet.

- Non... Vous pensez que c'est grave si on ment un peu à sa famille ? Genre un tout petit mensonge.

Il me regarde curieusement mais semble vouloir répondre sérieusement à ma question.

- De base je suis contre le mensonge donc je vous dirais qu'il vaut mieux jouer carte sur table, me dit-il.

Je soupire.

- Quel est votre problème ?, me demanda Leandro.

- Mes parents veulent inviter quelqu'un du boulot au repas dominical de dimanche prochain.

- Oh Matteo ?

- Non pas Matteo, lui répondis-je gênée.

- Mia ? De toute façon peu importe, ils veulent certainement savoir quels sont les gens que vous côtoyez au travail.

- Ce n'est pas Mia, non plus. J'aurais aimé...

- Bah alors qui ?, s'interrogea Leandro.

- Vous...

Il émet un bruit de surprise, je peux comprendre. Il me regarde comme pour vérifier si je n'étais pas en train de lui faire une blague. J'ai franchement pas la tête à l'humour.

- Pourquoi moi ?, me demanda-t-il.

- Je ne sais pas, mentis-je.

- Vous mentez vraiment mal ! Qu'est-ce que vous avez pu dire à mon sujet pour qu'ils veulent me voir ?, rit-il.

Si seulement il savait, pensai-je.

- S'il vous plaît, je vous en conjure ! Dites moi que vous ne pouvez pas !, l'implorai-je.

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant