Chapitre 10 : Entêtement

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Un mois plus tard,


Tranquillement assise à mon bureau, en train de peaufiner un article, j'entends le rédacteur hurler mon prénom ce qui me fait sursauter.

- Tu n'as pas fait ce que je pense que tu as fait !, s'indigna Mia.

- J'ai juste fait mon travail, me justifiai-je.

Je le vois arriver en trombe vers moi, nous interrompant dans notre conversation. Ses traits sont durcis par la colère, il est littéralement dans une colère noire. Je crois que j'y suis allée un peu trop fort avec mon article, mais je ne regrette absolument pas de faire mon travail.

- Vous m'expliquez ?, me demanda-t-il en mettant mon article sous mon nez.

La tension est palpable.

- C'est un article comme vous pouvez le constater par vous-même, lui répondis-je calmement.

Il me toise tandis que nous entendons tous les deux Mia pouffer de rire.

- On peut savoir ce qui te fait rire !, cria Leandro à l'égard de Mia.

- Rien, rien, dit-elle sérieusement.

- Alors vous m'expliquez ?

- Je viens de vous l'expliquer, m'agaçai-je.

Il déchire mon article sous mon nez et me le jette au visage. Au regard de Mia, je vois qu'elle est elle-même étonnée par le comportement de notre rédacteur.

- Dans mon bureau !, s'exclama-t-il.

Il part en direction de son bureau.

- Tout de suite !, hurla-t-il.

Je cherche du regard le soutien de Matteo ou de Mia, mais ils haussent tous les d'eux les épaules avec un regard qui veut tout dire. Ils pensent que je suis allée trop loin.
Je me lève de ma chaise à contre coeur, le coeur qui bat à toute vitesse.

Je frappe avant d'entrer et referme la porte derrière moi. Il se tient debout, le regard vers la fenêtre.

- Vous voyez cette fenêtre ? A cet instant précis j'ai très envie de vous y jeter !

Je le regarde avec étonnement tandis qu'il se retourne vers moi, furieux.

- Je ne vous permets pas !, m'indignai-je.

- Et moi je ne vous permets pas de remettre en question sans arrêt mon autorité ou me faire passer pour un abruti devant vos collègues avec votre insolence !, cria Leandro.

Je ne dis plus rien et le regarde juste avec l'espoir qu'il se calme.

- Je fais mon travail, vous devriez être content, le provoquai-je.

- Content ? Vraiment ?, me demanda-t-il.

- Oui,bien entendu ! Je fais un vrai travail d'investigation, me justifiai-je.

- Bientôt aussi il y aura un travail d'investigation et ça sera pour retrouver votre corps !, s'emporta-t-il.

Ma bouche forme un « o » de surprise.

- Je...

- Taisez-vous !, m'ordonna-t-il. Je ne serais pas toujours là pour vous sauver la mise !

- Mais je ne vous demande rien !

- Oh donc vous voulez mourir pour des articles ?

- Ce n'est pas pour moi que vous avez peur mais pour vous !, m'indignai-je.

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant