Chapitre 21 : Petits verres

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- Je ne savais pas que je devais absolument prendre ta défense, lui souris-je.

- Non mais je suis plus importante que lui.

- Bah tout dépend où tu te places. Si tu considère que l'amitié est plus importante que l'argent alors oui je prends ta défense mais vu que c'est mon patron et que mes intérêts économiques sont en jeux, je préfère prendre sa défense.

Nous éclatons toutes les deux de rire avant de reprendre plus sérieusement le travail. J'appelle la mairie de Florence pour essayer d'avoir la personne qui est en charge du théâtre de la ville, mais cette dernière est aux abonnés absents. Génial !

- Tu vas où ?, me demanda Mia.

- Je dois demander quelque chose à Leandro !

- Évidement ! Et tu ne peux pas demander à quelqu'un d'autre que lui !

- Pourquoi tu es jalouse ?

- Pas du tout ! C'est de l'histoire ancienne mais c'est juste que tu es surprenante. Avant tu te serais débrouillée toute seule plutôt que de lui demander son aide.

Ses propos ne sont pas dénués de bon sens. J'ai juste appris à prendre sur moi et a reconnaître quand je ne peux pas me débrouiller toute seule sur un sujet surtout que c'est dans son intérêt de recevoir à temps les articles de son équipe.

- Oui peut-être, lui dis-je en partant.

Je frappe à la porte de Leandro mais personne ne me répond. Tant pis, je reviendrais tout à l'heure.

- Tu avais besoin de quelque chose ?

Je me retourne vers la voix et souris en le voyant galérer avec ses photocopies. Quand il essaie de remettre les choses correctement sur le classeur, tout part en sucette.

- C'est moi ou toi qui a besoin d'aide pour le moment ?, ris-je.

- Là je dirais bien que c'est moi. Tu veux bien prendre les photocopies qui sont au-dessus ?

J'acquiesce et lui prend les photocopies, au-dessus du classeur. Il faut dire qu'il faut être idiot pour mettre des feuilles sur un classeur qui a une matière aussi glissante. J'entre dans son bureau et pose les documents dessus.

- Merci beaucoup Chiara.

- De rien Leandro.

- Alors c'est quoi ton soucis ?

Il s'assoit à son bureau et me fixe longuement.

- J'ai un problème avec l'article que tu m'as confié, admis-je.

- Lequel ?

- Celui avec l'exposition sur Andrea del Sarto

- D'accord et qu'est-ce qui coince ?

- Je n'arrive pas à avoir la personne de la mairie qui est en charge de cette exposition. Ça fait deux jours que j'appelle, deux jours que je n'avance pas sur l'article.

- Et comment tu veux que je t'aide ?

- Je me disais que tu avais certainement les bras plus long qu'une simple journaliste.

- Toi une simple journaliste ? Cela se serait !

Je fronce des sourcils ne sachant pas ce qu'il entendait par là, ni même si je pouvais potentiellement bien le prendre. Son humour est difficile à discerner parfois.

- Madame la rancunière ne le prend pas mal ! Je disais ça parce que tu es différente d'une simple journaliste.

- C'est-à-dire ?

CHIARAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant