Secrets | Jughead Jones | Riverdale

36.

Cette nuit-là, sombre et froide allait marquer toute la ville de Riverdale. Un lourd secret menaçait d'être révélé...

Archie et Betty roulaient vers la maison des Whitaker, se situant à une quinzaine de minutes de chez eux. La tension était palpable dans la voiture, aucun des deux ne souhaitait parler. Le souvenir de leur baiser dans cette voiture remontait doucement à la surface, les rendant ainsi tous deux mal à l'aise.

- Arch', à propos de l'autre soir. Je voulais te dire que-

- On est arrivé, coupait le rouquin, quittant la voiture.

- Okay, soufflait la jeune blonde pour elle-même.

Elle quittait à son tour la voiture de son meilleur ami, se précipitant à ses côtés devant la porte de la maison. Ils se lançaient un regard d'encouragement avant d'entrer dans la demeure où une dispute avait lieu.

Les bruits s'arrêtaient aussitôt lorsque les parents de notre petit groupe d'amis regardaient en leur direction. Dans leurs yeux, on pouvait clairement voir qu'ils n'étaient pas les bienvenus.

***

Veronica, elle, tentait d'appeler maintes fois son amie Betty, mais aucune réponse. Son téléphone sonnait dans le vide, elle essayait avec Archie, mais lui non plus ne répondait pas. La jolie brune commençait à se poser des questions à propos de cette histoire.

Veronica quittait sa chambre, se rendant dans la salle de séjour appelant ses parents, mais aucune lui parvenait encore. Elle soupirait, lassée de rien savoir.

- Monsieur et Madame se sont absentés, parlait la voix du majordome.

- Oh ! Vous m'avez fait peur voyons, soufflait Veronica, une main sur son cœur.

- Ce n'était pas dans mon intention. Je m'en excuse.

- Ce n'est rien. Savez-vous où ils se trouvent ? Ajoutait la jolie brune.

- J'ai entendu Monsieur parler d'un John. Si mes souvenirs sont bons.

- Je sais, merci. Pouvez-vous m'emmener quelque part ?

- J'ai l'ordre de ne pas vous laisser sortir, ordre de Madame. Continuait le majordome sur un ton autoritaire.

- Bien, très bien. Je vais retourner me coucher. Je vous souhaite une bonne nuit.

- Merci et vous de même Mademoiselle.

La jeune femme souriait, un plan en tête pour quitter la maison sans attirer les soupçons. Elle devait connaître ce qui se passait derrière son dos.

***

Jughead soupirait, voilà déjà une heure qu'il était rentré chez lui. Il se rongeait de l'intérieur, et ça son père le savait. Pourtant, il ne pouvait rien y faire, lui seul devait se débrouiller.

- Jug', mange donc ton assiette au lieu de faire ton regard de tueur, recommandait FP, soucieux.

- Je peux rien manger. Rose est là-bas à cause de moi ! À cause de moi Papa !

- C'est pas ta faute.

- Ah oui ? Et c'est celle de qui alors ? Hein dis-moi !

- Celle de personne Jughead, elle était déjà mal depuis le départ. Tu le savais au fond de toi, mais tu n'as pas voulu le voir. Tu t'es contenté de l'image qu'elle renvoyait aux autres.

Un silence stoppait les deux hommes avant que le chef des Serpents ne reprenne :

- J'ai fait la même erreur avec ta mère, je veux pas que tu fasses comme moi. Surtout que j'étais seul, sans père pour m'aider. J'avais que les Serpents.

- Comment ça ? C'est à cause de toi qu'elle est partie ? Questionnait Jughead.

- Non, Jughead. C'était notre faute à tous les deux. On masquait nos vérités, et un jour, ça a éclaté.

- Mais... Je suis pas sûr de comprendre.

- On se connaissait avec les parents de Rose, sauf que la mère de Rose et la tienne se sont violemment disputés un soir. John et moi avions réussi à les séparer, depuis on s'est plus jamais revu jusqu'à peu.

- C'était à propos de quoi votre dispute ? Questionnait Jughead, avide de connaître l'histoire qui avait brisé d'anciens liens d'amitié.

- J'étais déjà chez les Serpents, John y était aussi, ainsi que ta mère. Enfin, elle voulait y entrer elle aussi, mais sa meilleure amie à tenté de l'en dissuader, elles ont fini par se disputer violemment à cause de ça. Cette dispute a brisé nos relations.

- Je suis désolé Papa.

- C'est rien Jug', avec le temps on s'y fait, affirmait-il en haussant les épaules. Tu devrais-

FP ne pouvait terminer sa phrase, son téléphone sonnait dans sa poche de veste, il le sortit considérant l'objet avec attention. Avant même que Jughead ne dise un mot, son père décrochait et portait le téléphone à l'oreille.

- Oui, qu'est-ce qui se passe ? ... Comment ça ? ... Très bien, je pars tout de suite.

Il raccrochait aussitôt, l'air paniqué. Son fils le regardait étrangement, c'était une des rares fois où il voyait son père ainsi.

- Qu'est ce qu'il y a ? S'inquiétait Jughead. Papa dis-moi, ajoutait le jeune homme.

- Je peux pas te dire pour le moment. On en reparle plus tard.

Sur ces derniers mots, FP quittait son mobil-home, laissant derrière lui son fils totalement perdu.

Qu'est-ce qui se passait encore ?