Chapitre 2 : Jeune diplômée

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L'air à Rome est étouffant à cette période là de l'année et encore plus quand la capitale italienne est placée en vigilance rouge canicule. Il doit bien faire 45 degré et le soleil brûle la peau malgré les fines couches de tissus que j'ai sur la peau, un simple short lit de vin avec un petit top blanc brodé. Quelques gouttes de sueurs perlent sur mon front alors que cela ne fait que cinq minutes que je déambule dans les rues de Rome. En voyant la place Saint-Pierre, je sais qu'il est temps pour moi d'emprunter l'avenue qui est sur ma droite. Bientôt arrivée, j'espère que le climatiseur a été réparé dans la salle de danse sinon il va être techniquement impossible de danser.

J'arrive devant la façade de l'immeuble au style baroque et l'intérieur est tout aussi baroque que l'extérieur. Je soupire de soulagement en remarquant que de l'air frais circule dans tout le hall. Je marque un arrêt quand je croise Mara sortir des vestiaires.

- Dépêche toi, Chiara ! Tu sais comment est Madame Abbagnati, soupira-t-elle.

- Je me dépêche, ne t'inquiète pas !, m'exclamai-je en souriant.

Madame Abbagnati est ma professeure de danse classique depuis que je me suis inscrite, il y a cinq ans. Elle est très élégante et j'admire énormément son parcours, le seul bémol c'est qu'elle est très exigeante avec nous et qu'elle nous en demande beaucoup alors que nous ne sommes pas des professionnelles mais des amatrices. Cependant cela ne me dérange pas car j'ai eu longtemps ce souhait d'être une grande danseuse.

Arrivée au vestiaire, d'autres filles sont en train de se changer. Je ne les aime pas toutes voire je n'aime que Mara dans tout le groupe. Déjà d'un naturel introverti, je ne vais pas facilement vers les autres mais là avec des filles pimbêches c'est encore plus le cas. Je souris tout de même à l'une qui me fait un sourire forcé, mon frère serait là il dirait que c'est un « sourire constipé ». Je ris toute seule en retirant mon top et mon short et en enfilant mon caleçon de danse et mon haut devenu trop ample à force de passer dans la machine à laver. Mais cela me convient très bien, j'aime être ample dans mes vêtements quand je m'entraîne. Je fais rapidement un chignon et remarque que toutes les filles sont parties de vestiaires, madame Abbagnati ne va pas être contente.

Je sors du vestiaire dans la précipitation et me dirige en courant vers la salle où j'entends déjà la musique sur laquelle on s'entraîne retentir. Madame Abbagnati me fait face et semble mécontente de me voir en retard.

- Eh bien Chiara tu ne nous a pas habitué à être en retard, me fit-elle remarquer. Ce n'est pas parce que tu es sur le point de partir que tu dois devenir laxiste.

- Pardon, excusez-moi professeure, lui répondis-je en rougissant.

Je n'aime pas quand les regards se concentrent sur moi, je me sens mal à l'aise et je rougis encore plus facilement. Je rejoins le groupe à la barre où nous commençons des mouvements afin de nous échauffer.

- Non non non et non, Chiara !, gronda madame Abbagnati.

Je rougis mais qu'est-ce qu'elle a avec moi aujourd'hui ?, pensai-je. Mara me fixe d'un air compatissant. Tout le monde sait aujourd'hui que j'ai intérêt à être à la hauteur si je ne veux pas être grondée toutes les deux secondes.

- Je te rappelle que tu es en troisième position alors ton bras droit doit être en deuxième et ton bras gauche en première.

C'est exactement ce que je viens de faire, pensai-je. Je repositionne correctement mes pieds et mes bras, l'un est étendu vers le côté et l'autre est plié légèrement en avant.

- Non toujours pas Chiara ! Tu ne maintiens pas ton coude plié, tu le laisse tomber, m'expliqua-t-elle en me maintenant le coude en place.

Je la laisse faire et reste comme elle me l'a indiqué. Puis je le refais.

CHIARADove le storie prendono vita. Scoprilo ora