Ice and Fire (Terminé)

Chapitre 67 (Zaren)

Sa bouche est un subtil mélange de douceur et de fermeté, d'innocence et de rébellion. Elle encadre mon visage de ses fines mains. Quand elle m'a laissé dans la cuisine, je me suis rendu compte que j'avais réagit comme un con. Je pensais pas qu'elle allait me pardonner si facilement mais au final, ça m'arrange. J'arrive pas à contrôler les mots qui sortent de ma bouche quand je suis énervé. J'ai besoin de faire souffrir les personnes en les blessant, les insultants. Je sais que c'est bête, mais c'est le seul remède qui m'aide à me sentir moins coupable et mieux .Je suis une enflure. J'en ai bien conscience. Dévya arrive à me calmer rien qu'en me parlant et ça putain, c'est un vrai miracle ! C'est une petite perle et j'ai de la chance qu'elle soit ici avec moi, plutôt qu'avec l'autre blaireau de Josh.

Doucement, elle pose ses mains sur mon torse m'ordonnant de m'allonger sur le lit. Seul mes pieds touchent le sol. Dévya est à califourchon sur moi, sa bouche toujours collée à la mienne. Elle n'a pas peur de prendre les devants, j'aime bien ça. Je l'arrête malgré moi. Lorsque nos bouches se quittent, elle peine à reprendre son souffle. Elle a tout donné j'ai l'impression. Ses joues sont rouges et ses yeux brillants. Je finis par intervenir :

-C'est pas pour casser l'ambiance mais il y a un poulet dans le four qui nous attend...

Elle rigole telle une gamine, se redresse et descend du lit en remettant ses habits en place. C'est une habitude chez elle que j'ai remarqué et que j'apprécie de plus en plus.

***

Le repas se fait dans la bonne humeur. Dévya me raconte des anecdotes de son après midi passé avec Fady. Ça ne m'étonne pas qu'elles s'entendent bien toutes les deux. Je me rappelle que quand Fady a quitté la ville à cause de Aaron, ça m'avais fait chier, clairement. Elle était cool mais à cette époque Aaron déconnait grave avec elle. Maintenant elle semble beaucoup plus épanouie et heureuse.

Nous débarrassons rapidement la table. Pendant que Dévya fait la vaisselle, je place mes bras autour de sa taille pour la retourner vers moi. J'éteins le robinet avant de déposer un baiser dans son cou, la faisant glousser. Nous sursautons quand le téléphone de la maison se met à sonner.

Je lâche Dévya d'un coup et pars en direction de la chose qui nous a interrompu :

-Allo ?

-Zaren ? C'est papa, ça va ?

-Ouais et toi?

-Oui.

Dévya me fait signe de mettre le haut parleur.

-Est ce que Dévya est dans le coin ?

-Elle t'entend, lui dis je dans un soupire.

-Oh !Très bien. Bonjour Dévya, Steve m'a appelé tout à l'heure pour me dire que tu as fait un bon boulot avec Fady. Il était très content de vous.

Dévya montre toutes ses dents en souriant et frappe dans ses mains.

-Il m'a proposé quelque chose et je trouve que c'est une excellente idée. Il aurait voulu vous emmener demain chez mon client pour que vous puissiez voir sa cour et comment il veut l'aménager. Qu'en penses tu ?

Dévya me pique le téléphone des mains et parle à mon père :

-Oui ce serai super !

-Je savais que ça allait te plaire. (Il rit) L'idéal est de vous retrouver directement sur le lieu de rendez vous. Tu pourrais demander à Zaren de t'emmener, je pense que ça ne le dérangera pas.

Elle se retourne vers moi et je grimace avant de lui dire que je l'emmènerais.

-D'accord.Je peux prévenir Fady, j'ai son numéro.