La colère de ce dernier s'amplifia encore lorsque, dans le bureau de son père, il subit un interrogatoire musclé de la part de ce dernier.

- Le Comte de Wisborg m'a appelé. Est-il vrai que tu as refusé d'accompagner sa fille au dîner de gala de la fondation de la princesse Mary de Danemark ?

- Oui c'est vrai. Il a lieu le soir de mon retour de Singapour. Cette mission sera déjà assez éprouvante comme cela, je n'ai pas envie d'aller perdre mon temps et de...

- Ça suffit Joachim ! J'ai fermé les yeux sur tes écarts de conduite lors de ton séjour à New York mais à présent, je reprends les choses en main. Le parlement exige que tu sois fiancé avant la fin de l'année prochaine, soit, avant que tu aies trente ans accomplis. La loi l'exige, tu le sais autant que moi.

- Et pourquoi tu ne formes pas Emmanuel ? Il est aussi qualifié que moi !

- Il a encore cinq à six années d'études devant lui et il n'est que second dans l'ordre d'accession.

Tu ne réalises pas que nos partenariats commerciaux sont très fragiles et que tes frasques commencent à lasser les investisseurs.

- Tu sais comme moi que ces reportages, ces photos, tout cela n'est qu'un tissu de mensonges. Et ils les savent eux aussi !

- Oui mais le mal est fait Joachim.

Je te demande donc de réfléchir sérieusement à la question mais par pitié, même si j'ai beaucoup de sympathie pour leurs familles, si tu pouvais jeter ton dévolu sur une autre fille que Teodora ou Gabriella...

- Comme cette gourde de Marie-Caroline hein...Ah oui, je reconnais que ce serait la meilleure potiche que San Gavino ait jamais eu.

- Elle est très intelligente Joachim, tu devrais sincèrement t'intéresser à elle.

- Quand elle aura abandonné ses couvertures à carreau qui lui servent de vêtements et qu'elle aura renoncé à l'idée de vouloir concurrencer Elizabeth II à tout prix, j'y penserai.

Si l'ambiance était électrique au palais de San Gavino, en Sicile, chez Tommaso Denaro Trapani, l'atmosphère était également très lourde.

Le lendemain de son retour chez lui, l'homme avait eu la désagréable surprise de découvrir son épouse complètement nue dans l'un des jacuzzis de la propriété en compagnie du fils de son ancien comptable.

Le divorce allait être prononcé dans les mois à venir grâce à la modification récente de la loi italienne en la matière. Tommaso avait imposé à sa future ex-épouse de quitter sa demeure immédiatement et, comme Ornella n'avait pas cherché à protester, au bout de six mois de séparation effective, la procédure serait enclenchée et un mois seulement serait nécessaire pour que tout soit réglé à l'amiable.

En effet, le sicilien allait verser cinq millions d'euros à Ornellla et cette dernière, qui savait par leur contrat de mariage qu'elle n'obtiendrait rien de plus, n'avait pas insisté. Leurs trois enfants étaient tous majeurs, ils avaient tous une situation stable et confortable, l'italienne n'avait qu'une seule préoccupation : son futur ex-époux allait-il la laisser en vie ou la réduirait-il au silence ?

Elle avait été l'un de ses adjoints depuis le début, elle avait connaissance d'une majorité des arnaques et trafics organisés par Tommaso : en le trompant, Ornella savait qu'elle risquait énormément. Elle regretta amèrement ce stupide moment d'égarement mais elle savait que le sicilien n'avait qu'une parole.

De son côté, Tommaso réfléchissait à la situation et un mois après avoir découvert l'infidélité de sa femme, il ne savait toujours que faire. Elle n'avait aucune preuve matérielle mais si elle se décidait à tout déballer à la justice, il savait qu'il passerait le restant de ses jours en prison.

{Edité} Royal complotWhere stories live. Discover now