Chapitre 30. "-Quelque de chose de grave se passe en ville"

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"Tu as emmené avec toi les étoiles de la nuit et le soleil de la journée
Au final il ne reste qu'un ciel nuageux et les ténèbres"
/si vous trouvez d'où ça vient je vous aime/

20 juin 850
9:00 am.

Mur Rose.
District Trost.

C'était la.

Derrière cette porte il était là. Et j'avais soudainement horriblement peur. Et si il m'en voulait de ne pas lui avoir répondu plus tôt ? Et si il ne voulait pas réellement me voir ? Et si il était déçu de moi ? Ça se trouve je le dégoûtant même. Je frémis inquiéte posant de nouveau mon regard sur la devanture de cette petite boulanger. Je sentais mon ventre se tordre et je fermis les yeux un instant en soufflant. Puis je pose une main sur la poignet et je pousse la lourde porte en verre, quand je franchis l'entrée un carillon retentit. L'odeur du pain franchit mes narines et c'est comme si le bataillon était très loin derrière moi. Comme si ce n'était qu'un rêve lointain.

Et pourtant.
J'y retourne ce soir.

A cette dernière pensée je souffle et frotte ma nuque mal à l'aise, il y a une vielle dame devant moi qui parle à la caissière. Es ce que c'est vraiment la ? Je souffle par le nez essayant de faire le moins de bruit possible mais quand la dame plutôt âge se retourne je ne peux retenir de l'appeler vraiment surprise de la voir ici.

- Madame Albinet !

Elle écarquille les yeux tout aussi surprise que moi puis un sourire barre son visage marqué par le temps et ses yeux habituellement petit et ternes, pétillent.

- Par tout les saints ! Haydee ma chérie !

Ensuite elle s'approcha si rapidement de moi, et j'en fut vraiment heureuse. Nous passons plusieurs minutes à parler joyeusement de nos vies respectives, j'appris qu'elle était encore institutrice à l'école maternelle du district, qu'elle rendait souvent visite à Odile. Et à cette pensée je me suis demandée si je devais aussi retourner voir Édouard. J'avais peur qu'Odile ne me laisse plus rentrer après les derniers événements. C'était si difficile d'analyser ce genre de situation... Et je n'arrivais pas à y penser clairement. Quand elle partit enfin; je me rendis compte que j'avais sûrement presque oublier le but de ma sortie. Alors je me suis levée et j'ai lissé nerveusement ma robe.

J'ai vu la petite porte derrière le comptoir et nerveusement je l'ai ouverte mengouffrant dans la gagibi. Je montais les escaliers aussi vite que je pus et mon coeur semblait ne plus pouvoir ralentir. Mes mains tremblaient et j'étais si effrayée à l'idée de le revoir que je maccroupie devant la porte portant mes mains sur mon visage. Je sentais que j'étais si angoissée que je n'arrivais même pas à reprendre une respiration normale. Ce serait la deuxième promesse que je trahirais.

Celle de ne plus les revoir.

Mais j'en avais si envie.

La porte c'est ouverte et je me suis si vite relevée que j'ai presque faillit tomber. C'était un vieil home barbu, inconsciemment je fus déçu que ce ne soit pas Owen. Il me regarde choqué quelque seconde avant de tourner la tête vers l'intérieur du petit appartement.

- Je crois que c'est pour toi.

Mes yeux ce sont écarquillés de nouveau et j'ai serré mes poings de toute mes forces pour garder l'esprit net. L'homme et passait à côté de moi et à posé une main sur mon épaule comme pour me donner un peu de courage. Puis il est parti. Je l'ai entendu descendre les escaliers. Et une nouvelle silhouette apparu dans mon champs de vision.

- Haydée.

Mes yeux rencontrent les siens et tout semble tourner trop vite, ses pupilles bleus ne m'ont jamais paru aussi belles. Mon coeur se serre et je me sens m'écroulais au sol, je recouvre mes mains de mon visage pleurant toute les larmes de mon coeur laissant échapper de gros sanglots. Je sens les bras de Owen m'entourai et je m'accroche désespérément à sa veste. Versant des litres et des litres de pleurs, je le sens caressée mes cheveux et ça me donne encore plus envie de pleurer.

LivaïxOc : Presque tout.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant