Chapitre 21. "- Moi qui quoi ?"

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"Il y a des choses qu'on ne peut jamais retrouver, même en se débattant de toutes ses forces. Il y a aussi des désespoirs dont on ne peut jamais sortir."

30 mai 850
15.23 pm.

Terrain d'entraînement du bataillon d'investigation.

Je ne connaissais rien dans le domaine de la torture. Mais si leur technique était de d'abord m'affamé alors ma fois ils y arrivaient plutôt bien. Ce matin c'est Erwin en personne qui est venu me sortir du lit. Je vous laisse imaginez à quel point ma nuit avait était fatiguante. Je n'avais rien dormi. Le matelas était tellement inconfortable, un bien trop gros contraste avec le lit chez Odile. Alors que je pensais aller prendre mon petit déjeuner comme chaque matin Erwin m'avait interdit d'entrée dans le réfectoire et voilà que depuis plus des heures j'enchainais exercice sur exercice. Hanji avait pris la relève du major pour me surveiller alors que ce dernier s'en aller pénard dans son bureau. Même si j'appréciais Hanji aujourd'hui je ne pouvais pas la supporter. Soit elle faisait semblant de ne pas comprendre soit elle était tellement étrange que que mon sort lui importait peut.

Ensuite je pensais que passer l'heure du déjeuner j'allais continuer les même exercices que les autres soldats. Mais évidement un programme avait été confectionner rien que pour moi sans aucune pause. Si le but était de m'épuisée et de m'affamé alors ils avaient bien réussi leur coup. Mais ça je me gardais bien de le dire. Alors, j'effectuais mon dixième tour de terrain, je courrais à une allure régulier mais je sentais bien que je ne pourrais jamais atteindre les vingts tours demander. A chaque fois que je passais devant Hanji celle-ci s'agitait et m'encourageait à continuer. Ça suffisait pour m'agacée. Alors que je courrais je remarquais Livaï arrivait à ses côtés, Petra Ral à ses talons. Ils semblent entamés une discussion assez mouvementé tout les trois. Et doucement je me rapproche d'eux. Malheureusement je ne reste pas assez longtemps devant eux pour comprendre ne serait-ce qu'un morceau de la discussion et déjà je suis repartie pour un tour.

J'ai tellement faim... Je sais que je peux survivre sans manger plusieurs jours. Je l'ai déjà fait plus d'une fois mais j'avais oubliée à quel point c'était difficile de passer de trois repas par jours à rien du tout. Mon estomac et mon esprit allait avoir du mal à se réhabituer. J'en étais maintenant à douze tours et je courrais déjà beaucoup moins vite. Alors que j'étais au milieu du terrain je sentis mes jambes me lâcher subitement. Me rattrapant comme je pouvais je sentis mes paumes racler les gravillons.  J'avais tellement de mal à respirer que je ne pouvais m'empêcher d'ouvrir grand la bouche comme si ça allait m'aider à avalés l'air plus vite. Un bras sur mon ventre je tentais de retrouver un rythme cardiaque un peut plus normale.

- Pourquoi tu t'arrêtes ? ! C'est pas terminé. Ordonna la caporal chef au loin.

- Espèce de salop.. Je marmonne en me relevant.

Reprenant ma course je jure de ne pas m'arrêter avant la fin de mes vingts tours. Quand je passe une nouvelle fois devant eux le noiraud tire sur mon bras me stoppant soudainement de mon effort. Je suis surprise de son geste surtout qu'il doit savoir que s'arrêter en plein effort et le meilleur moyens d'être encore plus fatigué.. ou alors il l'a fait exprès. 

- Pourquoi tu cours si doucement maintenant ? Il demande le visage fermé et le regard sombre. Je t'ai pas dis de ralentir mais de continuer à courir. Il assène vivement.

D'un mouvement violent il pousse mon bras comme pour me montrer que je dois courir maintenant. Je ne reconnais pas Livaï même si je lui ai jamais vraiment parler il n'a jamais était comme ça avec moi, même pas lors de notre rencontre  ou de notre discussion dans le réfectoire. L'aura qu'il dégage cette fois ci est terrifiante. Sans tarder je me remet à courir. J'avais toujours su que Livaï était torturé, brisé.  C'était quelques choses qui m'obligeait à avoir de l'empathie pour lui. Mais aujourd'hui son visage était tiré par des douleurs invisibles peut être plus fortes que toute les autres. Et je ne savais pas quoi faire ni comment réagir, parce que malgré le fait que j'arrivais à percevoir cet peine qu'il semblait cacher à chaque fois. Je n'étais pas sur que c'était ce qu'il ressentait.  Je ne peux pas lire dans les pensées et c'est trop compliqué de lui demander parce que je ne le connais pas assez bien.  Et même si il agit parfois de façon étrange avec moi, je ne pense pas que ça me donne le droit de l'approcher.

LivaïxOc : Presque tout.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant