Chapitre 12. "-Pourquoi vous faites ça ?"

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"Les blessures qui ne se voient pas nous font du mal bien plus que toutes les autres"

16 avril 850.
18.30 pm.

Chambre de Haydée Stone.

《 - Tu n'es pas née là  bas.》

La voix d'Ackerman résonne dans ma tête encore et encore, la même phrases et les mêmes mots tournent en boucle dans mon esprit et ne veulent pas me laisser en paix. Et je me torture l'esprit et faisant les cents pas dans ma chambre.. Je réfléchis à toute vitesse depuis plus de une heure. Mais rien, je ne trouve rien. Je ne comprends pas. Le Major... Et si la major avait trahi ma confiance et avait tout révéler au Caporal ? Après tout ce n'est pas impossible, comment es-ce que j'ai pus croire Erwin ?  Ce n'était que de belles paroles pas vrai ?

Je me mordille nerveusement les levres en marchant d'un mur à un autre. Mais quel ordure !  Et dire que je lui faisais confiance pour qu'il garde ça pour lui, et voilà que je commence à douter de sa sincérité plus que louche. Mais comment j'ai pu lui accorder un semblant de confiance !  Il n'était pas honnête avec moi !  Je suis même sur qu'il ne l'est avec personne ! Il m'utilise comme il utilise tout le monde dans ce putain de bataillon ! Et dieu seul sait à quel point je déteste ça. Ça me répugne.

- Je n'aurais jamais dut mettre les pieds ici.

Je dis soudainement à voix haute. M'arrêtant en pleins milieu de la pièce.  Mes yeux louchent alors sur le sac avec lequel je suis venu et avec lequel je voulais absolument repartir. Je me précipité sur celui-ci je l'ouvre en grand. Puis dans un même mouvement sous l'impulsion j'ouvre mon armoire et fourre tout mes vêtements de civiles à l'intérieur du sac en tissus. Je dois partir de cet endroit. Ils savent trop de chose sur moi. Ce n'est pas bon.  Pas bon du tout. Ce n'est pas normal !  Ce n'était pas censé se passer comme ça.

《- Tu n'es pas née là bas.》

Je pose mes mains sur ma tête agacée. Bordel... Mais comme sait-il une chose pareille !  Mon coeur se serre violemment, et je commence à paniquer. Parce que tout m'échappe et que je ne comprends pas et ça m'énerve terriblement. Je laisse tomber ma tête sur le matelas du lit et je sens mes mains qui tremblent. Je souffle difficilement par nez. Et je me redresse en continuant de ranger mes affaires dans le sac.

Je suis désolée Édouard... Mais je ne peux pas.. C'est plus fort que moi. J'ai peur. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre sache c'est trop difficile. Je rentre. Tant pis si Odile me met à la rue. Je préfère dormir dehors que dans cet endroit. Rempli de mauvais souvenir. Pardonne moi. Je ferme la fermeture et c'est plus que déterminer que je passe le sac sur mon épaule et soudain on toc à la porte. Ça me fait sursauter et quand je vois la poignée tournée je planque le sac sous le lit. Quand je vois Livai dans l'encadrement de ma porte je me fige. Il manquait plus que je tombe sur lui.

Un silence s'installe entre nous et je n'ose même pas le regarder, il m'intimide tellement.

- Tu attends quoi pour venir manger ? Il demande froidement.

Sa voix me fait frissonner.

- C'est 19h passer, donc dépêche toit de ramener ton cul. Erwin veut te voir.

Tout en parlant il c'était nettement rapprocher de moi. Et je ne bougeait pas d'un centimètre. J'attendais jusqu'il s'en aille et je parte d'ici. Au plus vite. Et soudain il prit mon menton dans une de ses mains relevant ma tête vers lui, surprise j'avais écarquillés les yeux. Je ne le pensais pas si près.

- Tu ferais mieux de me regarder dans les yeux quand je m'adresse à toi. Il lâche presque furieux.

Je ne le quitte plus des yeux.

LivaïxOc : Presque tout.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant