Billy

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La main d'Eddie avait alors trouvé sa place au creux de celle de son nouveau petit ami, comme si c'était naturel. Et ce, malgré toutes les bactéries et les germes que la main du plus âgé pouvait contenir. Pour que le germaphobe accepte de se mettre en danger, cela signifiait qu'il aimait vraiment Richie ! Enfin, même si il n'arrêtait pas de s'essuyer la bouche avec sa main libre, troublé que le garçon ne lui ait pas dit si il s'était lavé les dents ou non. Il ne pouvait s'empêcher de penser à toutes ces bactéries qui étaient peut être en train de se développer en lui... Mais il se surprit à penser qu'il pouvait les accepter, sachant qu'elles venaient de Richie. Il finit par froncer les sourcils. C'était donc ça, l'amour ? Quelque chose qui vous changeait à un point tel que vous aviez du mal à vous reconnaître dans vos propres pensées ? Il fallait croire que oui. Et étonnamment, c'était quelque chose qui ne déplaisait pas au gamin qu'était le jeune Eddie. Pouvoir croire en quelqu'un bien plus qu'en soit même était une perspective qui le réjouissait. Il avait enfin quelque chose en quoi il pouvait croire.

A cet instant, si on avait demandé à Eddie ce qu'était l'amour, sa réponse aurait sûrement été : "L'amour, c'est accepter un échange de bactéries avec une autre personne parce qu'on l'aime."

Enfin bon, en y réfléchissant, il trouvait des tas de choses à dire sur l'amour. C'était pourtant un sujet qui ne l'avait jamais inspiré auparavant... Mais maintenant qu'il avait pu mettre un mot sur ces choses qu'il avait l'impression d'avoir toujours ressenties pour Richie, il se sentait prêt à écrire des dizaines de sérénades pour lui avouer son amour, encore et encore, sans jamais se lasser. Vous imaginez ? :

Oh Richie, ta présence à mes côtés
M'aide à avancer, à respirer.
Tu es mon inhalateur
Et je t'aime de tout mon coeur.
On pourra mélanger nos bactéries
Avant d'aller se coucher dans ton lit.
Je t'aime depuis toujours
Et aucun mot ne peut qualifier notre amour.

Les talents de poète de Eddie laissaient en effet à désirer... Mais le coeur y était ! Alors qu'il pensait à des mots d'amour pour le garçon qu'il aimait, il entendit Stan le ramener à l'ordre et le faire brutalement tomber de son petit nuage. Ils étaient maintenant avec le groupe, et Ed' sentit sa mains se retrouver seule. Son petit ami l'avait lâché. Eddie balaya le groupe du regard. Ce n'était pas bon. Vraiment pas bon. Beverly... était en pleurs. Mais il y avait pire, et c'était probablement la raison des larmes de Beverly. Bill n'était pas là. Leur leader n'était pas là. Le brun commença à paniquer, lançant de furtifs regards autour de lui. Les mots de Stan résonnaient dans son esprit embrumé.

"- Billy a disparu... On ne sait pas où il est passé. On est rentrés des cours ensemble, enfin sauf toi Eddie... Mais Bill était là. Il a disparu après."

Les mains d'Eddie tremblaient. C'était Ça. Il en était certain, car le fait qu'il l'ait vu ne pouvait pas être une coïncidence. Il ne ressentait rien d'autre que de la panique, ne voyant même pas le regard inquiet de celui qu'il aimait se poser sur lui. L'asthmatique n'arrivait plus à respirer. Il fouilla ses poches pour trouver son inhalateur, mais elles étaient vides. Alors son sauveur incontestable et incontesté, j'ai nommé Richie Tozier, vint à sa rescousse. Malheureusement, il ne l'embrassa pas. Ils ne pouvaient pas encore se montrer à tout le monde. Mais l'inhalateur était dans sa poche, alors il aida Eddie à respirer normalement à nouveau. Ensuite, il retourna à ses côtés et lui prit la main, n'ayant que faire des regards interloqués de certains de ses amis. Entre amis, on pouvait se tenir la main, non ? Ça n'avait rien de suspect. Il l'espérait. Il ne se sentait pas encore prêt à leur faire part de sa relation avec Eddie. Pas encore, pas tout de suite.

Eddie prit une grande inspiration, rassuré par la main de Richie dans la sienne. Il devait parler. Il devait les avertir. Il savait ce qui arrivait. Et il était affreusement inquiet pour Billy. Ils se connaissaient depuis si longtemps... Il avait peur de le perdre. Vraiment peur. Il finit par prendre la parole, tout le monde le regardait mais ce fut le regard de son petit ami qui parvint à le convaincre. Il essayait de lui donner du courage, il le sentait.

"- Ça est revenu. Je l'ai vu. Et Ça a pris Billy..."

Voilà pour ce chapitre ! N'hésitez pas à me dire si il vous à plu ou pas, vos avis m'intéressent ! Bonne nuit, bonne journée ou bonne après midi... tout dépend de l'heure où tu lis ce texte ! A bientôt pour un prochain chapitre ❤

Alone ? [Reddie]Where stories live. Discover now