Death Is Everywhere [CHANBAEK/HUNHAN] {Tome 1; TERMINÉE}

CHAPITRE 27

-Tu as vu dans quel état tu es à cause de lui ? Il mérite même pas que tu pleurs pour lui. Tu seras limite plus gagnant à aimer Ambert.

-Eh je vous entends ! S’exclame la voix de cette dernière au moment où elle entre dans la salle.

Je ris, et ça me rassure d’entendre Luhan me suivre. Je tends mon bras et essuie les larmes sur ses joues comme on le ferait avec un bébé. Il se laisse faire en baissant les yeux. Je sais que c’est dur d’aimer une personne qui ne ressent pas la même chose, je l’ai déjà vécu au lycée, même si c’était une fille bien et pas avec un caractère de merde comme Sehun. C’est sûr que là, aimer le blond est plus que stupide, je ne dis pas que c’est sa faute, il n'y peut rien n’y avoir cru après tout…

Une ampoule s’illumine soudainement au dessus de ma tête, me faisant me redresser sur ma chaise.

-Et si on sortait après ? Je lui demande avec un grand sourire. Juste tous les deux, comme ça tu pourras te focaliser sur autre chose, ça te changera les idées.

Il hausse les épaules, le regard rivés sur ses doigts qu’il triture toujours. Ça se voit qu’il veut dire oui, mais il a la tête tellement ailleurs qu’il aimerait rester enfermé. Mais je m’en fiche, il viendra qu’il le veuille ou non, je ne vais certainement pas le laisser déprimer ici, l’air lui fera le plus grand bien.

Je me lève, laissant mon bol de céréales au prochain qui aura faim et l’oblige à se lever à son tour en attrapant son bras. Il ne proteste pas, il se laisse complètement faire. On traverse les couloirs et arrivé dans la cours, je ramasse un sac d’armes au passage et nous fait passer la grille discrètement. Nous voilà à l’extérieur, je m’enfonce dans la forêt, toujours en lui tenant le bras.

Une fois que l’endroit me semble bien, je lâche Luhan en même temps que le sac d’armes. Il me regarde avec les sourcils froncés, se demandant sûrement ce qu’on fou en plein milieu d’une forêt.

-Est-ce que tu sais te servir correctement d’une arme ? Je lui demande en commençant à ouvrir le sac que j’ai ramené.

-Pas plus que ça, je tire seulement en cas de besoin, sinon je n’ai jamais vraiment appris.

-Alors c’est parfait ! Je vais t’apprendre !

Je met un petit revolver dans ses mains alors qu’il semble un peu réticent.

-Luhan, arrête de penser à lui je t’ai dis ! Tu es avec moi là, et mon but c’est de te changer les idées, alors facilite moi la tâche s’il te plaît.

Il soupire et finit par me regarder dans les yeux avec un léger sourire qui se veut forcer mais qui est déjà un bon début pour moi. J’aurai dû faire psychologue, j’y aurais trouvé un talent caché.

Je porte deux doigts à ma bouche et me mets à siffler, gagnant le regard rempli d'incompréhension de Luhan. Je lui fais un clin d’œil et attend sagement.

Au bout de quelques minutes d’attente dans le silence, un premier rôdeur fait son arrivé. Je me tourne vers Luhan et l’aide a bien tenir son arme, les bras tendu et les doigts placés aux bons endroits.

-Pour faire un meilleur tire, la solution est de faire le vide dans ton esprit, et les problèmes doivent dégager en premier. Alors tu me fais le plaisir de t’enlever cet abruti de ta tête, de te concentrer et de me faire un bon tire.

Il souffle, fermant les yeux pendant quelques secondes avant de les reporter sur le rôdeur qui avance lentement vers nous, poussant ces bruits que j’ai appris à détester au fur et à mesure mais dont je me suis habitué.