Cours de sport. (Eruri)

Chapitre 11

PDV Levi

J'ai toujours cette envie d'en finir, je crois que je l'aurais toute ma vie. Mais quand je le vois, quand il est à mes côtés j'ai l'impression de pouvoir réussir tout ce que j'entreprend, que ma douleur s'efface peu à peu, il me sauve. Littéralement. Je suis tellement soulagé que son ami ai trouvé un créneau pour me voir, mais je n'ai jamais parlé à un psy et j'ai vraiment peur, je n'ose pas en parler à Erwin car c'est la seule solution qu'on ai trouvé et je ne veux paraitre rabat-joie. Je vais prendre sur moi, c'est pour mon bien.

- On va faire quoi jusque 18 heures ?

- Ce que tu as envie.

- Je voudrais me laver.

- Je vais te porter.

Il est tellement adorable, tellement attentionné. Il me porte avec douceur comme s'il avait peur de me briser. Sauf que je suis déjà brisé à l'intérieur. Lorsqu'on arrive dans la salle de bain, une idée me vient à l'esprit.

- O-on peut prendre un bain..?

- Oui, on peut garder nos boxers si tu veux.

- N..Non ça va.

Je suis tout rouge et il rit doucement. Il met en route l'eau du bain et nous attendons tous les deux que le bain se remplisse. J'ai tellement mal que je n'arrive même pas à déshabiller, c'est à lui de le faire, et il enlève mon boxer mais il lève les yeux au ciel et je le remercie pour ça. Il se déshabille à son tour et je n'ose vraiment pas regardé, parce que son corps est vraiment attirant et j'ai peur de rougir encore plus à sa vue ou pire encore.

Je rentre dans le bain et Erwin se met derrière moi, alors je colle mon dos contre son torse. L'eau chaude me fait vraiment du bien et Erwin s'occupe de caresser mon torse et mes bras en me mouillant. Et rien que de penser que je n'aurai peut-être jamais vécu ce moment car je voulais partir, car hier soir j'allais partir de ce monde. Il m'aurait retrouvé, mort, gisant sur le sol. Je me mets à pleurer, je ne sais pas si c'est la peur soudaine de mourir, de le voir souffrir de ma disparition, ou la joie d'être en vie, avec lui. Il me laisse pleurer, j'en ai besoin. Il ne dit rien et je suis tellement soulagé. Il embrasse mon épaule en caressant ce corps que je déteste tant. Je me retourne pour lui faire face, je sèche mes larmes d'un revers de main et je murmure :

- Merci. Merci d'avoir été là, d'être là. Merci pour m'aimer alors que je me déteste.

Je vois ses yeux s'agrandir mais je ne lui laisse pas le temps de répondre que je l'embrasse en me collant contre lui. Il répond à mon baiser, et il descend ses baisers dans mon cou, puis je le sens me faire un suçon. C'est la première fois qu'on m'en fait et l'idée me plait. Ce n'est pas comme si Kenny allait le voir à présent. Je pose mes mains sur son torse et je le mouille, sans faire exprès mes yeux tombent sur son engin et je devient tout rouge. Je l'entend rigoler.

- C'est toi qui a voulu Levi.

- Je sais, pardon, ça me gêne. Mais je l'aime bien.

Il se met à rire plus fort et je suis tellement gêné de la situation que je veux m'enfermer dans un coin. Mais la tension est apaisé et ça fait du bien. Je rigole à mon tour.

- J'avais juste peur que tu penses que je le trouve pas attirant c'est tout ! Je voulais pas que ton ego en prenne un coup.

- Mon ego va bien grâce à toi Levi, merci beaucoup.

Il me fait rire, car il a 27 ans mais il est tellement mignon dans ses propos et ses gestes. Je pose la question.

- Tu l'as déjà fait..?

- Oui il y a longtemps.

- Ça fait mal ?

- Je ne sais pas, je n'étais pas en dessous.

- Tu penses que j'aurai mal..? Je veux dire si nous deux..on..enfin tu vois

- Au début je pense oui, mais j'irai tout doucement et après tu te sentiras mieux.

- Oui.. J'ai toujours peur.

- Ça ira mon bébé.

Et on reste longtemps dans le bain à se câliner, s'embrasser et rester l'un contre l'autre. Une fois sortie, Erwin s'occupe de moi comme d'un nourrisson et ça me plait, enfin il est un peu excessif, car il m'a séché le corps et les cheveux, habillé, nourri (il a juste cuisiné !).

Pourtant l'heure tourne et voila qu'on doit aller chez le psychologue, la boule au ventre revient. J'avais carrément oublié tellement je me sentais bien avec lui. Je l'attends sur le canapé, car il était venu à pied et qu'il doit aller chercher sa voiture car c'est impossible que je marche autant de temps pour lui ! Une fois qu'il arrive, je monte dans sa voiture et nous voila au centre.

On attend dans la salle d'attente, il n'y a presque personne à l'heure là et heureusement. On se tient la main, il caresse ma paume de son pouce. Monsieur Pixis arrive et je ne m'attendais pas à un homme de son âge. J'ai envie de vomir tellement je panique, c'est vraiment dur pour moi d'en parler, même à un spécialiste. Avec Erwin c'est plus facile parce que je sais qu'il ne va jamais me juger ou autre, et c'est mon petit-ami c'est complètement différent.

- Alors, on y va ? Levi, c'est ça ?

- Oui. Est-ce que Erwin peut venir avec nous ?

- Il vaut mieux que ce soit seulement toi Levi.

Je ne répond rien et je commence à paniquer je regarde Erwin. Il pose ses mains sur mes joues :

- Tout va bien se passer. Tu vas juste raconter comment tu te sens et ce qui s'est passé. Il est là pour nous aider, c'est notre dernier espoir. Je t'attend ici, je ne bouge pas c'est promis. Et tu pourras tout me raconter après mh ?

Comme simple réponse je lui vole un baiser en hochant la tête, il arrive à me motiver. Je rentre dans le bureau de Pixis alors qu'Erwin se rassoit dans la salle d'attente.