Chapitre 10

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PDV Erwin

Je rentre chez moi en voiture, je me cale sur mon canapé en zappant les chaines de télé. Il n'y a rien comme d'habitude, c'est bien pour ça que Netflix existe aussi. Me voila en train de chercher une quelconque distraction en attendant son appel. Je met le premier film que je vois, mon portable dans la main et Nanaba sur mes genoux.

J'attend.

J'attend.

J'attend.

Je regarde l'heure, il est minuit, c'est pas possible. Je décide de l'appeler, mais rien n'y fait. Il a du éteindre son téléphone. Je l'appelle une seconde fois, une troisième, mais non. Je commence à stresser. Qu'est-ce que Kenny voulait lui dire ? Il était avec une femme non ? Ca veut dire que c'était Anna, sa petite amie ? Ou je ne sais pas.. Je ne peux rien faire, j'ai peur. J'ai tellement peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. Je veux tellement son bien que je ne supporterai pas si quelqu'un osait le toucher ou lui faire du mal. Je ne peux même pas aller chez lui pour voir car Kenny ne savait pas que j'étais là, et qu'il va me dire que ce n'est pas mes affaires. Sauf que si car je suis le petit-ami de son fils ???? Sauf qu'il n'est pas au courant. C'est trop compliqué. Je vais attendre demain, si ça se trouve il n'a plus de batterie. Oui, je vais attendre c'est pour le mieux.

La nuit passe lentement. Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, j'ai regardé mon téléphone pendant tout le long. Et rien pas un message pour me dire « sorry je dormais en fait c'est rien Kenny voulait savoir ce que je voulais manger pour le souper ». Non. Rien. Le silence. Le néant. Et le silence et l'ignorance sont encore pire que tout. Je n'arrive pas à me calmer. Je ne peux pas travailler, j'ai des cernes horribles et je ne suis pas du tout en bonne condition physique. J'envoie un sms rapide à Hanji pour lui dire que je ne serai pas présent si elle peut prévenir l'administration avant moi et surtout de me dire si Levi va en cours.

Je me lève, j'enfile seulement un t-shirt et un jogging, je dois le voir. Je dois aller chez lui. Je ne peux même pas rouler parce que j'ai l'impression que je vais faire un accident et ma voiture est beaucoup trop précieuse. Et je ne veux pas causer un accident et blesser quelqu'un. De plus marcher me fera du bien. Il est 6:00. Je sors, seul. Il fait froid dehors, il y a de la brume matinal, et il fait encore noir. Je marche jusque chez lui, pendant 30 minutes. Je voudrais courir pour arriver plus vite. Mais tout m'en empêche. C'est surtout mes conditions mentales, car mes sentiments sont tellement fort que j'ai l'impression de ressentir les émotions en double en ce qui concerne Levi. Je suis doublement heureux et maintenant doublement inquiet. J'ai peur qu'il ai fait une connerie. C'est ma plus grande crainte. Et s'il voulait partir de ce monde ? Sans moi ? Impossible. Plus j'arrive devant sa porte, plus des larmes coulent le long de mes joues. Je ne pleure jamais. Ma fierté est beaucoup trop grande. Même devant Titanic je me suis retenu de toutes mes forces. Mais là c'est trop. Rien que le fait de l'imaginer essayer d'en finir, c'est beaucoup trop pour moi. J'arrive devant chez lui. J'ai tellement peur que je crois que je vais vomir sur le bas de sa porte.

Je sonne.

Une fois.

Deux fois.

Trois fois.

J'essaye d'ouvrir la porte, je suis prêt à la fracasser tellement je suis à bout de nerf. Cependant à ma grande surprise celle-ci s'ouvre. C'est bizarre. Je me déchausse rapidement et me voila rentré. Je hurle son nom en me précipitant dans toutes les pièces. Je veux entendre sa voix, je veux le voir respirer.

Rien dans la cuisine.

Rien dans le salon.

Rien dans sa chambre.

Cours de sport. (Eruri)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant