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10 ans

« Levi, Levi ! Signe là, s'te plaît, m'avait supplié Eren. »

C'était sans vraiment réfléchir que j'avais signé, et à cause de ça, je me retrouvais comme le gentil et parfait accompagnateur bénévole de la classe de sauvageons dégénérés qu'était celle d'Eren.

Ça m'apprendra à lui faire confiance en ayant l'esprit broyé et ramolli à la story de Cyril.

Ce qui m'importait quelque peu était le fait que j'étais coincé dans un bus en direction du Bois de Boulogne, qu'il pleuvait, et que Petra m'enculerait avec un chameau si elle savait que j'allais là-bas.

Et accessoirement qu'un chauve précoce qui devait sûrement être le fils de Pascal Obispo tapait nerveusement dans mon siège.

Et ce n'était évidemment pas le petit massage agréable du vendredi soir après le boulot, voyons.

Puis la prof' me racontait la totalité de sa vie amoureuse avec le beau, doux et chaleureux Vincent.

J'étais sûr d'être mieux que Vincent.

De toute façon, je suis mieux que tout le monde.

Puis ses cheveux me stressaient, on aurait dit de la paille noire teinte en jaune pisse. C'était laid, et ça puait. Mais ce qui puait le plus, c'était ce qui émanait de sa bouche.

Ma seule explication à cette odeur, était qu'elle avait mis en bouche Vincent dès le réveil, et qu'évidemment, son brossage de dent fut malencontreusement négligé, voir totalement oublié.

Si elle avait eu un poil coincé entre les dents, cela aurait confirmé ma théorie super géniale (surtout super sale, en fait).

Et puis comme Eren dormait, je m'ennuyai. Il avait le visage collé à la vitre, et à chaque fois que le bus passait sur un dos d'âne aussi gros que le cul de Petra, Eren se cognait de manière nulle, se réveillait, prenait peur par Mikasa qui le fixait de beaucoup trop près, puis se rendormait.

C'était la cinquième fois qu'il le faisait depuis qu'on était parti. Et personne ne se lassait du spectacle.

Devant moi, était assise une petite fille un peu bouboule sur les bords, qui mangeait un énième paquet de chips Marque Repère de chez Leclerc.

Et à force d'accumuler du gaz, elle pétait souvent. Le bus était embaumé, un gaz de plus et c'en était fini de moi.

D'autant plus que j'étais derrière elle.

Le bus s'arrêta, et Eren se cogna tellement fort à la vitre que sa tête rebondit contre Mikasa, assommée. Cette fois-ci, il se réveilla pour de bon.

« PICO POURQUOI T'AS TUÉ BUZZ L'ÉCLAIR AVEC TON ÉNORME SEXE!? hurla-t-il, sortant de son rêve.

— Eren, commençai-je d'un ton qui se voulait rassurant, Pico n'a pas d'énorme sexe! »

Je pense que l'instit' savait maintenant d'où venait une bonne partie de l'éducation d'Eren.

La prof' se racla la gorge bruyamment, crachant une odeur issue d'un mélange d'alcool et de tabac froid, puis, elle indiqua mollement d'un geste aux gamins de sortir, et à moi accessoirement.

Sauf que moi, je n'étais pas un gamin.

J'étais un violeur de gamin, c'était la seule toute petite nuance.

Je descendis en premier du bus, baisant la politesse et la galanterie au passage pour me retrouver les pieds dans de la terre sale et humide.

Eren aussi baisa les règles de sécurité que sa prof lui avait donné, il courut vers la sortie, me prit par-derrière me faisant tomber dans la bouillasse.

Mais quel petit con celui-là.

Si j'avais su, je me serais habillé en mode DecathlonxIntersport, au risque de ne pas plaire à Cristina Cordula, ni à personne d'autre, d'ailleurs.

En plus, ces gosses étaient sensés faire leurs herbiers seuls. Pas avec un attardé de mon type qui ne savait pas différencier un buisson d'un arbre.

Puis comme la prof' m'avait abandonné allant accompagner son groupe ailleurs et que j'avais donné la carte de la forêt à Annez (ou Annie, j'sais plus) pour qu'elle se mouche, j'étais plus ou moins dans la merde.

Puis je trouvais ça légèrement pesant que Marcouilles drague John qui léchait le cul de Mikaka, que Mikaka essaye de draguer Eren et qu'Eren parle seul à un cadavre de criquet, croyant qu'il possédait le pouvoir de le ressusciter.

« Hey mon chou, j'te fais la pipe à vingt euros, on éloigne les morveux et j'te fais ça réglo, m'annonça un transsexuel brésilien avec un mono-sourcil qui me tournait autour depuis exactement vingt-six minutes.

— Il est pauvre, c'est pas la peine de lui vendre des cigarettes, lui dit Eren.

— Et puis, je suis précoce, renchéris-je du ton le plus serein au monde. »

Ce fut une chorale gênée de "Ah" envers ma personne qui suivit. Des bébés Denis Brogniart en quelque sorte.

Puis moi, j'étais rouge comme les menstruations de Petra en me rendant compte que l'instit' faisait partie de la chorale.

Babysitting → Ereri/Rirenजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें