V. Un nouveau moi

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Assis devant mon bureau, sur la chaise en fasse de moi, Balthazar, la tête posée sur la main, regardai le sol. Il avait tenu à venir au bureau avec moi et je n'avais pas encore compris pourquoi. La seule chose qu'il avait faite avait été de regarder le sol de manière lugubre.J'ai travaillé jusqu'à midi, rattrapant mon retard que mon père avait eu la gentillesse de me rappeler que j'avais.

-Balthazar?

Son sourire vint en place si facilement que cela me serra le cœur.

-Oui?

-Tu as l'air perturbé. Qu'est-ce qui se passe?

-Rien, dit-il en se redressant.

Rien. Cela avait l'air de tout sauf rien.

-Peut-être que ça ira mieux si tu me le dis.

Je me surpris en m'inquiétant autant. Il leva ses yeux sur moi, finissant par soupirer.

-On ne trouve pas le livre blanc.

Le livre qui pouvait aider la sœur de Warner. En fin de compte, je ne pouvais pas l'aider.

-Personne ne sait où pourrait être le livre et il n'y a pas beaucoup de personnes qui s'en soucient vu que maintenant on peut aller sur le monde des humains et chercher des médicaments.

-Et on ne peut pas en faire de même pour elle?

Il secoua la tête mais ne me dis plus rien.

-Pourquoi?

-Il y a rien qui ressemble dans ce monde. Il y a bien sur des personnes qui connaissent bien la magie blanche, mais on doit en trouver déjà une qui veuille nous aider.

-J'ai l'impression qu'avoir de l'aide dans ton monde est difficile.

-Dans notre monde. Et tu as raison. C'est à cause de la révolution.

-La révolution, demandai-je piqué de curiosité.

-Oui.

Il rigola doucement, se frottant les yeux.

-On a toujours été divisés en deux catégories. Les blancs et les noirs.Les blancs sont tous les êtres qui sont bons comme les fées, les sorcières blanches, les nains,... les noirs sont les vampires, les loup-garous, toutes les choses qui les humains voient comme mauvaises à vrai dire. Depuis quelques années, les personnes ont commencé à se révolter. Les deux groupes étaient toujours obligés de rester séparés et quand ce n'était pas le cas...

Il n'avait pas envie d'en dire d'avantage et j'avais l'impression que c'était mieux de ne pas pousser. Décidément ne pas le voir sourire bêtement me dérageait. Peut-être que je pourrais lui remonter le morale. J'avais l'impression que c'était la chose à faire.Mais qu'est-ce que je pouvais faire pour le faire se sentir mieux? Je ne savais rien sur lui, je ne savais pas ses hobbys, ce qu'il faisait pour passer ses journées et nuits. Rien.

Regardant ma montre, je vus qu'il était bientôt une heure.

-Tu as passé ses derniers jours ici avec moi, tu ne devrais pas rentrer?

Ma phrase ne sonna pas comme je voulais et il ne l'avait pas pris de la façon que je voulais. Je le vus par son regard.

-Tu veux que je parte?

-Non! Non... ce n'est pas ça.

Et bien sur, cela le fit sourire de nouveau et se penchant vers moi, il posa sa tête entre ses mains.

-Alors c'est quoi?

C'était toujours mieux de voir ses yeux briller de la sorte que de le voir préoccupé. J'ajustai ma cravate qui semblait me serrer la gorge comme jamais.

-Je me disais que ce serai bien d'aller à la cabane... je ne sais pas.Tu n'as pas dit qu'on a besoin d'aller dans le monde des Melius pour notre immortalité?

-Du coup, tu viendrais avec moi.

J'acquiesçai. Pourquoi semblait-il en faire tout un plat?

-Tu aimerais connaitre un peu mieux tes pouvoirs?

Maintenant que j'étais Arzhel, je crois que c'était la chose à faire alors j'acquiesçai. Même si ce n'était pas la raison pour la quelle je voulais qu'il aille à la cabane. C'est juste que peut-être qu'il se sentirai mieux chez soi.

-Tu as besoin de travailler.

Et il ne semblait pas vouloir me laisser seul. La chose ici, était que j'étais censé être plus Arzhel que Colin et ces derniers jours,cela n'avait pas été le cas. Peut-être qu'il est temps de prendre des vacances. En plus de cela, Noël approchait et je n'avais pas envie de le fêter en famille.

-Arzhel.

-Oui?

Il s'avança, appuyé sur ses deux mains sur le bureau et m'embrassa. Toujours un baiser simple et chaste.

-On y va quand tu seras prêt.

-Dès ce soir.

-Tu en es sur?

J'hochai la tête encore sonné par le baiser. Si simple et pourtant si destructeur.

-D'accord, dit-il joyeusement, je vais te préparer un sac.

Il partit, me déposant un baiser sur la joue.Une fois seul, je profitai de rester un peu dans le silence avant d'envoyer un e-mail à mon père en demandant quelques jours de congé. J'en avais beaucoup en stock il fallait juste qu'il me donne la permission. Peu après avoir envoyé le message, il m'appela.

-Et tu vas où?

-Prendre quelques jours de repos.

-Avec Clara?

-Non, elle a des choses à faire.

-Viens juste pour Noël alors.

Non, cette année je n'irai pas.

-Ne t'inquiète pas.



Moi & le vampire [boyXboy]✔Where stories live. Discover now