Que feriez-vous si le temps venait à s'arrêter ?
Ils sont sept.
Ils disposent d'un mois.
Ils ont pour mission de relancer le temps.
Et surtout, ils doivent à tout prix survivre.
Enfin...c'est ce qu'ils croyaient.
Parce qu'une histoire de temps ne co...
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Cold se mord brusquement le poignet, si bien que quelques gouttes de sang glissent sur sa peau de porcelaine. Il relève les yeux vers moi, et j'ai à peine le temps d'entrevoir ses prunelles pourpres qu'il presse ses lèvres contre les miennes. Mais il n'y a aucun sentiment.
Son embrassade est courte, elle ne dure pas plus de deux secondes. Je n'ai pas l'occasion de fermer les yeux pour en profiter que déjà, il s'écarte. Un arrière-gout de sang coule dans ma gorge et je déglutis. Mais mon cœur explose alors que je croise le regard effaré de Cold. Ses prunelles luisantes me le crient.
Il ne s'attendait pas à ressentir quelque chose d'aussi...puissant. Moi non plus.
Et je n'ai pas le temps de lui demander la raison de son acte qu'une nouvelle fois, ses lèvres rencontrent les miennes. Mais avec un tout autre but. Ses mains descendent le long de mes hanches, les miennes remontent vers ses cheveux. Ils sont doux, soyeux, comme je me les étais imaginés. Avec puissance, mon dos est plaqué contre le mur derrière moi. Un feu s'allume dans mon corps tout entier quand sa langue rencontre la mienne. Je me sens...happée. La cadence accélère, le souffle devient court, mais pour rien au monde je ne voudrais m'arrêter. Notre embrassade est forte, suave, troublante et par-dessus tout, exquise.
Jamais de ma vie je n'avais éprouvé un sentiment à ce point ardent.
Brusquement, sans prévenir, Cold se projette lui-même en arrière, mettant fin par la même occasion à notre...égarement. Sa respiration est saccadée, ses yeux sont écarquillés et son corps tremble. Je dois ressembler à la même chose.
-Il ne faut pas, dit-il soudainement.
-Pourquoi ?
Ses yeux se baissent et sa mâchoire se contracte.
-Parce que ça n'a aucun sens.
-Mais...
-Ne dis rien. S'il te plaît Clémence, ne dis rien.
J'avale ma salive avec difficulté et hoche la tête.
Il se redresse lentement et je fais de même. Mon engourdissement est totalement parti et je jette un œil effaré à mon poignet ; la maladie a entièrement disparu. Ma bouche s'ouvre mais Cold me coupe sans me regarder.
-Mon sang est une sorte de...remède. Un antidote contre n'importe quel poison si tu préfères. Et c'était plus simple de te l'administré de...de cette façon. C'est la seule et unique raison pourquoi je t'ai...enfin tu vois.
-Et la deuxième fois ? Je demande d'une voix mal assurée.
Il soupire nerveusement et passe sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer d'autant plus.
