Chapitre 1

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Chapitre 1

  "Parce qu'une histoire de temps,

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  "Parce qu'une histoire de temps,

Ne connait jamais de fin..."

 

  Éternité. Un mot simple et pourtant tellement compliqué. Expliquant à lui seul l'incompréhensible. Brisant les limites et construisant les essors. Indépendante d'une durée, elle n'a ni début ni fin. Pourtant, elle est la chaîne qui relie les mondes, les dimensions, le temps. Le mien aussi.

Elle existait hier, elle subsistera demain, pour toujours et à jamais.

  Mes pieds nus s'enfoncent dans le sable chauffé par le lourd soleil d'été alors que je rêvasse. En cette après-midi de juin, je profite de mon dimanche à la plage avec ma petite sœur. Le vent vient caresser mon visage et passe doucement dans mes longs cheveux bruns, ainsi que dans les végétaux plantés un peu plus loin derrière moi.

  Je sursaute une nouvelle fois quand je sens l'eau transparente et gelée atteindre mes orteils. Elle se retire doucement et laisse humide l'endroit où elle vient de s'étendre. Pensive, je lève mes yeux bleutés -bien trop clairs selon moi- vers l'horizon. Le soleil commence à être bas dans le ciel et se reflète sur l'océan parfaitement propre tandis que le doux bruit des vagues agitées retenti dans un silence profond et agréable. Au-dessus de moi, quelques mouettes chantent en survolant la grève paradisiaque sur laquelle je me promène et l'odeur salée de l'océan me fait sourire. Je ferme les yeux pour prendre une profonde inspiration.

  J'aime l'océan, parce que même si l'étendue d'eau paraît infinie, en réalité, elle ne l'est pas.

  Ma petite sœur m'interrompt dans mes pensées en courant vers moi et elle m'éclabousse gaiement. Ses cheveux identiques aux miens sont trempés et collent à son visage fin tandis qu'elle m'offre son plus beau sourire, toutes dents dehors. Elle me fait un peu penser à moi, il y a quelques années de cela, mais en plus vivante, en plus souriante et en plus espiègle. En d'autres termes, c'est une fausse réplique d'une moi miniature.

  Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale quand son petit corps trempé vient se coller au mien telle une sangsue.

_ Grande sœur ! s'exclame-t-elle le sourire aux lèvres.

   Je grimace et essaye vainement de me dégager en sentant des gouttelettes d'eau gelées et salées rouler le long de mon dos.

_ Tu...tu es trempée Andréa.

   Elle ricane et me serre encore plus fort.

_ Raison de plus, grande sœur !

   Je lève les yeux au ciel et frissonne de nouveau.

_ Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça. C'est à croire que tu as oublié mon prénom.

   Elle sourit de plus belle et s'écarte d'un grand pas afin de prendre une position qui se veut mignonne : elle se mord l'intérieure de la joue et enroule une mèche de ses cheveux autour de son index.

ENDLESS (EN PAUSE)Where stories live. Discover now