Que feriez-vous si le temps venait à s'arrêter ?
Ils sont sept.
Ils disposent d'un mois.
Ils ont pour mission de relancer le temps.
Et surtout, ils doivent à tout prix survivre.
Enfin...c'est ce qu'ils croyaient.
Parce qu'une histoire de temps ne co...
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Le noir. Épais et indomptable. Une brume d'une obscurité effrayante me retient et m'emprisonne depuis une durée indéterminée. Bloquée dans ce nuage confortablement inconfortable, je n'arrive pas à bouger ni même à ouvrir les yeux. Je tente de hurler mais seul un murmure inaudible semble s'échapper de mes lèvres.
-Andréa ! Andréa ! Je m'époumone.
Pourtant, personne ne vient à mon secours. Alors c'est cela la mort ? Un silence éternel ? Une illusion de noirceur ? Je refuse d'y croire. La tristesse de me retrouver ici se transforme en colère. En force. Je me secoue dans tous les sens. Je n'abandonnerais pas si vite. Je ne suis pas aussi faible. Finalement, une énergie chétive traverse mes muscles comme le courant dans un fil électrique et je fronce les sourcils. Avec difficulté, j'entrouvre les paupières et prends quelques secondes pour m'habituer à la faible luminosité environnante. Une violente odeur de bourbier assaillie mes narines et je fronce le nez. Les égouts, sans aucun doute. Les sons graves, lents, retentissent au loin. Ils finissent par devenir nets et intelligibles et je reconnais la tonalité de l'eau qui s'écoule goulument. Je commence à tourner la tête pour comprendre où je me trouve quand je suis retenue par un engourdissement partiel au niveau de mon épaule droite jusque dans le bout de mes doigts. Mais une autre résistance est présente. En effet, une puissante étreinte me retient fermement et des cheveux chatouillent ma joue. Je saisis rapidement la situation, du moins j'essaye ; Cold me tient dans ses bras et son visage est enfoui dans mon cou. Qu'est-ce qu'il est en train de faire ?
-Cold..., je souffle, ne pouvant pas aligner une phrase.
Ses épaules se crispent et il s'écarte brusquement, me faisant violemment sursauter. Ses yeux d'un rouge luisant me fixent intensément pendant plusieurs longues secondes et il se dresse d'un bond. Puis, il cache son visage d'une main en détournant la tête comme pour se protéger de...moi, et je distingue qu'il s'empourpre jusqu'aux oreilles. Mon cœur accélère alors que mes sens se réveillent et que je suis de plus en plus perdue.
J'ai raté un épisode ?!
Je me lève avec difficultés mais chancèle sur mes jambes tremblantes pour me retrouver appuyée contre son torse. Les narines dans son léger vêtement, je hume inconsciemment son odeur naturelle. Ma respiration se fait intermittente quand je perçois les rapides martèlements de son cœur contre mes oreilles. Je relève doucement la tête pour croiser son regard abasourdi, presque aussi pourpre que lui.
Bravo à l'auteure pour la scène clichée !
Un bruyant silence nous entoure et aucun de nous n'ose bouger. Moi, de peur de détruire cet instant paisible et inattendu. Lui, aucune idée mais je suis prête à parier qu'il ne prend pas la peine de respirer. Une minute s'écoule, j'ai compté, jusqu'à ce que je retrouve ma capacité à la parole. Je déglutis et prends une profonde inspiration pour y chasser ma frustration.
