Chapitre 8

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Chapitre 8
Chute vertigineuse

  En cette matinée de juin, les rues de Paris devraient être désertées par la population

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  En cette matinée de juin, les rues de Paris devraient être désertées par la population. Il est vrai qu'avec cette chaleur écrasante, quoi de mieux que de passer un moment avec ses amis à la piscine ou encore à la plage ? Après tout, d'après de nombreuses données commerciales l'été est la saison préférée des Français. Je ne comprendrais jamais cela.

   Avoir un verre de limonade dans la main et bronzer dans le jardin au pied de la piscine tandis que votre mari coupe une pastèque est sûrement très agréable je vous l'accorde.

   En revanche, courir depuis des heures sous un soleil de plomb et transpirer des litres d'eau est la pire chose que je n'ai jamais vécue.

   Pour nous rendre à la Tour Eiffel, la solution la moins dangereuse et la plus efficace était de trottiner jusqu'aux pieds de celle-ci. Les monstres de jours restent effrayants mais sont moins dangereux ou rapides que ceux de nuit. Et surtout, ils sont très peu endurants. Un peu comme moi.

   Le ciel ne laisse pas place à un seul nuage et un vent torride vient passer sur mon visage trempé. Mes vêtements et mes cheveux collent ma peau et je frissonne de dégout. J'aurai peut-être dû suivre plus sérieusement les cours de sport.

   Nous courons depuis presque une heure dans les petites ruelles de la ville. Je peux vous dire que mes pieds douloureux me le rappel à chaque pas. Mes poumons semblent vouloir cracher du feu et je ne parviens pas à respirer correctement. Joues brûlantes, jambes tremblantes et bras ballant, je ne dois pas ressembler à grand-chose.

   Cold passe tranquillement côté de moi, un sourire en coin suspendu aux lèvres. Même pas une perle de sueur sur le front ou encore un semblant de fatigue sur son visage parfait. Son regard espiègle croise le mien et il sourit de plus bel.

-C'est qu'elle n'est pas très sportive notre chef, pouffe-t-il.

   Je ne relève pas le fait que c'est officiellement la première fois que je le vois sourire ou même rigoler, à croire que lui aussi en est capable, et détourne les yeux.

   Je lui aurais bien fait avaler sa langue si j'avais la fore d'aligner une phrase. Au lieu de cela je l'ignore délibérément et remarque que nous ne sommes plus très loin de notre objectif. Si je me souviens bien, selon Yiukio, les monstres nous ont sûrement tendu une embuscade là-bas. Je ralentis ma course.

-Yiukio, Beverly, maintenant ! Je crie.

   Ils hochent la tête à l'unisson et Yiukio crache une énorme boule de feu tandis que Beverly envoie de la vapeur d'eau dessus. Nous sommes donc camouflés par une fumée improvisée.

   J'essaie de ne pas être effrayé par le fait qu'il y a à peine 24 heures, j'aurais cru tout cela absolument impossible.

-Tu tiens le coup Malika ? Demande Jana tout en tuant un monstre à l'aide d'un marteau immense.

ENDLESS (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant