Chapitre 2

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Chapitre 2

  Cela fait longtemps que je suis réveillée, mais il est bien trop tôt pour que je me lève

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  Cela fait longtemps que je suis réveillée, mais il est bien trop tôt pour que je me lève. J'observe donc d'un regard éteint le soleil perçant entre les rideaux blancs de ma chambre. Un silence des plus profonds règne dans toute la maison. Les parents sont certainement déjà repartis.

  Je soupire et me redresse pour me frotter longuement les yeux. Mes pieds ont à peine le temps d'effleurer le parquet de ma chambre que mon portable, posé sur la table de chevet en bois à mes côtés,se met à vibrer. Soudain remplie d'espoir, je me lève d'un bond et me penche pour l'attraper quand mon petit orteil heurte le pied du lit. Je me plis en deux et étouffe un juron en me mordant la langue afin de ne pas lâcher par mégarde un cri qui réveillerait Andréa.

  Une fois la douleur passée, je relève la tête et m'appuie sur l'étagère à mes côtés pour m'aider à me mettre debout. Malheureusement pour moi, celle-ci laisse échapper un long grincement inquiétant et elle s'effondre sur moi dans le plus grand des fracas. Une montagne de livres de dessin et de romansfantastique s'éparpille par terre. Génial.

  Il ne faudrait pas me laisser le destin de la Terre entre les mains, parce que je ferais probablement tout exploser par mégarde.

  Andréa, réveillée par le bruit comme je le redoutais, débarque en courant dans ma chambre. Elle essaye à plusieurs reprises de m'aider en tirant sur ma main à l'aide de son incroyable force égale à celle d'une mouche, en vain.

_ Grande sœur, tu vas bien ? demande-t-elle en s'asseyant, essoufflée, sur mon lit.

  Je gémis et finis par me redresser péniblement pour m'installer à ses côtés et me masser le crâne. Je lui offre un petit sourire.

_ Ouais, je crois que ça va... je suis une super héroïne je te rappelle.

   C'est comme ça qu'Andréa me surnommait quand elle était un peu plus petite, parce que je lui avais interdis de m'appeler Maman : ça me faisait beaucoup trop mal.

   Elle secoue un peu la tête, elle aussi plongée dans des souvenirs désagréables, et son regard passe en revue le sol jonché de livres et de morceaux d'étagère.

_ Eh bien si tu es une super héroïne, tu n'auras pas besoin de mon aide pour tout ranger !

   Je n'ai pas le temps de la retenir qu'elle s'est déjà éclipsée en lâchant un ricanement démoniaque pour regagner sa chambre et retourner se coucher. Mes épaules s'affaissent et ma vision se pose à son tour sur le désordre que j'ai moi-même perpétré. Je pince les lèvres.

   Morceauxd'étagère, débris de cœur, partout où jepasse, il y a toujours de la casse. 

•••

  Une fois ma chambre rangée, je prends enfin le temps de consulter mes messages. Mais quand je découvre que ce n'était qu'une notification de mon opérateur pour me dire que mon forfait vient d'être renouvelé, mes épaules s'affaissent et ma vue se brouille. À quoi je m'attendais de toute façon ?

ENDLESS (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant