Chapitre 27

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Les uns en face des autres, les poings serrés et la respiration courtes, ils attendaient tous la première attaque pour pouvoir répondre. Fleure, Juliana et Mélia ne se laissaient pas impressionnées par ces hommes au regard sombre et à leurs nombreuses cicatrices aux visages. Le conflit était inévitable. Les servants de la Rose Noire ne les laisseraient jamais continuer leur chemin. Quant à Fleure, instinctivement guidée par la Rose Blanche, elle sentait qu'elle devait suivre cette route, elle savait que Nela cachait quelque chose de l'autre côté de ce barrage humain. L'âme céleste en elle lui donnait la force et le courage nécessaire pour se battre.

- Mélia, Juliana, remontez dans la voiture. Je vais m'occuper d'eux.

- Vous feriez bien d'en faire de même jeune fille. Vous n'irez pas plus loin, suggéra un des hommes.

D'un petit rire nerveux, Fleure ôta lentement ses longs gants blancs. Elle avança d'un pas vers son interlocuteur et le fixa de ses yeux blancs cristallins à en faire tressaillir plus d'un. Mais lui ne bougea pas, il resta de marbre, soutenant son regard.

- Je crois au contraire que je vais aller voir ce que vous chercher à protéger. Et j'espère que vous aurez l'amabilité de vous écarter. Ça serait bête de devoir utiliser la violence.

Le vieillard devant elle commençait à avoir les jambes qui trembles. Déstabilisé par ce regard profond, il baissa même la tête. Un de ces compagnons, un peu en retrait s'avança alors. Il écarta sa cape et posa sa main sur son mousquet.

- Ne nous obliger pas à utiliser nos armes. De si jolies visages... il serait dommage de les abîmer.

Quelques pas en arrière, cachées derrière la voiture, Juliana et Mélia suivaient la conversation. La jeune voyante comprit vite que quelque chose n'allait pas.

- C'est bizarre, pour des hommes choisis par une âme maléfique, ils ont l'air bien peureux.

- Parce qu'ils ne sont pas des servants de la Rose Noire. Ce sont des imposteurs. Je reconnais certains d'entre eux, ce sont des simples bandits.

- Je vous préviens messieurs, c'est votre dernière chance, les menaça Fleure.

Les hommes s'échangèrent quelques regards et finirent par ricaner. Ils ne la prenaient pas au sérieux.

Ne lui laissant pas le choix, Fleure met à exécution ses menaces. Elle caresse lentement son avant bras, faisant apparaître la marque de la Rose Blanche dans une lueur aveuglante.

- C'est pas possible... C'est la Rose Blanche !

- Mais non, ce n'est qu'une foutue légende, pousse-toi de là !

Agacé, le plus téméraire des bandits bouscula son chef et lui vola son arme. Il la pointa sur Fleure, prêt à en découdre. Ils avaient assez dialoguer. D'après lui, il était temps de passer aux actes.

Juliana et Mélia s'abaissèrent derrière la voiture pour se mettre en sécurité, quant à Fleure, les yeux et le tatouage scintillants, elle attendait que le jeune homme agisse.

- C'est pas une gamine aux pouvoir de brillance qui va me faire peur, à l'attaque !

L'homme tira suivi de ses amis qui vidèrent leur chargeur sur Fleure. Évidemment, tuer la Rose Blanche de cette façon aurait été trop facile. D'un simple geste de la main, Fleure balaya toutes les balles et les envoyèrent au sol.

Tout près de là, Mélia, accroupie, les mains sur ses oreilles pour se protéger du bruit sourd des coups de feu fut attirer par le manoir. Elle pris le bras de Juliana et partit en courant dans la forêt, se cacher derrière un buisson.

Maudite, En noir et blanc.         [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant