Chapitre 18

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Dante


De quelle nature est-elle donc ? Je n’arrive pas à m’imaginer la douce et jolie Céleste au fort caractère comme un monstre. Elle a les réactions et les capacités physiques d’une humaine, et je sais qu’elle n’est pas un vampire, je le sens. Pourtant elle peut faire des choses qui ne sont même pas à la portée de certains vampires ! Après l’avoir frappée et enfermée, mon cœur s’est serré comme jamais cela ne m’était arrivé. Je regrette déjà mon emportement. Non, non je ne regrette rien ! Je suis le Roi, la première des règles c’est : je ne dois rendre de comptes à personne, pas même à ceux que je maltraite ou à l’égard desquels je me montre injuste. Ce n’est ni plus ni moins la base de toute autorité dans un règne absolu. Je ne dois montrer aucun signe de faiblesse.

Heureusement, que je me suis arrêté. Je m’en serais voulu de la tuer. Elle avait l’air si sincère et incomprise lorsqu’elle a tenté de s’expliquer. Elle ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait, et je crois que c’est cette vulnérabilité qui a attisé ma violence sur le moment. Cependant, elle a dit que le livre l’avait appelée, si je me rappelle bien ? De là où j’étais, pourtant, je n’ai rien entendu. Mais n’ignorais-je pas seulement le fait qu’il puisse émettre des sons ? Au moins autant que le fait qu’il puisse rayonner d’une lueur si intense. Je n’arrive pas à comprendre. D’habitude, d’un claquement de doigts j’obtiens toutes les réponses que je souhaite. Ça m’énerve. Je ferai des recherches, il faut que je sache.
Cependant, je ne peux pas simplement me contenter d’attendre et de voir ensuite ce qui se passera ; elle représente une réelle menace. C’est pour cette raison je l’ai enfermée dans un cachot. Mon instinct continue de me dire, pourtant, que je ne cours aucun danger en sa présence. C’est une créature adorable et innocente, mais en même temps son corps appelle à elle tous les péchés de la chair. Elle est en train de me rendre dingue ! Elle n’est pas là et réussit à me rendre fou de désir pour elle !

Conséquence, elle devra rester enfermée tant que je n’aurai pas découvert sa vraie nature. Elle doit me haïr en ce moment. Rien que d’imaginer ma sublime Céleste enfermée dans le froid, dans la saleté, dans le noir, quelque chose en moi a  envie de se précipiter pour la sortir de là. Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je me fiche de Céleste ! Elle me laisse indifférent ! Oui, c’est ça, indifférent !

Une main glisse doucement sur mon torse dénudé.

— Tu es ailleurs, mon Roi.

Cassidy. J’avais oublié qu’elle était là ! Je me tourne vers elle. Elle est totalement nue dans mon lit. La fourrure ne recouvre son corps qu’à partir de son ventre. Elle a laissé sa poitrine découverte sans doute pour me tenter ou pour me provoquer, mais ça fait bien longtemps qu’elle ne m’inspire plus le moindre désir, encore moins depuis que Céleste est dans mon royaume. Néanmoins, j’ai besoin d’évacuer ma frustration alors je l’ai fait appeler dans mes appartements. Je la traite comme une esclave et lui souris ironiquement, pas désireux pour un sou d’éviter ses questions.

— C’est vrai. Et où suis-je à ton avis ? demandé-je perfidement.

Elle plonge sa main sous les draps et elle prend mon sexe dur entre ses doigts.

— Là ? essaie-t-elle avec un sourire.

Bon sang, quand est-il entré en érection ? Probablement au moment où j’ai pensé au corps de Céleste. Cette fille me fait perdre le contrôle de mes sens !

— C’est pour moi tout ça ? gémit-elle d’une voix sensuelle en faisant des petits va-et-vient dessus.

— Oui, réponds-je, préférant de toute façon lui mentir plutôt que lui avouer mon faible pour cette autre femme.

— Ça tombe bien, j’ai faim !

Très vite elle se découvre et place son bassin au-dessus du mien. Elle saisit mon membre et elle s’empale sur lui en gémissant. Je me laisse faire. Après tout, il faut bien qu’elle s’occupe de mon érection. Je n’ai aucun scrupule à utiliser la perfide et cruelle Cassidy qui est, de toute façon, loin de me sacrifier en ce moment sa virginité ! Elle est sur moi et me chevauche, mais ça ne m’excite pas plus que la stimulation sexuelle ne m’apporte de plaisir. Je ferme les yeux et aussitôt, inconsciemment, des images du corps divin de ma Céleste s’imposent à moi.

Très vite, je me mets à grogner de satisfaction, les yeux toujours fermés. Mon Dieu Céleste. Je la retourne rapidement et la pénètre plus énergiquement en grondant comme un animal. Je poursuis jusqu’à ce qu’elle hurle mon prénom en jouissant et que je sorte rapidement pour me répandre sur son ventre. Hélas, quand j’ouvre les yeux ce n’est pas Céleste qui se tient timidement devant moi, mais Cassidy qui frotte son ventre avant de se sucer goulûment les doigts, un air triomphateur, repu, suffisant et vicieux sur le visage. Beurk.

Envoûte-moi ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant