Premier traumatisme

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Mes parents et moi habitons un ancien corps de ferme dans une petite campagne. Il y a : des poules, des chèvres, un chien et un chat. J'ai deux ans, mais aujourd'hui je vais devenir une grande.Nous étions trois, nous serons quatre. Je vais devenir une grande sœur.

Melek est mon opposé : elle a les yeux bleu et les cheveux blonds. J'aime inventer tout un tas de scénarios pour la faire rire : parfois je fais mine de glisser accidentellement, ou je marche tout droit vers un mur en faisant semblant de ne pas l'avoir vu, je me cache puis réapparaît en faisant des grimaces. On s'amuse bien. Le matin ma mère dépose ma petite sœur Melek dans mon lit pour que l'on prenne le petit-déjeuner toutes les trois à cet endroit. Quand il fait beau l'après-midi on part faire de la balançoire dans le jardin. Maman nous pousse jusqu'à ce qu'on ail'impression de s'envoler : on arrive même à voir au-dessus des arbres, et puis tout à coup, à cet instant, le ciel semble encore plus grand, encore plus bleu. Avec Melek, on aime s'allonger dans l'herbe et jouer aux figurines.  Des fois, je fais des bêtises, alors maman me gronde. Ma petite sœur ne le supporte pas alors elle hurle. C'est comme cela qu'elle conteste. Et puis un jour je suis rentrée à l'école. Maman m'a accompagné avec Melek. J'étais fière et tout s'est bien passé.

Le temps passe et petit-à-petit le silence encercle ma maison à propos de certains problèmes. Si Melek veut s'asseoir : elle n'y arrive pas. Si elle veut marcher : encore pire. Pour s'exprimer elle procède par des cris ou des rires. Le médecin a examiné ma sœur plusieurs fois et a confirmé qu'il n'y avait rien.

Des amis proches de mes parents ont insisté alors on a changé de médecin. Ce dernier a dit qu'il y avait un problème mais ce problème n'a pas eu de nom au début. J'accompagne maman et Melek dans un espèce d'hôpital des fois. De ce que j'ai comprit il y a un médecin qui s'occupe de ma petite sœur et l'aide en manipulant son corps car elle ne peut pas le faire elle-même. Mais je crois qu'elle a mal car quand je suis dans la salle d'attente je l'entends hurler.

Je pense que rien ne va, mais je ne me l'explique toujours pas. Ma mère emmène ma petite sœur dans des grandes villes avec des grands médecins à parfois deux heures de la maison pour donner un nom au problème.

Melek doit avoir de plus en plus mal car on a acheté pleins d'appareils pour son problème. Il y en a un qui me fait particulièrement mal à moi aussi quand je le regarde, c'est celui qui commence par une minerve, descends le long de sa colonne vertébrale, et forme une ceinture au-dessus de son bassin afin de la maintenir assise.


Ce soir on se met à table. A gauche mon père, à droite ma mère. Melek dort dans le canapé. On commence à peine l'entrée que déjà ma mère part la voir.

Il y a eu un hurlement. J'ai pensé à ma petite sœur, j'ai courut pour aller la voir. Melek s'est arrêtée de respirer. C'est pour cela que maman hurlait. J'avais cinq ans, je n'oublierai jamais.


Mes parents ont appelé une ambulance, et on m'a déposé chez leurs amis proches, ceux qui insistaient pour le problème. Je me souviens être restée devant ma seconde assiette de la soirée. Je n'ai pas protégé Melek. Où sont mes parents et ma petite sœur ? Quand vais-je les revoir ? J'aimerai être avec eux.

À chaque fois que je pense à toiWhere stories live. Discover now