-CHAPITRE 4-

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HEY !

Comme d'hab ! Je sais ce que vous voulez de moi de moi, vous savez ce que je veux de vous :)

Bonne lecture !!!!!! Dites moi tooooouuuuuut (si vous pouvez commenter au fur et a mesure de la lecture c'est top, genre chacune de vos réaction)



*.*.*


-*Non j'aime pas l'argent, j'aime mes proches donc je remplit mes poches*-



Il est vingt-deux heures, le bâtiment est calme. Tout le monde est en cellule. C'est le moment parfait pour faire tout ce dont on n'a pas le droit de faire. Je suis prêt à parier que dans chaque case, un mec est en train de fumer, téléphoner ou autre.

Je presse le pouce sur l'écran et déclenche l'appel. Le temps de la sonnerie, je réfléchis à ce que je vais lui dire. Mais rien ne vient finalement.

- Allo ? elle décroche.

- Zeynep ? je demande pour confirmer car je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà entendu sa voix.

- C'est toi ? Prince ? elle s'exclame et me fait éloigner le téléphone de mon oreille.

- Comment tu m'as reconnu ?

- Pendant des années ta voix à résonner dans ma chambre. Tu ne te rends surement pas compte à quel point les murs de nos bâtiments sont fins. Et surtout à quel point la tonalité de ta voix est élevée. Comment tu as eu mon numéro ? elle demande à son tour.

Elle débite son discours a une allure folle.

- Y'a quelqu'un qui te court après ? je m'énerve.

- Hein ? elle ne comprend pas.

- Laisse tomber c'est un truc que ma mère nous dit quand on est speed, je m'explique.

- Oh ! Désoler, c'est juste que je parle hyper vite lorsque je suis mal à l'aise.

- Et t'es mal a l'aise la ? je décide de la taquiner un peu.

- Légèrement. Enfin, beaucoup. Il faut dire que tu es intimidant. Même au téléphone, elle déballe à toute allure. Oh mon Dieu, je recommence, elle maronne à voix basse.

Je ris de bon cœur. Le genre de rire qui ne sort que très rarement, mais bizarrement il se présente facilement avec Zeynep. J'éloigne avec précaution le téléphone de moi. Nous ne sommes pas assez proche pour qu'elle m'entende rire. C'est réserver à quelques privilégier.

Je pense que c'est parce qu'elle m'apporte de la fraicheur en cette soirée sombre que je me laisse aller. Moi qui était remonter avant de l'appeler, elle a réussi à me mettre dans sa poche. Partiellement.

- Tu es toujours là ? elle demande après une minute de silence.

- Ouais.

- Tu vas rester silencieux ? elle me questionne. Non pas que ça me dérange, je pense que tu as bien compris que je peux tenir la conversation seule. Mais... il faut que je sache si je dois juste la fermer et attendre. Mon Dieu, elle ajoute, ce que je suis maladroite. Je pense que je vais me taire.

- Fais-moi la conversation, je dis en prenant mon ton autoritaire.

- J'ai commencé à travailler à la maison des jeunes, dans le centre-ville. Pour l'instant je ne fais qu'assister. Mais ils ne veulent pas me donner de responsabilité. Je comprend pas vraiment pourquoi. J'ai quand même un bac +5 en psyco et plusieurs stages à mon actif, en plus je prépare un master. Vraiment Prince, toute les personnes qui ont mon niveau d'études peuvent s'occuper de cas concret, moi je dois simplement rester dans un coin de la pièce et prendre des notes. C'est injuste ! elle s'écrie dans mon oreille.

- Il faut peut-être que tu fasses tes preuves, je me surprends à la rassurer. Moi je doute pas de toi, mais il faut que eux ai confiance en toi. T'inquiète avec le temps ça va arriver. Et avec tes diplômes tu vas réparer tous les cas psyco du tieks hein. Je compte sur toi, j'ajoute en plaisantant.

- Insha'Allah, elle répond sérieusement.

- Sérieux ? je demande incrédule.

- Je fais ce métier pour aider le plus de monde possible. Et si possible des gens que je connais. Mon souhait le plus cher, serais que tous mes proches soient bien dans leurs têtes.

- C'est bien w'Allah Zeynep, je chuchote son prénom.

Comme si c'était un mot interdit. Et c'est ainsi que je le ressens. Je ressens cet appel comme une trahison envers Maya. Mais la voix de Zeynep me fait rapidement oublier mes remords.

- Je continue à te faire la conversation ? elle demande timidement.

- T'as une autre idée ?

- Pas aujourd'hui, elle déclare.

- Pas aujourd'hui ?

- Pas aujourd'hui, elle confirme. Demain peut-être. Du moins si tu as envie de me parler demain.

- On verra d'ici-là, je lâche avec arrogance. Pour le moment continues à parler.

- A vos ordres, elle chuchote et reprend de plus belle.

Je la garde sous mon courroux un long moment. Trop long apparemment car alors qu'elle est en train de parler, le silence s'installe dans la ligne.

- Zeynep ? je demande sans réponse.

Un léger souffle se fait entendre et je comprends finalement qu'elle s'est endormit. Je m'endors à mon tour, après avoir raccrocher. Et inconsciemment, je m'endors le sourire aux lèvres.

Le lendemain soir je lutte pour éviter de l'appeler. Je lutte et finis par trouver une alternative. J'appelle ma sœur. Je passe donc la soirée à parler à Sania mais Zeynep est tout de même présente dans mon esprit. J'hésite un moment puis l'introduit dans la conversation.

- Au fait j'ai entendu dire que Zeynep aux yeux bleus a eu son diplôme c'est ça ? je demande à ma sœur en essayant de ne pas me faire griller.

- Oui Masha'Allah. En plus elle s'est embellit ! Bon on la voit jamais, comme avant mais elle vient prendre des nouvelles de Maman de temps en temps.

- Ah c'est bien, je dis avec une nonchalance feinte.

Au ton de sa voix, je comprends que Sania aime bien Zeynep.

- Ouais Maman la kiffe trop, elle ajoute.

Je change rapidement de sujet avant de me faire capter.

- Et toi les cours ? je demande en lui mettant un léger coup de pression. J'espère que tu lâches pas.

- C'est pas pour moi qu'il faut que tu t'inquiètes Prince, je suis à fond dedans. A la fin de l'année insha'Allah, on a le bac mais j'ai l'impression que ton frère s'en fou. J'ai peur qu'il le rate. Il est dehors toute la journée et presque jamais au lycée. En plus il ne veut plus qu'on l'appel Fouad a la maison. C'est de pire en pire, dehors je comprends, mais à la maison Prince !

Elle semble désemparer et je prends tout de suite les commandes pour la rassurer.

- Je m'en occupe San'. Je vais gérer le p'tit con. Concentre-toi plutôt sur tes cours.








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Prince Du GhettoWhere stories live. Discover now