One love One passion

Chapitre 65

Déjà cinq semaines étaient passées.

Depuis ces derniers jours, tout allait bien entre Romane et moi. Nous ne faisions rien de plus à part des bisous, bien évidemment. J'en voudrais plus, c'est vrai, mais elle m'a bien fait comprendre qu'elle attendait encore cette preuve.

Je sais que ça l'agace de l'attendre. Et pourtant... dans une semaine elle l'aurait enfin.

Il faut que je m'occupe de finaliser quelques trucs cette semaine et je pense qu'après, tout sera nickel. Je vais donc devoir trouver des excuses pour ne pas voir Romane. Ça va être chaud, mais il faut pourtant que je le fasse.

Mon portable se mit soudainement à sonner, signe que j'avais un appel. Je le pris en mains et m'aperçus que c'était mon père qui m'appelait. Immédiatement je répondais, en écoutant déjà ses paroles.

Et... cette fin appel m'avait bien redonné le sourire. J'étais très content de savoir ça.

Bon pour moi ça va être simple, mais pour Romane cela risque d'être un peu plus dur.

Il faudra que j'en discute avec lui.

Quelques minutes plus tard, mon téléphone sonna de nouveau. Et c'était Romane. Une nouvelle fois, je répondis au téléphone, en enclenchant déjà la discussion.

— Salut beauté ! Oh, c'est bon je blague ! Aujourd'hui ? Ah... non désolé je ne peux pas... Demain ? Non plus, désolé... mais non c'est pas ça ! Romane ?

Génial. Mademoiselle m'avait raccroché au nez.

Hélas, il fallait pourtant que je lui mente. Je dois absolument régler ces affaires si je veux que tout soit parfait. Argh. Je sens qu'elle va me faire la geule pendant un petit moment.

**

PDV Romane

Depuis deux jours, ce crétin n'est toujours pas venu me voir. Il refuse toute invitation de ma part. De toute façon, je pense savoir pourquoi il fait ça. Il doit sûrement préparer ses bagages pour l'Angleterre. Après tout, il partira bientôt. J'attends encore la fin de semaine pour voir s'il va enfin se décider à me l'annoncer, ou pas. Mais s'il ne le fait pas, tout sera vraiment fini entre nous. Je ne chercherai plus à le contacter.

Rien.
Plus rien.

Je soupirais, avant de m'étaler sur mon lit. Même Ben et Felicia ne sont pas disponibles ! À croire qu'ils le font tous exprès, sérieusement. Heureusement pour moi, il me reste Jason. D'ailleurs, nous avions rendez-vous au parc vers seize heures. Plus tard, j'embrassai mon adorable chien, puis partis enfin en direction le parc.

Ça faisait un moment que je marchais et je décidai subitement de prendre un autre chemin afin d'aller plus vite. J'étais donc en train de passer devant une série de restaurant, quand mon regard se posa sur quelqu'un.

Euh ?
Loïs ?

Il fait quoi avec mon père, le sien, tous attablés à une table et le sourire aux lèvres ?

Euh attendez ?

Mon père doit normalement détester Loïs. Et de plus, ils ne se sont pas revus une seule fois depuis qu'il est revenu. Quelqu'un peut donc m'expliquer ce qu'ils font là ? Tous les trois ? Tout souriant ?

Ils se fichent de moi, ou bien ?

Je décidais donc d'aller voir par moi-même. J'enlevai donc en vitesse mes écouteurs et me précipitai à l'intérieur de ce restaurant. J'ouvris la porte et en moins de deux un serveur m'accosta. Après avoir marché quelques secondes, j'arrivai enfin à leurs table.

— Alors tout est parfait ! Romane va être très heureuse ! s'exclama aussitôt mon père, ne m'ayant toujours pas vu.

— Heureuse de quoi ? De voir qu'on complote derrière mon dos ? demandai-je sèchement, en les fixant.

Le père de Loïs qui était en train de boire, s'étouffa. Mon père quant à lui ne souriait plus ; il avait désormais pris un visage inquiet. Quant à Loïs, qui venait d'enfin se retourner, me dévisageait.

— Vous allez peut-être m'expliquer ou ? repris-je froidement, en croisant ensuite les bras contre ma poitrine.

Soudainement, une nouvelle voix se fit entendre dans tout le restaurant.

— C'est elle ! cria quelqu'un, qui n'était autre que le serveur que j'avais esquivé à mon entrée.

Putain, mais il est chiant lui !

Un gars qui devait être vigile, commença aussitôt à m'attraper le bras. Mais... mon pied partit tout seul dans ses parties intimes.

– Ne me touchez pas !

Mon père se leva en trombe et me prit par le bras.

— Ma chérie ! Ça va ? Il t'a fait mal ? demanda-t-il, déjà inquiet.

Je retirai mon bras de sa main, avant de lui jeter un regard noir.

— Tu vas m'expliquer et tout de suite !

— Je... je ne peux pas ma chérie... répondit-il tout bas, en passant une main derrière sa nuque.

Loïs se leva ensuite, avant de m'attraper par la taille.

— Je m'en occupe, dit-il à l'intention de nos pères.

— Toi tu ne t'occupes de rien du tout ! Je veux parler avec mon père !

— Romane, voyons... Calme-toi.... intervint enfin le père de Loïs, en s'avançant vers nous.

— Cette fille est folle ! s'exclama soudainement le serveur de tout à l'heure, me faisant pousser un grognement.

— Toi tu ne vas pas tarder à te ramasser ma main sur ta joue !

J'allai autre quelque chose, quand soudainement Loïs me porta sur son épaule.

— Loïs ! Lâche-moi !

Loïs ne disait rien de plus, à part ouvrir la porte du restaurant et de continuer de marcher. Arrivés dans une petite ruelle, il me déposa à terre.

— On compte enfin m'expliquer ! demandai-je, en criant comme toujours.

Loïs plaqua ses mains de chaque côté de mon visage. Il me bloquait complètement, à présent. Son regard avait changé.

— Romane. Ça ne te regarde pas. N'essaye pas de demander à ton père ou bien encore au mien, cela ne sert strictement à rien, déclara-t-il sur un ton froid, ce qui m'énervait encore.

— Ça me regarde ! À ce que je sache, vous avez prononcé mon nom !

— Et alors ! Ça ne te regarde pas et point final ! Merde ! Arrête de tout le temps vouloir tout savoir !

— Laisse-moi partir, dis-je tout bas, en le poussant.

— Romane... Attends, soupira-t-il.

— Laisse-moi partir, merde ! repris-je, avant de le pousser.

Je l'entendis crier, mais trop tard, j'étais déjà partie. Je ne comprends plus rien. Pourquoi il ne veut pas que je le sache ? Pourquoi ils me mettent tous à l'écart !

Putain ! J'en ai marre !

**