One love One passion

Chapitre 60

    Ça va faire exactement une semaine aujourd'hui, que je n'ai pas vu Loïs. Il ne m'a pas envoyé un seul message et n'ai même pas venu me voir au café. Je ne le comprends pas. Plus du tout même. Pourquoi depuis la découverte de la lettre, il est distant avec moi ? Il attend le bon moment pour me dire qu'il va partir dans à peine deux mois, c'est ça ?

On dit souvent que les femmes sont dures à comprendre, mais je pense que les hommes le sont aussi.

    Ah, oui. Jason s'était enfin excusé. Il m'a expliqué de ne pas avoir réfléchis sur le coup, et il s'en voulait vraiment. Il m'avait promis de ne plus recommencer son geste. Nous avions eu une longue discussion et quelques jours après, j'avais décidé de lui pardonner. Même si notre relation ne serait plus complice comme avant, nous restions cependant amis.

— Romane, je te ramène. Tu viens ? me demanda une voix enjouée.

    Je sortis de mes pensées, avant d'adresser un petit sourire à mon interlocuteur, qui n'était autre que Jason.

— J'arrive ! m'exclamai-je, avant d'aller chercher ma veste.

    Quelques minutes plus tard, nous étions enfin dans sa voiture. Le trajet se fit sous la bonne ambiance, comme d'habitude. La voiture s'étant arrêtée à cause d'un feu rouge, j'en profitais pour regarder ce qu'il se passait de l'autre côté de la vitre. Soudain, ma vue se bloqua sur une silhouette, que je reconnus directement.

Loïs ?

Dites moi que je rêve là, s'il vous plaît.

   Il était accompagné d'une jeune femme, blonde, grande, mince... Et j'en passe. Elle ne se gênait pas du tout pour lui passer son bras autour de sa taille.
Et en plus, je pouvais apercevoir le visage de Loïs tout souriant.

C'est une grosse blague là ?

    En fait, il se fiche vraiment de moi. Il n'a jamais voulu se remettre avec moi. Il n'a jamais voulu me prouver son amour. Il ne m'aime pas.

— Et Romane ça va ?! Pourquoi tu pleures ?! s'écria Jason.

    Jason fouilla très vite dans ses poches, avant de me donner un mouchoir.

— Merde. Tu as si faim que ça ?!

— Non Jason... répondis-je, avant d'essuyer mes larmes.

    Heureusement pour moi, il redémarra la voiture, m'empêchant de voir ce magnifique spectacle. Dix minutes plus tard, nous étions enfin arrivés devant mon appartement. Et heureusement pour moi, Jason n'a pas voulu en savoir plus sur le pourquoi de mes larmes. Il a dû se dire que c'était mieux de me laisser ainsi car et pour cela qu'il essayait à tout prix de me faire rire. Jason me fit ensuite la bise, avant de me tapoter doucement la tête.

— Allez souris Romane. Tu es vraiment plus jolie quand tu souris, dit-il, en m'ébouriffant mes cheveux.

   Je me forçai de lui faire un petit sourire, puis nous partions ensuite chacun de notre côté. Arrivée chez moi, mon adorable chien m'accueillait comme il se doit. Tiens. Même mon chien est plus adorable que l'autre idiot. Vous me direz, vu comme je suis en colère contre lui, je pourrais tout trouver plus adorable que lui. Même une simple cuillère. Après avoir fis de petites caresses à mon Eden chérie, je partis me doucher. Soudain, une sonnerie résonna dans tout l'appartement, signe que j'avais de la visite. J'enfilai vite fait mes sous-vêtements, avant de mettre un peignoir, mes cheveux étant encore enroulés dans une serviette.

   J'ouvris directement la porte et aperçus un bouquet de rose sur le seuil de ma porte. Je regardai autour de moi, mais personne à l'horizon. Je pris donc ce bouquet, avant de rentrer chez moi. Quelques secondes plus tard, je constatai qu'il y avait un petit mot glissé entre deux tiges de roses.

| Je sais que ça va te gêner ; je l'ai donc fait exprès.
Pardonne moi de ne pas t'avoir envoyé de message et de ne pas être venu te voir cette semaine. Je devais régler plusieurs choses. Je sais que tu dois être très en colère contre moi et tu le peux. Mais je suis vraiment désolé Romane.

Pour te montrer ma sincérité, je t'attendrais demain au parc central, à quinze heures.

J'espère que tu seras là.

                            Ton Loïsounet. |

Le « je devais régler plusieurs choses » c'était genre s'amuser avec l'autre fille ou bien... ? Je partis en trombe vers mon balcon et balançai le bouquet de fleur, avant de crier un joyeux « connard " dans l'air. J'allai rentrer de nouveau chez moi, quand j'entendis une voix crier :

— C'est pas gentil ça, Romane !

Attendez.

Loïs ?

   Je m'approchai doucement du balcon et aperçus donc le petit Loïs, les bras croisés contre sa moto. Et le pire je crois, c'est qu'il souriait.

— Je me suis donné de la peine pour faire ça ! cria-t-il.

Je voulais garder mon calme, mais je n'ai pas pu.

— Tu les as choisi avec ta petite blonde ? Je n'en veux pas de tes fleurs ! m'exclamai-je, avant de retourner chez moi et de claquer violemment la porte-fenêtre.

   Enfin. À peine étais-je rentrée, que mon portable sonna. Bien-sûr, je ne pris même pas la peine de répondre. Je partis dans ma salle de bain, afin de sécher enfin mes cheveux. Quinze minutes plus tard, plus aucune sonnerie ne retentissait dans l'appartement. J'allai partir me coucher, quand j'entendis ma porte d'entrée se faire martyriser par quelqu'un.

Ne me dites pas que c'est encore lui ?

   Je me précipitai vers l'entrée, avant d'ouvrir  la porte. J'allais crier quelque chose, comme à mon habitude, mais soudainement, des lèvres se plaquèrent fougueusement contre les miennes.