Chapitre 45

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— Mon chéri ! cria-t-elle une nouvelle fois.

    Romane me lança un regard, avant de se relever.

— Allez, lève-toi mon Loïsounet, reprit-t-elle, amusée.

   Je commençai à me lever, quand une masse vint m'enlacer directement.

— COMMENT VA MON PETIT NEVEU ! cria ma tante dans mes oreilles.

    Vous savez, dans notre famille, nous avons tous cette personne qui nous donne des surnoms pourris, qui adore nous tirer les joues... Et bah moi, cette personne, c'est ma tante.

Claudine.

C'est la sœur de mon père et comment vous dire ?
Elle est encore plus folle que lui. La famille, que voulez-vous.

— Que fais-tu ici ? demandai-je en essayant de me retirer de son étreinte, en vain.

– Je viens passer une semaine ici ! Et pour voir qui ? Mon adorable petit neveu ! continua-t-elle toute contente.

    J'entendis des rires et constatais que tous les mecs étaient là, avec Romane, en train de se moquer de moi. Après plusieurs essais, j'arrivai enfin à m'extirper de ma tante. J'ai cru qu'elle n'allait jamais me lâcher. Je lançai un bref coup d'œil à mon père et je le voyais tout amusé par la situation. Je lui lançai donc un petit SOS et il vint enfin vers moi.

— Comment va ma petite sœur préférée ! dit-il, l'air ravi.

    Ma tante s'avança vers lui pour lui donner une petite tape sur la tête.

— Comment ça se fait que mon petit neveu chéri est ici, alors qu'il devrait être en train de prendre son goûter !

Non mais la honte.
La hooonte.

Romane n'arrêtait pas de rire, suivi des autres.

— Tu veux que je te prépare ton goûter mon Loïsounet ? me demanda Romane, hilare.

– Haha très drôle. Je me marre.

    Ni une ni deux, ma tante se précipita vers moi. C'est vrai que ma tante n'aime pas du tout quand une fille s'approche trop près de moi. À part... Si elle est ma petite amie. Là. Tout change.

— Vous êtes ? demanda-t-elle sur un ton faussement hautain.

    Je lançai un autre regard de détresse à Romane. Il ne faut absolument pas qu'elle lui dise pour notre relation.

— Je suis...

Non elle ne va pas oser ?

— Sa chère et tendre petite amie, annonça-t-elle toute souriante.

Putain.
Elle l'a fait exprès.

    Ma tante passa directement de la colère à la joie. Elle se jeta sur Romane et l'enlaça directement.

— Tu es vraiment sa petite amie ?!

— O-oui... répondit Romane, limite en train de s'étouffer.

— Ce soir tu viens manger à la maison ! reprit ma tante.

    Je faisais des signes à Romane pour qu'elle n'accepte pas sa proposition. Bien-sûr, elle m'envoya un petit clin d'œil.

Merde.
J'aurais pas dû l'emmerder tout à l'heure.

— Proposé si gentillement, je ne peux refuser, répondit Romane, en se retirant de ses bras.

Un énorme sourire illumina le visage de ma tante.

– Alors à ce soir, à dix-neuf heures !

    Romane lui sourit en retour et mon père agrippa le bras de ma tante, pour qu'elle nous laisse enfin terminer notre entraînement. À peine était-elle partie, que les moqueries fusèrent déjà.

— Mon Loïsounet chéri ! s'exclama Clément.

— Mon chéri, tu veux que tes amis te préparent un goûter ? répliqua aussitôt Jordan.

— Plutôt croissant ou pain au chocolat ? rétorqua Ben.

— Oh fermez la, râlai-je.

    Leurs rires redoublèrent. Mon père, ayant enfin réussi à faire assoir ma tante et à la calmer, siffla, signe que l'entraînement pouvait reprendre. Chacun se replaça pour recommencer à jouer. C'était donc à moi d'attaquer et de percer la défense de Romane.

— Allez mon Loïsounet, rigola Romane, en resserrant sa couette.

   Je ne dis rien, puis me lançai donc vers elle. Romane essayait de me contrer, mais elle avait du mal. Cette fois, je n'allais pas la laisser gagner. D'un mouvement très fluide, je fis élancer le ballon au-dessus d'elle et l'attrapai ensuite, derrière. Je courrai ensuite vers les cage. Romane ne perdit pas de temps pour me courir après. Elle se plaça devant moi, un petit sourire en coin. Elle s'élança ensuite sur moi, mais je sais pas comment, elle glissa et s'écrasa. Nous tombions  donc une nouvelle fois, à la renverse.

— Putain mais c'est une habitude que tu tombes sur moi, m'exclamai-je.

Romane avait sa tête contre mon torse, mais elle ne disait rien.

— Euh. Romane ? continuai-je, en lui secouant légèrement ses cheveux.

Elle releva doucement sa tête de mon torse et me fixait.

— Putain ça fait mal...

    Je me soulevai et la déplaçai doucement ; nous étions encore assis.

– T'as mal où ? demandai-je, plutôt inquiet.

– Non mais c'est bon... C'est juste que je me suis pris ton torse en plein fouet, répondit-elle en se frottant le nez.

    En effet, je n'avais pas vu, mais son nez était devenu tout rouge.

– Tu ressembles aux rênes du père noël, dis-je amusé.

— Oh arrête, pesta-t-elle, avant de se relever.

    Je me relevai aussi et constatai donc que madame nez rouge, boudait.

– Oh c'est bon Romane je blaguais. Les p'tits rênes du père noël sont mignons, tu sais.

    Je lui souris, avant de lui déposer un petit baiser sur son nez. Romane me chuchota à l'oreille « tu peux faire mieux » ce qui me fit rire. Je commençais à approcher mes lèvres des siennes, quand soudain, une voix aiguë retentit sur tout le terrain :

— ILS VONT S'EMBRASSER ! OH MON DIEU !! UNE PHOTO !!

Ouais. Ma tante est définitivement plus folle que mon père.

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