Chapitre 34

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PDV Romane

    Bon sang qu'il m'énerve. Il n'est pas obligé de me cacher la raison. Je croyais que dans un couple, on devait tout se dire.

    Après avoir marché un moment dans les couloirs, je frappai à sa porte. Il vint directement m'ouvrir souriant.

— Papa sera toujours là pour toi, mon cœur, déclara-t-il immédiatement, en me prenant dans ses bras.

    Je souris et me laissai aussitôt entraîner dans son étreinte. Après le moment câlin, je posai mon sac sur le canapé et m'écroulai sur le lit double. Mon père s'asseyait près de moi ; il me caressa les cheveux, comme quand j'étais enfant.

— Tu t'es disputé avec ton amoureux ? me demanda mon père, au bout de cinq minutes de silence.

— Papa... Je n'ai plus dix ans.

    Il laissa échapper un rire et continua de me caresser les cheveux.

— Nous avons eu une discussion avec Roméo...

— Et ? le coupai-je, trop impatiente de savoir.

— Et le problème est qu'il n'a pas voulu nous expliquer le pourquoi de cette bagarre. Nous avons donc décidé de passer l'éponge cette fois, avec Christophe.

Ils sont chiants ces deux-là ! Ils se battent et ne veulent même pas dire la raison !

    Je poussai un râle, puis décidai d'aller prendre une douche.

— Dans quarante minutes on mange, ma chérie. Donc presse toi un peu et rejoins-nous au réfectoire, reprit mon père, avant de partir de la chambre.

    Je lui lançai un ok puis partis me doucher. Ma douche terminée, j'enfilai un jogging et un pull qui appartenaient à mon père. Je fermai la porte de la chambre et partis donc rejoindre les autres au réfectoire. Je pris le couloir à gauche quand je tombai nez à nez avec Loïs. Il me regardait de haut en bas, mais ne prononçait aucun mot. Je traçai mon chemin, mais je l'entendis lâcher un juron.

    Arrivée au réfectoire, j'aperçus que la plupart des garçons étaient déjà là. L'équipe de mon père mangeait sur une table, pendant que les autres sur une autre.

— Eh, viens manger avec nous ! s'exclama Louis.

— Non, viens ici Romane ! renchérit Ben.

    Suite à ses paroles, un brouhaha s'en était suivi. Ils voulaient tous que je vienne manger avec eux. Roméo était avec son équipe et me faisait un grand sourire, suivi d'un clin d'œil. Même s'il était salement amoché, il ne perdait pas le sourire, loin de là. Loïs était avec les garçons et ne me regardait même pas ; il mangeait paisiblement son couscous. Je soupirai, puis décidai finalement de manger aux côtés de mon père et du coach. Ils avaient une table rien que pour eux deux. Je les rejoignis donc.

— Alors ma princesse veut manger avec son papounet, ricana mon père, visiblement heureux que je le rejoigne.

— Tu peux manger quand tu veux avec nous, ma belle-fille ! renchérît Christophe.

Je n'aurais peut-être pas dû m'installer ici en fait. Mais bon, je n'ai plus le choix maintenant.

    Le diner se passa calmement, enfin à part les quelques disputes des deux équipes, de la bataille de nourriture et du débat entre mon père et le coach, sur la couleur de mon rouge à lèvre pour mon mariage.

Enfin voilà quoi.

    Après avoir fini de manger, je me dirigeai automatiquement vers ma chambre. Arrivée devant la porte, deux mains se plaquèrent de chaque côté de ma tête. Je me retournais pour constater que c'était...

Roméo.

    Je me dégageai aussitôt de son étreinte, avant de souffler, agacée :

— Tu veux quoi ?

— Te parler.

— Je n'ai pas envie.

— Allez sois sympas, princesse.

Il me tape le système avec ces surnoms à deux balles là.

— Arrête avec tes surnoms pourris.

Un plus grand sourire se dessina sur son visage. Ce mec le fait vraiment exprès.

— J'arrêterais de t'harceler et de t'appeler par ces surnoms, si tu m'accordes cinq minutes de ton temps pour me parler.

    Après quelques secondes de réflexion, je hochai la tête en guise de réponse. Je voulais vraiment qu'il me lâche et là, c'était bien le seul moyen.

— Tu me plais, déclara-t-il soudainement, cash.

— Mais moi non, répondis-je directement.

Vaut mieux être franche dans la vie.

    Roméo laissa échapper un petit rire. Ce gars est chelou. Trop chelou.

— Je sais bien. Mais disons que cela m'attire encore plus, le fait que tu me repousses. Je ne vais donc pas abandonner facilement.

— Écoute moi bien, crétin. Je...

   Je ne pus terminer ma phrase puisqu'il s'approcha de moi et m'embrassa.

STOP.

Il se passe quoi là ?!

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant