Chapitre 32

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Mon père arriva en moins de deux et m'enlaça directement.

— Je croyais que tu n'allais pas venir... dit-il, limite en train de pleurer.

— Je suis là, papa, répliquai-je, en lui tapotant doucement le dos.

Après ce petit moment calinou avec papou , je partis voir le reste de l'équipe. Bien-sûr, mon père me suivait comme mon ombre.

— Yo les gars ! m'exclamai-je, en leur adressant un signe de la main.

Ils arrêtèrent tous de jouer et me regardèrent avec des yeux qui voulaient dire « sauve nous » . Je ne pus m'empêcher de sourire, avant d'ajouter :

— Alors l'entraînement se passe bien ?

Ils avaient tous tournés la tête. Oh, mon père est vraiment dur avec eux.

— Ne vous inquiétez pas, je lui dirais de se calmer, continuai-je en souriant.

Un grand sourire apparu sur leurs visages. Mon père fit ensuite signe à son équipe de nous rejoindre, ainsi que Loïs et son père. J'aperçus au loin Roméo, avec un grand sourire plaqué sur son visage. Arrivés près de nous, mon père nous expliqua le déroulement de ces quatre jours. Nous allions devoir nous lever tôt, ainsi que nous coucher tard. Ces quatre jours n'allaient pas être de tout repos et ça, je le savais bien. Mon père est vraiment à fond dans son rôle de coach. C'est d'ailleurs pour ça qu'il est très réputé.

— Par contre ma chérie, toi tu pourras te lever quand tu veux et te coucher tôt. Tu es privilégiée, souffla mon paternel, en me caressant la joue.

Certains lâchèrent des petits rires, ce qui attisa le regard noir de mon père. Bien entendu je répondis que je voulais faire comme les autres.

— Bon d'accord... Mais si c'est trop dur, tu me le dis, n'est-ce pas ? reprit-il, encore inquiet.

Je hochai la tête pour signifier un oui. Après cette explication, mon père ainsi que celui de Loïs, décidèrent de faire des groupes mélangés. Les équipes faites, je me retrouvais donc avec Clément, Ben, ainsi que deux autres garçons de l'équipe adverse. Loïs s'était retrouvé avec Jordan, Batiste, et bien-sûr... Roméo.

Un coup de sifflet retentit, signe que nous pouvions commencer l'entraînement. Chacun notre tour, nous devions affronter les autres membres de notre équipe, tout en allant marquer un but. Mon équipe était la première à commencer ; Ben prit donc possession du ballon. Un nouveau sifflement se fit entendre et Ben commença immédiatement à courir. C'était un duel mouvementé, mais à la fin, Clément l'intercepta, l'empêchant donc de marquer son but. C'était maintenant à mon tour et je m'attachai aussitôt les cheveux pour plus d'aisance.

— N'oublie pas ! Tu es la plus forte ma princesse ! cria soudainement mon père, depuis les gradins.

J'entendis les rires de certains garçons qui se trouvaient près de mon père et j'avoue que je ne pus m'empêcher de sourire. Ben ne pu s'empêcher de rigoler, ainsi que Clément.

Le coup de sifflet retentit une nouvelle fois et je mis donc à courir. Ben fut le premier à venir à ma rencontre, mais bien-sûr, je l'évitai sans problèmes, connaissant toutes ses tactiques. Un garçon de l'autre l'équipe arriva ensuite, Dorian je crois ; il essaya directement de me prendre le ballon. Je l'esquivai d'un mouvement très fluide, puis passai au prochain adversaire : Clément. J'arrivai à l'esquiver sans problème et continuais donc mon avancée.

Louis, un autre concurrent, courrait vers moi et tenta dans un mouvement bien contrôlé, de me prendre le ballon, en vain. Il était quand même plus coriace que les autres. Il me prit un moment la balle, que je récupérai d'ailleurs très vite.

— Petit pont, ricanai-je, avant de me diriger vers les cages et de marquer.

J'entendis les applaudissements des garçons et surtout les hurlements d'un père, plus que déchaîné :

— Romane, tu es bien ma fille !

Je laissai échapper un rire puis me dirigeai vers les garçons de mon équipe. Comme à notre habitude, nous nous faisions tous un check. Nous partions ensuite vers les gradins. Loïs vint aussitôt me voir et se posa donc à côté de moi ; il me tendit son poing devant moi, avant de dire :

— Bravo.

Je lui offris un sourire puis tendis mon poing pour le faire coller au sien.

— Merci.

Les autres groupes passèrent un à un. Bon j'avoue que l'équipe de mon père menait la cadence, mais pourtant, mon équipe se ne laissait pas faire. Certains, comme Jeremy, Noah, ou encore Chris, avaient réussis à percer la défense des joueurs de mon père. Il ne restait désormais qu'une équipe à passer. Celle de Loïs et Roméo. Il descendirent les gradins et Roméo passa devant moi, avant de me glisser à l'oreille.

— Je vais gagner pour toi, ma belle.

Je fronçais les sourcils, puis détournai le regard pour observer Loïs qui était déjà en train de s'échauffer.

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant