Chapitre 23

142K 7.8K 2.2K
                                    

    Il était environ une heure du matin, quand je daignais enfin à me lever pour rendre une petite visite à Romane. Je partis donc en direction de sa chambre. Bien-sûr, j'essayais de faire le moins de bruit possible. Arrivé devant sa chambre, j'ouvris délicatement sa porte, qui grinçait légèrement. N'ayant pas fermé ses volets, la lune laissait entrevoir ses quelques rayons. Je pouvais donc voir Romane qui était de dos. Je m'avançais et me glissai dans son lit. Je me rapprochai ensuite d'elle et fis coller mon torse à son dos.

Là, j'étais vraiment bien.

— Tu as cinq secondes pour partir de ma chambre Loïs, dit une voix menaçante.

— Mais je veux rester là, moi.

    Elle soupira et se retourna face à moi. Elle leva ensuite son bras pour allumer la lumière. Ses petits yeux étaient encore remplis de sommeil et ses cheveux en batailles, lui donnaient vraiment un charme fou.

— D'où tu oses d'introduire comme ça, dans ma chambre ?

— N'est-ce-pas normal pour un couple de dormir ensemble ? continuai-je, souriant.

    Elle soupira, mais je vis quand même un léger sourire apparaître sur son visage.

— T'es vraiment chiant Loïs Wilson.

— Je ne suis chiant qu'avec la fille que j'aime.

    Romane rougit un petit peu, avant de se recoucher et de se mettre dos à moi.

— Je ne savais pas que ce serait si facile, dis-je en rigolant, avant d'éteindre la lumière et de me coucher.

— Tu dis encore un truc de plus et je te jure que tu vas vraiment dormir dehors.

    Je lâchai encore un rire, puis me collai de nouveau à elle. Bien-sûr, Romane essayait de se retirer de mon étreinte, mais en vain.

— Lâche-moi idiot.

— Non je suis très bien comme ça.

    Elle soupira encore une fois mais se laissa faire. Je décidais d'encore plus me coller à elle et d'enfouir ma tête dans son cou. J'ai directement senti qu'elle frissonnait. D'ailleurs, je voulais m'amuser un peu plus et je décidai donc, de poser mes lèvres sur sa peau.

— L-Loïs...

    Je continuais à l'embrasser et je savais qu'elle aimait ça puisque son corps se manifesta de plusieurs frissons. Mais je décidais cependant de m'arrêter et de juste poser ma tête contre elle.

— Maintenant laisse moi dormir, reprit-elle d'une voix plus assurée.

    Je lâchai un rire et ne dis rien de plus. Je fis juste glisser mes jambes entre les siennes et serrais plus mon étreinte autour d'elle.

**

PDV Romane

    Je me réveillais mais sentis étrangement quelque chose contre moi. Je me retournai donc pour voir Loïs, qui était entrain de dormir. Les images de la veilles me revinrent tout de suite dans la tête. J'approchai ma main pour écarter une mèche de ses cheveux, mais soudainement, Loïs ouvrit les yeux.

— Tu voulais faire quelque chose d'autre Romy ? me demanda-t-il d'une voix plus grave que d'habitude.

— Non... soufflai-je.

    Loïs sourit puis plaça ses bras autour de moi. Je plaçai instinctivement ma tête dans son cou. Et. Tiens, une idée me vint en tête. J'approchai mes lèvres de son cou pour commencer à l'embrasser.

— Romane...

     Juste pour l'embêter encore plus, je lui mordillai légèrement la peau.

— Romane, arrête.

    Je rigolais intérieurement, mais je ne le montrais pas et continuais donc d'entreprendre mon jeu.

— Revanche, annonçai-je quelques secondes après.

— Ah bon ? Tu veux vraiment jouer à ça ? répliqua Loïs, un sourire taquin aux lèvres.

    Je lui fis juste un grand sourire et il s'approcha de moi. Enfin. Un peu trop d'ailleurs. Mon cœur s'accéléra aussitôt puisque nos lèvres n'étaient vraiment qu'à quelques millimètres l'une de l'autre. Je sentis son souffle chaud contre ma peau et ma respiration changea. Loïs se rapprocha encore plus, quand d'un coup la porte s'ouvrit.

— Bonjour les jeunes !

    Je me reculai soudainement et Loïs fit de même.

— Oh désolée, je ne savais pas que... reprit-t-elle dans je suis sûre, un grand sourire.

— Ah mais non ! C'est pas ce que tu crois Martine ! l'avertis-je.

— Ah mais si ! C'est ce que vous croyez ! ricana aussitôt Loïs.

    Je lui lançai un regard noir. Bien-sûr, Martine éclata de rire.

— Romane, je dois partir faire de ou trois courses, mais je vous ai préparé le petit déjeuner. N'oubliez pas d'aller manger, reprit Martine, avant de partir de la chambre.

    Dans un râle, je me levai du lit pour me diriger vers la cuisine, en esquivant ce garçon pas très net.

— Eh, attends-moi !

— Non, débrouille toi.

    Arrivée à la cuisine, je me servis un jus d'orange et commençai ensuite à faire mes tartines. Loïs arriva quelques minutes après et s'installa en face de moi. Il n'arrêtait pas de me fixer.

— Quoi ? demandai-je entre deux gorgée.

— Tu es très mignonne.

— Arrête de dire n'importe quoi, pestai-je, après avoir reposé mon verre.

— Je ne dis pas n'importe quoi, mon amour, rétorqua-t-il avec ce sourire narquois.

Là il se fichait vraiment de moi.

— Arrête de m'embêter, ou je crois que tu vas prendre ton déjeuner dehors.

    Loïs secoua sa tête dans un rire, puis décida enfin de déjeuner. Il prit un pain au chocolat et se servit ensuite du jus d'orange. Le déjeuner se passa calmement. Bon nous nous lancions quand même des petits pics, mais sinon c'était plutôt calme.

Et oui, nous arrivons à être calme des fois.

    Le déjeuner fini, je guidai Loïs dans la salle de bain et pendant ce temps, je décidai d'aller promener Éden. Arrivée à l'entrée, j'entendis Loïs crier :

— Romane, attends !

    Je me retournai donc pour apercevoir... Ok. Torse nu, avec pour seul vêtement, une pauvre serviette de bain enroulée autour de sa taille.

Non mais il le faisait exprès ?

— Tu veux toucher ? me questionna-t-il, souriant. Tu peux regarder, si tu veux.

— Non ça va aller.

     Bon j'avoue j'étais assez gênée. Heureusement, quelqu'un frappa à la porte pile au bon moment.

Dieu merci !

    Je me retournais et ouvris dans un grand élan la porte. Enfin. Je n'aurai peut-être pas dû finalement.

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant