One love One passion

Chapitre 38

PDV Romane

     Je sentis quelque chose me toucher. Cette chose  agrippait mon bras pour me le tirer. Je lâchai un petit grognement, mais n'ouvrais toujours pas les yeux. J'étais trop fatiguée. Ouais Je n'aurais peut-être pas dû me coucher aussi tard, hier soir. J'entendis une voix dire des choses incompréhensibles, avant qu'elle ne disparaisse.

Deviendrais-je folle ?
Peut être...

    La voix revint quelques secondes plus tard, mais elle disait encore des choses bizarres. J'allais dire quelque chose, quand soudain, je reçus de l'eau sur moi. Je me levai en trombe du lit, absolument perdue, avant d'apercevoir...

Loïs
avec
une
bassine
vide.

    Je compris donc très vite ce qu'il venait de se passer. Même si de l'eau dégoulinait de partout sur mon visage, je pouvais quand même apercevoir son sourire amusé. Un sourire que j'avais plus qu'envie d'enlever, à ce moment précis.

— Tu as osé Loïs Wilson, déclarai-je, pour une fois, calmement.

Oui c'est ça Romane.
Reste calme.

— Je t'avais prévenu de ne pas veiller aussi tard hier, tu le sais, répondit-il, tout sourire.

— Tu vas me le payer ! criai-je.

    Loïs rigola, avant de se précipiter à toute vitesse vers la porte. Il sortit de la chambre et la claqua directement.

— Reviens ! continuai-je, en me dirigeant vers cette adorable petite porte en bois que j'avais littéralement envie de défoncer.

    J'essayai de l'ouvrir, mais Loïs la bloquait de l'autre côté.

— Loïs !

— Nous réglerons ça plus tard. Allez, va t'habiller ! s'exclama-t-il enfin.

    Je regardais l'heure, en me rendant vite compte qu'il était déjà neuf heure passés.

Merde.
J'étais en retard.
Très en retard.

    Je lâchai la poignet de la porte et me dirigeai à vitesse V dans la salle de bain. En attrapant quelques vêtements aux passage, évidemment. Sortie de la douche, j'enfilai ma tenue de sport, avant de m'orienter vers la porte, pour enfin rejoindre les autres. Ils devaient déjà se trouver sur le terrain depuis un moment. Arrivée là-bas, légèrement essoufflée, j'aperçus tous les garçons en train de s'entraîner. Dès que mon père m'aperçut, il accourut vers moi.

— Oh mon bébé est réveillé ! Ça va ? Tu as faim ? Tu veux encore dormir ? Tu...

– Papa. Ça va, répondis-je, en lui adressant un sourire.

    Mon père me détailla un moment, avant de me prendre dans ses bras.

— Ma petite princesse a tellement grandi... dit-il tout bas, l'émotion le gagnant déjà.

Je secouai la tête dans un nouveau sourire. Il est vraiment drôle.

— Bon je vais m'entraîner, repris-je, avant de me diriger vers les garçons.

    Si je ne l'avais pas lâché, nous serions restés des heures comme ça.

    J'aperçus au loin Loïs, un grand sourire triomphant dessiné sur son stupide visage. Je lui lançai un regard noir et il m'adressa directement un clin d'œil.

Crétin va.

**

    L'entraînement du matin était enfin terminé. Nous venions tout juste de finir de manger, que nous retournions déjà sur le terrain. Le sifflet retentit une nouvelle fois, signe que l'entraînement venait de commencer. L'entraînement dura deux bonnes heures, avant que les coachs ne décident de faire des matchs. Il faisait plutôt chaud cet après-midi et je sentais déjà bien la fatigue chez certains garçons. J'avoue que j'étais aussi exténuée. Je ne sais pas si c'était la chaleur qui me faisait ça, mais je commençais à voir trouble. J'avais aussi mal au ventre, mais je me disais que c'était dû fait que j'avais du manger trop vite ce midi.

   Après la fin de son match, Loïs laissa place aux autres équipes et s'asseyait à côté de moi, après être remonté du terrain. N'ayant pas oublié ce matin, pour ce magnifique réveil, je me levai pour m'asseoir ailleurs. Mais juste en me levant, ma tête se mit à tourner et je manquai de tomber.

— Eh Romane, ça va ? me demanda Loïs, en l'ayant retenu.

    J'entendis désormais mon père m'appeler, mais je ne pouvais pas répondre. Je n'arrivais plus à articuler un seul mot. Mon ventre me faisait de plus en mal. Je voulus m'asseoir en vitesse, mais je m'écroulai soudainement.