Zootopie : Deux drôles de flics - Tome 2 [FR]

13-Soulèvement et révélations.

A part Bogo, on était tous resté la nuit dans la maison de Leodore, qui était aussi partiellement la mienne, par question de sécurité tandis que lui-même avait préparé tout ce qu'il fallait pour notre plan. Le lendemain, Judy et moi, on se réveilla avant d'aller manger quelque chose avec Leodore et pour discuter de toute cette histoire par la même occasion. Il engagea la conversation en nous disant d'un air sérieux :

- "Bon, j'ai contacté quelqu'un que je connais assez bien qui est haut placé dans la police et je lui ai fait part de la situation. Ca nous a mis toute une nuit, mais on a réussi à rassembler un commando de dix soldats pour mettre les défenses de Bellwether hors d'état de nuire. Rappelez-vous que notre but est juste de la questionner pour comprendre ce qu'il se passe, et que le commando est là juste pour vous protéger des chasseurs de canidés!"

- "Ne vous inquiètez pas, on ne comptait pas faire plus... Aucun de nous deux n'aime tuer...", précisais-je en détournant le regard, me rappelant Gidéon et Bonnie.

- "Oui, il dit la vérité, vous pouvez nous faire confiance! Mais, en fait, j'ai juste une question... Vous pouvez nous expliquer ce qu'il s'est passé lors de la montée au pouvoir de Bellwether? Ou même pourquoi c'est arrivé? Parce que ça s'était produit quand Nick et moi, on était perdu en pleine forêt...", dit Judy d'un air intrigué.

- "Bien sûr. Au départ, elle n'avait pas du tout l'air dangereuse ni quoi que ce soit de cet ordre... Elle faisait déjà parti de la politique mais à un niveau plus faible puisqu'elle était tout simplement mon assistante. Avec le temps, elle avait acquis de l'expérience et avait commencé à avoir des idées très brillantes pour notre société! Et puis, mon manda de maire allait bientôt s'arrêter donc il fallait trouver quelqu'un pour me remplacer... Au final, moi, les autres politiciens et la population, on avait tous jugé juste de l'élire pour me succéder. Et elle a mis en application ses bonnes idées! Encore à l'heure actuelle, je ne pense pas qu'elle est réellement un rapport avec tout ce qu'il se passe avec les canidés... D'ailleurs, cette histoire me laisse perplexe parce que pour prendre de telles décisions de dictature vis-à-vis de la ville et de l'extérieur, ça doit être approuvé par tout le comité! Le maire de la ville n'est rien d'autre qu'un politicien légèrement plus puissant que les autres mais il ne peut pas prendre et appliquer des décisions comme ça sans passer par l'avis des autres.", expliqua Leodore tout en semblant réfléchir.

- "Qu'est-ce que vous êtes occupé à insinuer? Que tout le comité aurait approuvé l'intégration légale de chasseurs de canidés et le génocide de leurs cibles? Personnellement, je ne pense pas que ça soit le cas... La ville a toujours réussi à se débrouiller rien qu'avec les murailles alors je ne vois pas pourquoi les politiciens auraient voulu prendre cette mesure en plus...", répondit Judy toujours avec son même air.

- "De plus, je vous rappel que tous les citoyens étaient au courant de mon existance et que jamais aucun d'entre n'a même pensé une seule seconde à m'assassiner même s'ils me méprisaient. Ce qui voulait bien dire qu'une vie avec les canidés était possible.", continuais-je pour préciser la pensée de Judy.

- "Je pense exactement la même chose... Il y a vraiment un truc qui cloche dans tout ça... Une dictature est bel et bien occupée à se former... Et la vraie question n'est pas pourquoi, mais par qui? Bref, on doit se préparer, venez avec moi.", termina Leodore avant de se lever de sa chaise.

Après quoi, on se leva à notre tour avant de le suivre alors qu'il se dirigeait vers sa voiture. Il devait d'abord nous emmener au commissariat où se trouvaient les soldats. Le chemin fut sans encombre mis à part que j'avais l'impression qu'un étrange lapin en moto nous suivait... Mais ça devait sûrement être ma paranoïa qui agissait. En arrivant, on rejoignit le Chef Bogo qui débriefait le commando sur ce qu'ils devaient faire durant la mission, à savoir nous protéger et nous faire entrer dans le bureau de Bellwether en évitant le plus possible de faire des dégats. Il fallait que cette opération se fasse le plus discrètement possible donc le véhicule qu'on allait utiliser pour faire le déplacement était une sorte de camionnette assez grande pour qu'on puisse tous y entrer. Visiblement, les soldats n'étaient pas là pour sympathiser puisqu'à part un regard agressif de combattant vis-à-vis de Judy et moi, il n'y eu aucune autre interaction avec eux. Une fois qu'on avait tous enfilé nos gilets par-balles et pris nos armes, on monta dans la camionnette avant de partir en direction du centre ville, où se trouvait l'énorme immeuble contenant les bureaux politiques. Entre le moment où on allait débarquer et le moment où on allait atteindre notre cible, il allait avoir assez de temps aux chasseurs de canidés pour nous repérer et nous attaquer. C'était pour cette raison qu'on devait être rapide et très vigilant. Comme pour le premier voyage, celui-ci fut calme mais en plus, il fut également stressant pour la suite. Tandis que tous les soldats vérifiaient leurs munitions, Judy attrapa ma main en me disant avec un sourire :