6-Recherche de la ville.

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La meute avait évidemment eu un peu de mal à accepter notre départ mais ils se rendaient bien compte de l'importance de ce voyage. On leur avait expliqué qu'une amie avait grandement besoin de notre aide et qu'elle était piégée dans la ville de Zootopie. Au début, nos parents ne voulaient pas que je parte après tout ce temps que j'avais passé loin d'eux mais ils comprennaient quand même la gravité de la situation. Donc, Gidéon et moi, on partit de la montagne pour se retrouver dans la forêt mais aucun de nous deux n'avait une idée précise de vers où commencer. Je venais seulement de remarquer que même du haut de la montagne on n'arrivait pas à apercevoir les murailles de la ville ce qui prouvait bien qu'on était loin de notre destination. Gidéon proposa la brillante idée de nous diriger vers l'endroit où nous avions trouvé l'enregistreur de Judy et de continuer sur cette lancée. Avec un peu de chance, on était sur la bonne trajectoire et la ville se trouvait droit devant nous! A présent, il n'y avait plus qu'une seule chose qui me faisait peur et c'était d'éventuellement croiser un chien ou un loup et de devoir nous défendre, ce qui pouvait être plus ou moins risqué selon la race à laquelle il appartiendrait. Le début de notre chemin se fit en silence parce qu'on essayait vraiment d'être discret parce que deux renards ne sont rien comparés à une meute entière de loups en encore de chiens (même si c'était déjà plus rare). Mais au bout d'une demi-heure de calme, je commençais à en avoir marre et je décidai d'entamer, ou plutôt de continuer une conversation avec Gidéon :

- "Ce n'est pas une laisse, tu sais."

- "Hein? Mais t'es sérieux à revenir avec ça?!", me répondit-il l'air étonné.

- "Bah oui. Je veux avoir et j'aurai le dernier mot! En plus, c'est à toi qu'il faudrait une laisse...", dis-je d'un air supérieur en tirant la langue.

- "Quoi?! Et pourquoi j'aurai besoin d'une laisse?", s'écria-t-il à moitié choqué.

- "Parce que tu es primitif et que les animaux comme toi en ont besoin d'une sinon ils sont incontrôlables.", lui expliquai-je en m'abaissant à sa hauteur et en souriant prétentieusement pour le taquiner.

- "Tu touches à un point sensible là! Et puis, moi au moins j'aurai été assez évolué et intelligent pour utiliser l'arme à feu que tu as sur toi!"

- "De quel arme tu... Ah... Tu parles de ça...", répondis-je d'un air stupide en redécouvrant l'arme dans la poche de mon pantalon et de continuer : "Non mais c'est parce que je n'en ai pas besoin."

- "Tu en as pas besoin?! Nous sommes dans une forêt remplie de potentiels canidés à affronter et toi tu oses dire que tu en as pas besoin?!", m'expliqua-t-il à son tour d'un air désespéré.

- "Elle n'est même pas chargée, crétin!", lui criai-je avant d'appuyer sur la détente de l'arme et que celle-ci tire une balle en faisant un bruit impressionnant.

- "Et après, c'est moi le boulet?...", termina-t-il par dire en regardant autour de lui d'un air inquiet.

J'avais fait une grave erreur, ce bruit avait bien pu attirer des prédateurs alors que, officiellement, je n'avais plus de munition pour mon arme. Soudainement, on entendit un bruit étrange laissant penser qu'une chose était tombée par terre d'une certaine hauteur. En me retournant vers le bruit, je vis un oiseau mort qui venait de s'écraser et, en l'observant de plus près, je remarquai que c'était ma balle qui l'avait abattu. Gidéon me suivit et, quand il le vit à son tour, il me regarda en souriant gentillement avant de me dire :

- "D'accord, je retire ce que j'ai dit! Tu n'es pas un boulet, tu viens de trouver notre casse-croûte pour le voyage!"

- "C'est exactement ce que je voulais faire!", répondis-je débilement avant d'emmener l'oiseau avec nous.

Zootopie : Deux drôles de flics - Tome 2 [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant