9-Attaque en territoire ennemi.

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Le Chef Bogo, les ours polaires de Mister Big et moi, nous avions embarqué dans quatre voitures pour partir vers le repère de Bonnie. Le chemin qu'on suivit pour arriver à destination était que très rarement fréquenté puisqu'il menait dans un lieux désert et entièrement automatisé. Pour le coup, je devais bien avouer que Bonnie avait choisi un très bon endroit où se cacher. L'ambiance était très silencieuse, seuls les véhicules ainsi que l'immense lac se terminant par une cascade faisaient du bruit. Evidemment, ce n'était pas très calme autour de nous mais c'était sans vie. A présent, on pouvait appercevoir l'usine se trouvant sur le barage qui lui-même se trouvait au bord de la fameuse cascade. Mais ce fut à ce moment-là que je vis quelque chose à laquelle je n'étais pas préparé : Bonnie avait prévu le coup et avait donc engagé des gardes pour surveiller l'entré du bâtiment. Heureusement que les ours de Mister Big étaient avec nous sinon cette mission aurait été du suicide. En me tournant vers le Chef Bogo, il me suffit d'un regard pour qu'il comprenne la situation et qu'il explique à tous les autres :

- "Changement de plan, la discrétion ne servira à rien. Le Lieutenant Wilde a repéré plusieurs agents devant l'établissement. D'après ce qu'on sait, l'usine comporte qu'une seule entrée ce qui nous oblige à les affronter puisqu'il n'y a pas d'autre chemin."

- "Compris. Voulez-vous les garder en vie?", répondit un des ours conduisant une autre voiture.

- "Oui, notre but n'est pas de les assassiner. Donc, évitez de leur rentrer dedans avec les véhicules. Essayez de forcer le passage sans les tuer, c'est une mission de sauvetage. N'utilisez la force qu'en dernier recours.", termina par dire le Chef.

Ma raison me disait qu'il fallait l'écouter et éviter à tout prix de gravement blesser qui que ce soit mais mes sentiments allaient m'en empêcher et ainsi je vérifiai discrètement le nombre de munitions se trouvant dans ma nouvelle arme à feu que j'avais précieusement caché. Le Chef avait lui aussi une arme mais faisant parti de la police, je savais qu'il n'allait pas vraiment s'en servir et, quant aux ours, ils avaient des tasers. Soudainement, les quatre voitures se mirent à accélérer en pleine direction des gardes qui allaient, on l'espérait, fuir le chemin pour ainsi nous permettre d'entrer dans le bâtiment sans tuer personne. Alors qu'on s'approchait d'eux à grande vitesse, il se produisit exactement ce qu'on voulait et donc ils se mirent tous à couvert aux deux bords de la route. De manière très rapide, on arrêta les voitures devant l'entrée, les ours sortirent pour s'occuper des gardes tandis que le Chef Bogo et moi, on infiltra le repère de Bonnie. J'avais tourné mon regard une dernière fois vers l'extérieur pour voir le combat qui s'y passait. Les gardes étaient armés de fusils d'assaut mais heureusement, les ours polaire parvenaient à les maitriser avec leur force et leur taser. Il ne fallait pas se faire d'illusion, tout ce bruit avait dû avertir Bonnie de notre présence, on devait donc redoubler de vigilance. A première vue, l'usine avait entièrement l'air abandonnée ce qui commençait à me faire douter de la présence de Judy et de sa jumelle. C'était étrangement malsain et sombre comme endroit, heureusement qu'on avait apporter de quoi nous illuminer. Je ne savais pas depuis combien de temps plus personne n'entretenait cette usine, mais il y avait de la moisissure sur les murs. Puis, alors qu'on traversait les longs couloirs du bâtiment, une pièce en particulier attira notre intention car elle était éclairée et nettement moins sale que les autres. En y entrant avec le Chef Bogo, je remarquai une sorte d'ascenseur qui semblait juste mener vers le sous-sol de l'usine. Je compris directement que le véritable repère de Bonnie ne se trouvait pas dans l'établissement, mais bien en dessous de celui-ci. Le Chef sortit son arme tandis que je continuai à garde la mienne cachée avant d'entrer tous les deux dans l'ascenceur qui nous fit descendre de plusieurs mètres sous le planché métallique de l'usine. Une fois arrivé, on se trouvait dans une grande pièce dont les murs étaient blancs et où les machines présentes étaient technologiquement beaucoup plus avancées que celles à l'étages plus haut. Cette pièce ressemblait parfaitement à un repère d'espion où je ne sais quoi d'autre, qui était au passage moins malsain que le reste de l'usine. Il y avaient plusieurs ordinateurs tout comme chez flash mais ils avaient certainement une autre fonction que la surveillance, mais je ne saurai dire laquelle. Ce fut à ce moment-là que je vis à l'autre bout de la pièce une sorte de prison de verre en forme de gros tube où se trouvait Judy. Le Chef fit le tour de la pièce mais, étrangement, il ne trouva personne... Moi qui aurait cru que Bonnie allait surveiller cet endroit, je m'étais trompé. Je ne pus m'empêcher de courir vers Judy les larmes aux yeux mais, comme toujours, je faisais tout mon possible pour me retenir. Je voyais bien que, elle aussi, elle avait cette envie de pleurer et de me prendre dans ses bras. Tandis que le Chef cherchait comment la faire sortir de là, je mis une main sur le verre avant de dire à Judy avec un sourire que jamais je n'avais fait :

Zootopie : Deux drôles de flics - Tome 2 [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant