11-Affrontation finale.

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Judy et moi, on resta quelques heures dans l'appartement en nous disant que c'était le meilleur moyen de fuir Gidéon avant de nous rendre compte que rien n'allait l'arrêter et que, par conséquent, on n'était pas du tout en sécurité. J'eus l'idée de téléphoner à Mister Big pour lui faire part de la situation en expliquant que rien n'était terminé et que le pire restait sûrement à venir. Il sembla réfléchir un instant puis me répondit qu'il allait faire de son mieux pour remettre le Chef Bogo sur pied et que, en attendant, on devait aller dans un lieu public pour disuader un maximum Gidéon de s'en prendre à nous. Judy me confirma la bonne idée en m'expliquant que c'était généralement ce que disait de faire la police quand ils devaient protéger des témoins dans une affaire criminelle. On descendit donc tous les deux de l'immeuble pour nous balader à pieds en plein centre ville alors que je commençai à me perdre dans mes pensées. Je me demandais pourquoi Gidéon, qui était mon propre frère, voulait à ce point me liquider. Même si on ne s'était jamais vraiment entendu, ce n'était pas une raison pour me trahir, me faire souffrir, me traquer et me tuer! Mon enfance avait été très compliquée alors pourquoi continuer à détruire ma vie comme ça, alors que je venais à peine de rencontrer Judy qui me rendait heureux? Tout le monde y avait naturellement droit, au bonheur, alors pourquoi je devais en permanence me battre contre l'univers pour l'obtenir? Pendant que je pensais à tout ça, Judy avait réussi à se changer les idées et semblait redécouvrir les merveilles de cette ville comme les parcs, les grandes places, les magasins, les restaurants, etc... Pourtant, je n'arrivais pas à faire comme elle et je continuai à me poser toutes ces questions insupportables. Je ressentais quelque chose de très étrange, comme si j'avais de plus en plus de mal à cacher ce que je ressentais et ce, justement depuis ma rencontre avec Judy. C'était comme si la carapace émotionnelle que je m'étais forgé s'effaçait petit à petit et à cause de ça j'avais de moins en moins envie d'être Nick Wilde, l'arnaqueur rigolo qui ne ressentait rien. Le pire, c'était que ça me plaisait de ne plus être comme ça... Pendant ce temps et sans même que je m'en rende compte, Judy était occupé à m'attirer dans le grand parc dans lequelle on avait été avant que toute cette histoire commence. Ce fut au moment où elle me demanda de m'asseoir sur le même banc qu'à l'époque que je repris mes esprits et que je me rendis compte dans quel endroit on était. Elle s'assit à côté de moi et m'observa avec son sourire chaleureux qui, encore une fois, me remplit de joie comme si elle était tout ce qu'il me fallait pour être heureux. Je ne compris qu'à ce moment-là que c'était vrai, que Judy était tout ce qui me fallait pour mon bonheur, parce que je l'aimais et que sa simple présence me réjouissait. Elle réfléchissait à quelque chose, sûrement parce qu'elle me connaissait et donc qu'elle savait que je m'inquiétais et que je me posais des questions. Ensuite, elle prit un air un peu plus sérieux et me dit en regardant le paysage :

- "Vas-y, Nick, dis-moi ce que tu as sur le coeur."

- "J'en peux plus... Je veux juste être tranquille et vivre ma vie avec toi... J'ai remué ciel et terre pour te retrouver et, maintenant que c'est fait, on est menacé de mort par mon propre frère et ta propre soeur! Je t'aime, Judy... Jamais je n'aurai cru qu'un jour je trouverai quelqu'un comme toi à qui je m'attacherai à ce point... Tu as changé ma vie et je ne veux pas te perdre... J'ai réellement peur de ce qu'il va arriver...", répondis-je avec les oreilles baissées et en regardant tristement le sol.

- "Tu sais, je comprend ce que tu ressens... Moi aussi j'ai peur et je ne veux jamais te perdre mais il faut faire un dernier effort pour les affronter directement. Tu étais tellement perdu dans tes pensées que tu n'as même pas remarqué qu'ils nous suivaient depuis tout à l'heure. Je ne peux pas leur pardonner ce qu'ils t'ont fait subir ainsi que toutes leurs menaces. Je n'arrête pas de faire comme si tout allait bien et que je ne me souciais de rien mais c'est pour leur faire croire que je ne sais pas qu'ils nous observent. Je ne suis pas insensible à ce que tu m'as dit, au contraire, ça m'a énormément fait plaisir mais j'ai bien peur que le moment du combat approche plus vite que prévu. Je suis désolée que tu ais à voir ce côté sombre de ma personnalité mais ils ne m'ont pas laissé le choix.", m'expliqua-t-elle d'un air devenu semi-agressif en me regardant du coin de l'oeil.

Zootopie : Deux drôles de flics - Tome 2 [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant