8-De l'aide pour Judy.

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Une fois que le Chef Bogo et moi, on entra dans la jungle de Zootopie, j'indiquai à celui-ci où se diriger pour trouver mon contact. Il habitait dans une petite maison accrochée à l'un des très nombreux et immenses arbres de l'endroit. Le Chef gara la voiture dans une sorte de parking avant d'en descendre tous les deux. Quand on arriva devant chez lui, je sonnai à la porte tout en me tournant vers le Chef Bogo pour lui dire d'un air semi-gêné :

- "J'ai oublié de te dire... Il s'appelle Flash et c'est un parasseux, au sens propre. Donc, disons qu'il est extrèmement lent dans tout ce qu'il fait. Rien que là, on en a pour au moins deux bonnes minutes avant qu'il ne réponde."

- "Sérieusement? Je n'ai rien contre les paresseux mais tu es sûr que c'est une bonne idée de s'adresser à l'un d'eux pour nous aider à retrouver Judy?", me demanda-t-il d'un air perplexe.

- "Ecoute, je t'expliquerai plus tard pourquoi on a besoin de lui en particulier. Pour le moment, on ne peut qu'attendre...", lui dis-je en détournant le regard.

Après quelques minutes de silence très ambarrassantes, Flash vint enfin nous ouvrir la porte et nous invita à entrer chez lui quand il me reconnut. Il était vraiment lent dans ses déplacement et dans sa manière de parler, mais il n'en était pas moins sympathique. Personnellement, son comportement ne me dérangeait pas du tout mais je voyais bien que le Chef Bogo était plus que pressé de prendre ce qu'on était venu chercher et de repartir. Flash nous invita à nous asseoir à une table se trouvant au milieu de la pièce pour qu'on puisse tous se présenter, ce qui prit un long moment à cause de sa lenteur. J'en profitai pour discuter avec lui en tant qu'ami, et non en tant que quelqu'un qui cherchait désespérément de l'aide, ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu. Mais bon, à un moment, il fallait bien que je lui explique la situation et la raison de notre venu chez lui. L'intérieur de sa maison était sombre et rempli de plusieurs ordinateurs ainsi que d'écrans qui lui servaient quotidiennement pour son travail. En voyant toute cette installation assez complexe, le Chef demanda à Flash encore d'un air perplexe :

- "A quoi vous sert toutes ces machines? Ca m'intrigue..."

- "Je... les... utilise... pour... trav...ailler...", répondit lentement Flash avec un sourire amical.

- "En fait, il travaille à domicile.", expliquais-je au Chef.

- "Ah bon? On ne voit pas ça tous les jours! Pourquoi travaillez-vous dans votre maison, si je ne suis pas trop indiscret?", demanda-t-il pour plus de détails.

- "Je... ne... suis... pas...", commença à répondre Flash avant que le Chef lui coup la parole.

- "Nick, tu ne peux pas prendre la relève pour m'expliquer? Sans vouloir vous vexer, Fash, on doit se dépêcher."

- "Non, je trouve ça plutôt amusant! Tu peux continuer, Flash.", répondis-je avec un regard moqueur.

- "Donc... je... disais... que... je... ne... suis... pas... assez... rapide... pour... faire... le... dépla...cement... tous... les... jours... matin... et... soir...", continua-t-il encore une fois de manière très lente.

- "C'est logique, Chef! Tu imagines s'il devait faire l'aller-retour de chez lui à son travail à cette vitesse? La journée serait terminée qu'il n'aurait même pas commencé à travailler!", rigolais-je pour taquiner la naïveté de l'un et les incapacités de l'autre.

Ensuite, je récupérai mon sérieux pour préciser les détails importants de notre séjour chez mon contact. En réalité, celui-ci travaillait pour le gouvernement en tant que surveillant. C'était une profession presque inconnue de la population car les politiciens cherchaient à la cacher par tous les moyens. Leur étrange attitude pouvait se justifier par le fait que ce travail consistait à surveiller l'entièreté des habitants de Zootopie grâce aux très nombreuses caméras cachées se trouvant partout dans la ville. C'était pour cette raison que Flash possédait plusieurs ordinateurs et écrans dans sa maison, parce que ça lui servait justement à la surveillance. J'étais une des rares personnes à connaitre l'existance de ce système et je l'expliquai au Chef Bogo car, même s'il était haut placé dans la police, le gouvernement lui avait dissimulé cette pratique malsaine. Quand j'eus fini de lui dire tout ça, il me demanda d'un air perdu, presque choqué :

Zootopie : Deux drôles de flics - Tome 2 [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant