2-Le passé de Judy.

853 64 94
                                    

Le reste de la journée se passa très calmement, nous n'avions croisé aucun canidé susceptible de nous attaquer et avions donc pu chercher la ville sans crainte. En contre partie, le problème au fait qu'on ne croisait personne, fut que je ne trouvais rien pour me nourrir. Pour Judy, il suffisait de trouver des légumes et de le végétation, ce qui était assez simple comparé à ce qu'il me fallait. Pour le moment, ce n'était pas vraiment urgent parce que je pouvais me passer de nourriture pendant quelques jours mais j'avais peur qu'il arrive malheur. Judy était un lapin et moi, un renard. Il ne fallait pas que je pense à ce genre de choses, je devais plutôt me concentrer à aider Judy dans la recherche de la ville. Ce que je trouvais drôle, c'était que, en observant régulièrement les alentours, je voyais de temps en temps des renards pensants être cachés en nous regardant. Je savais pertinemment qu'ils n'allaient pas s'en prendre à nous et j'avais ma petite idée sur la raison pour laquelle ils étaient là à nous surveiller. Papa, maman, vous êtes vraiment incorrigibles. Bien sûr, j'avais menti à Judy quand je lui avait dit que je ne savais pas pourquoi une meute de renards nous avait sauvé la vie. Je m'amusais à penser à quel point mes parents biologiques s'obstinaient à me protéger. Pourtant, ils devaient vraiment arrêter parce que j'étais accompagné de Judy et que c'était trop dangereux pour elle comme pour moi de la mettre au courant de mon secret. J'appréciais beaucoup la gentillesse de leur geste mais c'était risqué de nous surveiller sans se faire repérer parce que, tôt ou tard, Judy allait découvrir la surpercherie. Dans un sens, ça avait ses avantages d'être le fils du chef de meute des renards. Bref, il fallait également que je ne fasse plus attention à ça. Judy et moi, on marchait dans le silence depuis presque trois heures en cherchant désespérement un endroit qui nous serait familier pour nous aider à retrouver la ville. Je devais bien avouer que le silence commençait vraiment à m'agacer et je me décidai donc à engager la discussion avec Judy en lui disant d'un air sympathique :

- "Dis-moi carotte, j'ai pas mal réfléchis et, si j'ai bien tout compris, tu n'es pas originaire de Zootopie, n'est-ce pas?"

- "C'est bien ça, je suis venue dans cette ville pour prendre un nouveau départ.", me répondit-elle avec un chaleureux sourire.

- "J'ai toujours trouvé ça amusant, au fond... Tu es une lapine et tu es arrivée dans une des plus grandes villes au monde pour travailler dans la police! D'un côté, c'est complètement dingue et, d'un autre, c'est ironique et drôle. Je ne sais pas si on te l'a déjà dit, mais on dirait le début d'une blague.", lui dis-je avec supériorité pour la taquiner.

- "Ah ouais? Et bien, qu'est-ce que tu dirais que je te montre à quel point je suis forte pour pourchasser les méchants?", rétorqua-t-elle en me regardant d'un air sûre d'elle.

- "Heu... J'en déduis que je dois commencer à courire?", répondis-je l'air débile.

Sur ces mots, elle sortit des menottes de sa tenue de police avant de se diriger vers moi en courant. En la voyant rentrer dans mon jeu, je me mis à fuir tout en riant avec elle. Peut-être que le situation était ridicule, mais j'avais la très nette impression qu'on avait besoin de décompresser après tout ce qu'il nous était arrivé. De plus, le temps était bien trop magnifique pour ne pas en profiter un peu! Je courais plus vite qu'elle à cause de sa blessure et je profitais de mon avance pour me cacher derrière les nombreux arbres de la forêt. Je l'entendais marcher sur des feuilles et des branches déposées par terre ce qui m'informait légèrement sur sa position. Etrangement et soudainement, je me surpris à vouloir pleurer en observant attentivement le paysage. Cet endroit était tellement beau... Pourquoi il a fallut que tout soit gâché à cause d'une haine envers les canidés? Tout le monde devrait avoir l'immense chance de pouvoir venir ici. Malheureusement, les citoyens des villes sont coincés dans celles-ci et cette merveilleuse forêt est infestée d'animaux sauvages et dangereux. Puis, alors que j'étais perdu dans mes pensées, Judy finit enfin par me trouver et me sauta dessus en me faisant ainsi tomber par terre. A présent, elle se trouvait au dessus de moi et me menotta avant de me dire à son tour d'un air supérieur :

Zootopie : Deux drôles de flics - Tome 2 [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant