Partie IV : Cœur Ardent - Chapitre 36 : Les Vardens, première partie

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-                     Pourquoi ne nous l'avoir pas dit plus tôt ? Demanda Eragon à la fin de leurs récits en traçant un trait invisible entre les deux jeunes gens.

-                     Parce que ... je n'étais pas sûre de ce que je ressentais, répondit Jéna.

-                     Et maintenant ? Répliqua Murtagh.

Elle tourna la tête vers le jeune homme au regard clair puis sourit.

-                     Eka laëdr ono, medh allr hjarta pömnuria, déclara-t-elle. Je t'aime, de tout mon cœur.

Eragon ne comprit pas tous les termes de cette phrase, mais le sens était évident. Murtagh dévoila ses dents blanches en un sourire certes fatigué, mais indéniablement heureux.

-           Eka aulr, prononça-t-il en Ancien langage ce qui surprit ses trois amis. Moi aussi.

Une étincelle embellit le visage de la jeune fille.

-                     Maintenant, qu'allons-nous faire ? Reprit le Dragonnier. Si comme tu le crains Murtagh, les Vardens ne te font pas confiance...

-                     Ils ne me feront pas confiance, affirma vivement l'intéressé avec amertume.

-                     Ils se méfieront de toi quelques temps, insista Eragon, mais une fois que tu auras prouvé ta loyauté, ils te traiteront en allié. Tu combats toi aussi Galbatorix, tu es du même côté qu'eux, non ?

Murtagh soupira.

-                     Je n'approuve pas les Vardens, ils cherchent à détruire l'Empire, or ce n'est pas le système qui est mauvais, c'est celui qui est à sa tête. De plus, je ne veux pas que Galbatorix apprenne ma présence ici. Si je rejoins les rangs de ces rebelles, ce sera inévitable ; mais cette question n'est même pas envisageable, pour ça pas d'inquiétude, lança le jeune homme, une joyeuse ironie dans la voix. Dès qu'ils apprendront qui je suis, ils me jetteront aux fers, ou pire...

-                     Ne dis pas ça, s'écria Jéna. Je ne les laisserai pas faire.

-                     J'apprécie ton soutien, dit-il en riant, mais je ne suis pas certain que ta voix aura beaucoup d'influence, même si tes parents étaient leurs alliés. Non. Avoir été avec vous, sera plus une cause d'ennuis, on s'interrogera sur vos réelles intentions...

-                     On n'en est pas là... affirma Eragon en feignant l'optimisme.

Soudain, une porte s'ouvrit et on glissa dans la pièce des bols de soupe, un guignon de pain et de la viande crue. Murtagh se leva chercher la nourriture. Il lança la viande a Saphira qui la saisit à la volée, tendit un bol aux deux jeunes gens avec un morceau de pain, puis retourna dans son coin avaler son maigre festin.

Ils mangèrent silencieusement. Jéanna écoutait ses cœurs battre, ils étaient calmes mais les âmes de leurs porteurs étaient tendues.

-                     Je vais me coucher, annonça enfin Murtagh.

Il posa son bol et s'allongea, dos à la pièce.

-                     Bonne nuit, murmura Eragon avant de s'installer à son tour contre Saphira.

Le jeune Dragonnier lança un dernier regard à Jéna puis s'endormit.

La jeune fille se retrouva seule éveillée avec la dragonne. La vaste conscience de la créature ailée s'introduisit dans son esprit.

Fanfiction Eragon - Les Liens du Destin - TerminéeWhere stories live. Discover now