12-De l'utopie à la dictature.

Start from the beginning
                                    

- "Je te crois Nick, mais je ne vois pas trop ce qu'on pourrait faire... Si c'est bel et bien une dictature qui se créée, il faut absolument qu'on l'arrête avant qu'il ne soit trop tard... Et je pense savoir à qui on peut s'adresser pour nous aider! Pourquoi pas tout simplement demander à l'ancien maire de la ville, Leodore Lionheart, de nous tenir main forte?", dit Bogo en retrouvant espoir.

- "C'est une super idée! Il pourra très certainement trouver des gens ou convaincre les policiers et les soldats de nous aider! Franchement, on est quand même occupé à dire qu'on va nous aussi lever une armée pour renverser Bellwether et le gouvernement qu'elle a créé... C'est incroyable, jamais j'aurai pensé faire ça un jour ou que ça aille si loin! Dire qu'à la base j'étais juste chargée de partir à la recherche d'un simple arnaqueur de la ville...", termina par dire Judy avec un sourire moqueur.

A ce moment-là, alors qu'on avait peut-être trouvé un moyen (assez dingue, je devais bien l'avouer) de stopper ce cauchemar, un énorme bruit assourdissant retentit à travers tous les immeubles autours de nous. Par réflexe, on se tourna tous les uns vers les autres pour voir si tout le monde allait bien mais, malheureusement, Judy semblait vide dans son regard lorsque je vis du sang couler le long d'une de ses oreilles. Un coup de feu avait clairement été tiré en sa direction mais la balle l'avait miraculeusement raté, ce qui me rassura énormément. Mais à cause de sa blessure, elle était complètement désorientée donc je décidai de l'attraper par le bras avant de la porter et de m'enfuir en courant. Bogo nous suivait en observant le décor à la recherche du tireur pour s'assurer qu'on s'en éloignait bien. Suite à ça, il y eut plusieurs autres coups de feu qui, parfois finissaient dans les murs mais parfois qui touchaient des innoncents qui tentaient de fuir eux aussi. On était tout près du commissariat donc, quand on fut arrivé devant celui-ci, j'entrai à l'intérieur toujours avec Judy dans mes bras alors que Bogo fixa un bâtiment pendant quelques secondes avant de nous rejoindre. Je déposai Judy par terre avant d'appeler des secours avec mon téléphone pendant que Bogo essayait de lui redonner ses esprits. Ensuite, il se tourna vers moi pour me dire d'un air à la fois inquiet et à la fois intrigué :

- "J'ai repéré le tireur... Il se trouvait sur le toit d'un immeuble qui était assez proche. Plutôt bizarre qu'il ait raté tous ces tires d'aussi près... Ce n'est pas normal mais je pense pas qu'on ait à se plaindre. J'ai juste vu que c'était un lapin à cause de ses oreilles."

- "Oui... On s'occupera de ça plus tard... Là, on va attendre l'ambulance pour qu'ils soignent les blessés et qu'ils embarquent les morts... Je sais que dit comme ça c'est très froid mais j'en peux plus que Judy subissent ce genre de choses à cause de moi... Au moins, elle n'a rien de grave...", répondis-je tristement.

- "Je... Je vais bien... Je suis... juste un peu sonnée... M-Mon oreille me fait mal... Elle est percée, c'est... c'est ça?...", dit difficilement Judy en nous regardant d'un seul oeil ouvert.

Effectivement, elle avait un trou assez grand en plein millieu de son oreille droite mais rien de réellement grave. Après quoi, les secours et les renforts arrivèrent enfin pour soigner et traquer le tireur. Le seul problème, c'était que les policiers allaient très rapidement comprendre que c'était un chasseur de canidés et ces derniers pouvaient agir hors de la loi. Judy fut emmenée à l'hôpital mais les ambulanciers refusèrent que je l'accompagne, contrairement à Bogo qui y fut autorisé. En entendant ça, je me mis à grogner en les regardant très agressivement avant de leur dire qu'ils allaient le regretter s'ils ne me laissaient pas monter dans le véhicule. Par peur que je m'en prenne à eux, ils finirent par accepter que je vienne seulement si, et seulement si j'étais sur la surveillance de Bogo. Une fois arrivé à l'hôpital, on nous expliqua que Judy allait devoir subir un examen pour voir si son ouïe était dégradée ou non et que, ensuite, il fallait lui recoudre l'oreille ce qui allait lui laisser une cicatrice. Toute cette démarche n'allait pas mettre très longtemps donc Bogo et moi, on resta dans la salle d'attente jusqu'à la fin du diagnostique. Comme prévu, Judy ne garda aucune séquelle physique du coup de feu à part la petite cicatrice qu'elle avait désormais. Il n'y avait pas besoin de la garder en observation donc on repartit tous les trois de l'hôpital à la recherche de Leodore Lionheart. Ce qui venait de se passer prouvait bien que de nouveaux chasseurs de canidés avaient été engagés pour m'assassiner et que, par conséquent, on n'était toujours pas en sécurité. D'après les archives dont on disposait, l'ancien maire était retourné habiter dans la maison de son frère décédé en attendant que le fils de ce dernier vienne réclamer son héritage. Tout ça faisait allusion à moi... Je n'arrivais pas à croire que j'allais retourner dans la maison de mon enfance après la mort de mon père adoptif... Mais je devais le faire pour éviter que Zootopie tombe dans l'anarchie de la dictature! On utilisa donc la voiture du Chef Bogo pour faire le chemin vers le nouveau lieu de résidence de Leodore et, pour le coup, le trajet fut calme et rapide. Quand on fut arrivé devant la porte, je ne pus m'empêcher de repenser à la première fois où j'avais emmené Judy ici pour la présenter à Alexandre... Je regrettais beaucoup ces beaux souvenirs où tout allait bien dans notre vie. Au fond de moi, j'étais prêt à tout pour retrouver un semblant de cette vie-là, pour moi comme pour Judy. On sonna à la porte et quand Leodore nous ouvrit, il eut dans un premier temps un mouvement de recul en me voyant mais, ensuite, il se rapprocha quand il reconnut Judy et Bogo. Puis, il nous invita à entrer chez lui pour disctuer de toute cette histoire, parce qu'il se doutait bien que c'était pour cette raison qu'un renard était venu chez lui. Je sentais qu'il n'était pas raciste envers moi ni envers n'importe quel canidé, il avait juste un peu peur des réactions que je pouvais éventuellement avoir. Tout d'abord, je trouvais que c'était une bonne idée de lui dire qui j'étais alors je lui donnai ma carte d'identitée avant de lui expliquer d'un air nostalgique :

- "Ecoutez, monsieur Lionheart, je ne vais pas y aller par quatre chemins... Votre frère, Alexandre Lionheart, avait adopté un renard il y a plusieurs années sous le nom de Nick Wilde dont vous avez protégé l'identitée grâce à votre statut de maire de la ville. Et bien, ce renard, c'est moi... Je suis le fils adoptif de votre frère qui a été assassiné..."

- "Quoi? C'est donc toi le fameux Nick Wilde? Je n'avais jamais eu l'occasion de voir à quoi tu ressemblais... Enchanté de faire ta connaissance... J'avoue que je ne sais pas quoi dire...", répondit Leodore en détournant le regard comme s'il réfléchissait.

- "Wow... Vous êtes plutôt doués tous les deux pour cacher votre tristesse...", dit Judy l'air étonnée.

- "Ne montre jamais que tu as été blessé, que ce soit physiquement ou mentalement.", citais-je en même temps que Leodore avant de nous regarder droit dans les yeux avec stupéfaction.

- "Comment vous connaissez cette phrase?", demandais-je étonné à mon tour.

- "C'est moi qui l'avait enseigné à ton frère avant qu'il te recueille chez lui...", me répondit-il avec le même air que moi.

- "Je n'ai pas envie de gâcher ce moment de retrouvaille, mais il faut qu'on arrête Bellwether je vous rappel.", rétorqua Bogo après quelque secondes de silence.

- "Oui, je comprend, excusez-moi. Nous pourrons reprendre cette discussion plus tard, n'est-ce pas, Nick? Bien, dites-moi quel est le problème avec Bellwether?", répondit Leodore en récupérant un air plus sérieux.

Suite à ça, on commença à lui expliquer absolument tout ce qu'on avait vécu depuis qu'on se connaissait tous les trois. Pour faire court, on lui donna la même explication que celle que j'avais donné à Bogo et à Judy plus tôt dans la journée. Mais on y rajouta qu'il fallait arrêter ce changement de gouvernement et que, pour y arriver, il nous fallait des policiers ou des soldats pour espérer rivaliser avec les chasseurs de canidés qui protégeaient sûrement Bellwether. Seul Leodore pouvait nous aider sur ce détail parce que, en tant qu'ancien maire, il lui restait encore quelques droits vis-à-vis de la police et des militaires dans les sens où il pouvait encore influancer leurs actions. Avec de la chance, plusieurs d'entre eux allaient croire en notre histoire et donc nous suivre dans le renversement de Bellwether. Le point positif, c'était qu'à l'heure actuelle, on n'était pas sous dictature donc une telle démarche n'allait pas avoir de grosses conséquences mise à part peut-être des blessés ou des morts. Et encore, ça allait en engendrer seulement si les chasseurs de canidés décidaient de défendre Bellwether, mais puisque nous étions en démocratie et que les citoyens ne semblaient pas être d'accord avec le nouveau gouvernement, aucune guerre civile n'allait être déclarée. Cette bataille allait avoir beaucoup moins d'ampleur que ce qu'il paraissait parce que, en réalité, seuls les chasseurs approuvaient ce système mais les policiers et les militaires avaient juste peur de le contester à cause des représailles. En d'autres termes, c'était comme si quelqu'un avait volé notre ville et qu'on allait la reprendre. Quand on eut enfin terminé d'expliquer tout ça à Leodore, il accepta de nous aider parce qu'avec les preuves qu'on lui avait donné, l'évidence que l'utopie de la ville disparaissait était incontestable. Il allait faire tout ce qu'il pouvait pour nous trouver une armée discrète mais assez grande pour neutraliser les chasseurs de canidés présents dans la mairie et de procéder à l'arrestation de Bellwether. Il nous demanda juste de faire en sorte qu'il n'y ait aucun mort parce que cette opération, bien qu'elle était dangereuse et tirée par les cheveux, devait restée secrète pour des raisons évidentes. Notre but n'était de faire un assassina ou quoi que ce soit, mais juste de stopper cette folie qu'était le génocide des canidés. Apparemment, tout se passait bien et il ne nous restait plus qu'à trouver des renforts et à établir un plan avant de commencer l'opération. Et pour la première fois de ma vie, j'avais peur de me confronter à quelqu'un parce que je stressais et je m'inquiétais comme jamais je l'avais fait. Ca devait se voir puisque Judy me prit dans ses bras comme pour me consoler et me rassurer sur ce qui allait bientôt se passer. Je me sentais vraiment bien avec elle et que j'avais hâte que tout ça s'arrête enfin.

_____________________________________________________________________________

Merci d'avoir lu, n'hésitez pas à voter pour le chapitre, à laisser un commentaire, à partager avec vos amis et à vous abonner ça me ferait énormément plaisir, à la prochaine! :D


Zootopie : Deux drôles de flics - Tome 2 [FR]Where stories live. Discover now