Chapitre 13

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Aujourd'hui c'est le grand match, celui que tout le monde attend. Je me suis réveillé anxieuse, j'ai réfléchi toute la nuit à ce que m'a dit Lydia. Je me douche et je m'habille, avec la boule au ventre. Je ne prend pas de petit déjeuner et me met en route, j'ai un avion à prendre et je ne veux pas arrivé en retard.

Arrivée à Marseille, je suis de plus en plus nerveuse, je ne sais pas si c'est le match ou si c'est affronter le regard d'Antoine qui me met dans cet état. Je prends comme même le temps d'admirer cette ville que j'aime tant.

J'arrive au stade pendant que les joueurs sont entrain de s'entraîner. Antoine fait des passes avec Paul, je le trouve tellement beau quand il joue, sa passion se voit sur son visage d'ange. Il m'aperçoit mais détourne aussitôt son regard.

L'heure du match approche, ils vont tous se changer dans les vestiaires. Didier leur donne un discours d'encouragement et revoit quelques tactiques avec eux. Ils sortent des vestiaires et ils me prennent comme d'habitude tous dans leur bras avant le match. Antoine sort du vestiaire mais il m'ignore complètement. Énervé par son comportement de gamin je lui attrape le poignet et l'emmène de force à l'écart des autres.

-Maintenant tu vas m'expliquer c'est quoi ton putain de problème ?

Il semble surpris par mon ton dure, mais il reprend son air impassible.

-Je n'ai pas envi de te parler c'est pourtant clair, on n'est plus ensemble alors laisse moi tranquille.

-C'est à cause de Scott c'est ça ? Parce que j'espère que tu te rend compte à quel point c'est déplacé de m'en vouloir pour ça. Alors que toi tu t'es permis de faire un défilé de mode avec toute les filles que tu as ramené au centre.

-Tu fais ce que tu veux comme je fais ce que je veux. J'apprécie juste pas le fais qu'on se foute de ma gueule.

-De quoi tu parles ?

-Je parle de tout tes discours, tes mots d'encouragement, tu m'as fais croire en moi et tout ça c'était du vent. Tu m'as fais croire que j'ai été important pour toi alors que rien, je suis rien pour toi.

-Comment tu peux croire à des conneries pareil ? Tous se que j'ai pu te dire c'est la vérité et tu le sais.

-Peu importe, maintenant tout est dis donc laisse moi tranquille.

Je le vois s'en aller mais je le rattrape.

-Antoine !

-Quoi encore !

-Je...je.

-Dépêche toi on m'attend !

-Je t'aime !

Il est choqué et ne dis rien, je décide de m'en aller trop embarrassé. Il m'attrape le poignet et plaque violemment ses lèvres sur les miennes. Je ne réalise pas sur le coup, mais c'est quand je sens sa langue s'enrouler avec la mienne que je me rend compte qu'il m'embrasse. Il m'a tellement manqué, je n'ai pas envie de me séparer de lui mais ma respiration qui se coupe m'y oblige. Il colle son front contre le mien.

-Scott, souffle t-il.

Je pose mes mains sur ses joues et plonge mon regard dans le sien.

-Scott est juste un ami, et en plus il est gay.

Il me regarde avec des yeux tout ronds, sûrement choqué parce que je viens de lui révéler et il se tape le front avec sa main.

-J'ai vraiment l'impression d'être un imbécile.

Je l'embrasse tendrement, j'ai l'impression de retrouver une part de moi, c'est tellement agréable.

-Je t'aime, même si tu es un imbécile...

Il sourit, et dépose un chaste baiser sur mes lèvres.

-Tu peux me le répéter pour être sûr que je ne rêve pas.

-Je t'aime, maintenant vas nous gagner ce match.

Il part en courant rejoindre ses coéquipiers avec un sourire idiot scotché au visage. Je pars m'asseoir comme d'habitude au côté des coach. Didier se dirige vers moi.

-Je suis au courant, me lance t-il.

-Pardon ?

De quoi il parle.

-Je suis au courant pour toi et Antoine...

Mon coeur ce met à battre violemment dans ma cage thoracique, et mon cerveau ne fais qu'un tour.

-Monsieur je peux vous expliquer...

Je sens mes mains devenir moite, tellement je panique.

-Ne t'inquiète pas je ne t'en veux pas et il n'y aura aucune sanction. Je suis même content pour vous deux, vous allez bien ensemble. Il a de la chance de t'avoir, tout comme tu as de la chance de l'avoir. Et je vous autorise à être ensemble publiquement.

-Merci vous ne pouvez pas savoir comme je suis soulagé. Vous êtes au courant depuis combien de temps ?

-Depuis le match contre l'Albanie, je sais j'aurais du te prévenir que j'étais au courant mais je voulais voir comment ça allait affecter Antoine. Et de toute façon, je ne peux pas vous empêcher d'être ensemble et encore moins te perdre, tu es devenue un pilier pour ces joueurs.

-Vous pouvez pas savoir à quel point, ça me fait du bien de vous entendre me dire tous ça. J'ai l'impression que c'est garçons sont devenus ma famille, je tiens énormément à eux.

Le match commence, et je suis stressé à mort. Les Allemands joue très bien, mais j'ai confiance en notre équipe, ils sont aussi très bon. A la fin de la première mi-temps, un joueur allemand met une main et il y a penalty pour nous. C'est Antoine qui va le marquer, je sens une boule se nouer dans ma gorge. Je sais se que ce penalty représente pour lui. Il a raté un penalty à la finale de la ligue des champions qui lui aurait permis d'égaliser le score. Et depuis il s'en veut, j'espère qu'il va le réussir, il mérite cette seconde chance. Il me regarde avant de tirer, et je lui fait sourire encourageant. Il tire, et le ballon rentre dans la cage. Tout le monde saute de joie, je suis tellement fière de lui. Tout le monde cours vers Antoine.

C'est la fin de la première mi-temps et Didier m'autorise à rejoindre Antoine dans les vestiaires. Je rentre avec les entraîneurs et Didier, les autres me dévisagent ne comprenant sûrement pas se que je fais la. Je cours vers Antoine et saute dans ses bras et je l'embrasse. J'entends des souffles d'étonnement autour de nous mais je m'en fiche je veux pouvoir profiter de lui librement. Mais l'odeur qui traverse mes narines, me fait vite redescendre de mon petit nuage.

-Tu pu !

Il rigole, et me montre du doigt Paul et Patrice qui font une petite danse, heureux de voir que moi et Antoine somme de nouveau ensemble.

-Regardez moi ces cachotiers ! Lance Blaise.

Tout le monde est content pour nous et ça me fait chaud au coeur. J'encourage mes amis et retourne dans les tribunes. Le match reprend et j'espere du fond du coeur que les allemands ne vont pas égalisé. A la 72e min, Paul fait une passe décisive et Antoine marque ! Je suis tellement heureuse je saute de joie. Antoine court vers moi me prend dans les bras et me chuchote à l'oreille :

-Il était pour toi celui-là...

Il m'embrasse et retourne sur le terrain célébré son but avec ses coéquipiers. Il a juste eu le temps de me couvrir de sa transpiration, mais je ne lui en veux pas, il m'a dédié son but, je sais ce que ça représente pour lui. Je suis heureuse et fière de lui, je savais qu'il avait énormément de potentiel et il l'a montré lors de cet Euro.

Le match ce termine, tout le monde saute de joie, ils ont gagné contre les champions du monde en titre. C'est une belle vengeance, ils ont tous été extraordinaire. Il célèbre leur victoire avec le public qui a été pour eux un réel soutien pendant le match.

Mon Attirance Pour GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant