Chapitre 11

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PDV Olivia

Le vent soufflait dehors, j'avais les bras croisés, les joues rouges et le visage crispé. J'avais si froid! J'attendais depuis environ 30 minutes Adrien, qui ne se décidait toujours pas à venir. Nous avions rendez-vous pour aller au cinéma, et il était en retard à tous nos rencarts. Roxanne me disait toujours qu'il était louche, mais je n'osais pas prêter attention à ses commentaires plutôt communs.

... : Hey!

Je sursautai. Je pensais à autre chose, mais visiblement Adrien venait juste d'arriver. Je lui souris et lui pris la main, consciente que le film était sûrement déjà commencé.

Moi: Viiite! On va le rater!

C'était un film d'horreur, bien évidemment. Je n'aimais pas les genres de comédies d'amour où tout finit bien, et auxquelles tout le monde pleure. Je suis du genre action. Nous arrivâmes au cinéma. Adrien fit une mine sombre, j'allais le questionner mais il me tira vers l'entrée. J'eus tout de même le temps de savoir ce qu'il regardait. C'était une affiche de journal. Un avis. «Une nouvelle victime de Markenville.» Logan Smith.

PDV Warren

J'avais prévu passer la journée avec Roxanne, elle voulait que je l'accompagne au centre d'achat pour sa robe de bal. Pourtant, ce n'était que dans quelques mois. Je marchais sur la rue principale de notre ville, quand une fille au regard familier vint à ma rencontre.

... : Warren? Oh! C'est vraiment toi! Tu m'as tellement manqué!

Elle vint me prendre dans ses bras, j'eus un mouvement de recul, puis la reconnue. C'était ma meilleure amie au secondaire. En déménageant, je fus séparé d'elle. Je souris et la serra dans mes bras. Elle m'avais tant manqué!

Moi: Jess! Où t'étais passée?

Elle me lâcha, son parfum à la vanille flottait toujours dans l'air.

Jessie: Mes parents ont décidés de revenir en ville. J'ai décidé de venir de rendre visite, mais je ne m'attendais pas à te croiser ici! Tu déteste le centre-ville, non?

J'avalai ma salive. Jessie m'avait déjà avoué qu'elle avait des sentiments pour moi, et je ne souhaitais pas perdre son amitié en lui avouant ma relation avec Roxanne.

Moi: Euh... Bah je faisais rien de spécial...

Jessie: Parfait! Alors tu viens avec moi, je crois qu'on a plusieurs choses à se dire toi et moi...

Je pensai un instant à Roxanne. Elle devait arriver d'une minute à l'autre. Le regard suppliant de mon amie me fit changer d'idée. Elle me tira par la main et m'emmena chez elle, sans que je puisses dire quoique ce soit.

PDV Roxanne

Je le vis partir avec une autre fille. Elle lui tenait la main. Il regarda dans ma direction, je crus un instant qu'il m'avait vu. Je lui fis un signe de la main. Il ne me vit pas. Il partit avec la fille, me laissant seule. Mes yeux se remplirent de larmes. Olivia avait raison. En m'embraquant dans cette relation je venais une autre fois de me briser le cœur.

PDV Adrien

Le film débuta, nous venions de payer le pop corn. Olivia se colla à moi, elle semblait déjà terrifiée, pourtant le film venait à peine de commencer. J'avais peur qu'elle ait remarqué l'affiche. J'avais mal agit. C'était trop soudain et mal dissimulé. J'allais peut-être me trouver dans la merde à cause de ce connard d'étudiant que j'avais tué.

Moi: Dit, ça va?

Je m'inquiétais, sans rien laisser paraître.

Olivia: Euh... Ouais.

Je ne fus pas rassuré par ces paroles, mais décida de regarder le film. C'était une scène où un tueur poursuivait une fille dans une maison. Elle courrait vers le salon et se cacha finalement dans son garde-robe. Quelle idée. Le tueur entra dans sa chambre. Chaque pas provoquait un crissement sur le plancher, ce qui traumatisait l'adolescente prise au piège dans sa chambre. Elle respirait si fort que tout le monde pourrait l'entendre. C'était noir. Soudain, la porte du garde-robe s'ouvrit brusquement et une main agrippa la chevelure dorée de la jeune fille. Celle-ci criait, mais l'homme la traîna sur le lit. Il la menaça avec son couteau, mais la femme n'était pas capable d'arrêter de pleurer. Il lui trancha la gorge. Je sentis Olivia se raidir près de moi. Je souris.

Olivia: Quelle conne!

Un rire s'échappa de ma bouche, je déposai un baiser sur la tête de ma copine. Le film se termina quelques minutes plus tard. Je me levai, pris mon manteau et l'enfila. Je ramassai mon téléphone et me tourna vers Olivia, le sourire au lèvres.

Olivia: Tu savais que Logan Smith a été tué la semaine dernière?

Mon sourire disparu. Je détournai le regard, de peur qu'elle devine mon angoisse. D'un bref signe de tête, je fit mine de rien, et essayai d'exprimer de la tristesse sur mon visage. Ça semblait marcher puisqu'elle me prit la main et avança vers la sortie.

Le reste du chemin se fit en silence. Nous marchions, main dans la main. Je n'osais rien dire, de peur de m'enfoncer encore plus. Rendu devant chez elle, je m'arrêtai.

Olivia: Tu veux rentrer? Mon père est parti pour la fin de semaine...

Je hochai la tête, heureux que la tâche soit aussi facile. Une fois dans sa maison, je remarquai que c'était légèrement sale et piteux. Je fus surpris qu'elle est si peu d'argent. Elle ne me laissa pas le temps de poser de questions qu'elle vint déposer ses lèvres sur les miennes. Ce contact brûlant me fit frissonner. Je mis une main sur sa nuque, et l'autre sur sa hanche gauche. Elle cessa de m'embrasser pour reprendre sa respiration. Je levai son visage vers le mien et plaqua mes lèvres sur les siennes. Elle m'entraîna vers sa chambre. À peine arrivé, je la pris dans mes bras, elle entoura ses jambes autour de ma taille et je la plaqua plutôt violemment sur le mur. Je ne contrôlais pas vraiment ma force à ce moment-là. Elle poussa un gémissement lorsque je descendis mes lèvres dans son cou. Je la déposa sur le lit, continuant à l'embrasser. J'enlevai mon chandail et elle aussi, suivit de ses pantalons.

Je déposai un baiser dans son cou, et descendis lentement vers sa poitrine. Elle poussa un gémissement et me laissa détacher son soutien-gorge.

Olivia: Attends... T'aurais pas un condom?

Les filles, toujours elles qui pensent à ça. Je soupirai et en sortit un de ma poche. Elle semblait surprise que j'en aille sur moi. Je haussai les épaules en signe d'innocence. On ne sait jamais! La soirée se déroula rapidement, nos deux souffles s'unissaient, nos deux corps ne faisaient qu'un.

CarnageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant