Chapitre 32

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PDV OLIVIA

Je sortis du restaurant après avoir terminé mon repas. Je ne surportais plus d'être près de Warren. Je ne pouvais tout simplement pas me contrôler, et je savais que ça n'allait pas bien finir.

Alors que je poussai la porte, j'entendis des pas me rattraper. Je ne savais même pas comment j'allais rentrer, de toute façon.

Warren: Tu vas où comme ça?

Moi: Je rentres.

Warren: Ah oui? Tu as un transporte peut-être?

Moi: Je vais marcher.

Je tournai les talons et me mis vraiment à avancer. Je n'allais pas lui faire le plaisir de paraître perdue. Pas cette fois.

Je l'entendis me suivre.

Moi: Je suis capable de retrouver mon chemin toute seule.

Warren: Ouais, et tu es aussi capable d'aller tout raconter à la police.

Je n'y avais même pas pensé à ça.

Moi: De toute façon, tu m'as dit que ça sert à rien.

Il fronça les sourcils, et je fus heureuse de le prendre au dépourvu pour une fois. Il ne dit rien et s'arrêta. Ne voulant pas que j'avance plus, il m'agrippa le bras.

Warren: Un chauffeur vient nous chercher.

Il n'aurait pas pu dire ça avant? Je soupirai bruyamment et revins sur mes pas. Puisque je machais rapidement et que je ne l'attendais pas, je l'entendais rire en arrière. Il en profite toujours pour se moquer de moi.

J'arrêtai de marcher et m'appuyai contre une cabine téléphonique, devant le restaurant.

Moi: Il arrive bientôt?

Je n'avais pas envie de rester seule avec lui plus longtemps. Et puis, où est Adrien?

Warren: Je ne sais pas.

Au même moment, une voiture noire se gara devant nous. Enfin. Je rentrai la première, sans adresser un regard à Warren, et regardai par la fenêtre. Il rentra après moi et demanda au chauffeur de nous conduire à l'hôtel.

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Je sortis du véhicule et Warren me tendit la main. Je l'ignorai et passai devant lui. Je souris en passant la porte de l'hôtel. Je deviens bonne à ce jeu. Même si je n'ai pratiquement rien fait...

Je marchai vers l'ascenseur, et avant même que Warren puisse prendre les escaliers, je me retournai.

Moi: Tu viens?

Il se tenait devant moi, le regard inquiet. C'était tellement drôle de le voir.

Warren: Non... J'ai quelque chose à faire avant...

Moi: Roh, ne me dis pas que t'as peur!

Je lui souris, un air de défi dans les yeux. Son expression changea aussitôt, et je regrettai mes paroles. Il me saisit violemment le poignet et me fis monter les escaliers tellement vite que j'en tombai presque.

Une fois dans notre chambre, il me plaqua sur le mur. Il était rouge de colère, et je ne comprenais pas pourquoi il était aussi fâché. Adrien n'était pas rentré, et je trouvais ça bizarre.

Warren: Qui t'as dit ça?!

Il me criait après, et j'avais un peu peur.

Moi: P-personne...

Warren: Je ne suis pas d'humeur pour jouer!

Pourtant il avait l'air de s'amuser en me rejoingnant aux toilettes.

Moi: C'était juste une blague...

Warren: Eh bien c'est pas drôle du tout!

Il me lâcha et je regardai mes bras. Il y avait une trace rouge. Il n'a pas été très délicat.

Je partis rapidement sans rien dire, je courrais presque. Je l'entendis m'appeler, mais je m'enfermai dans la salle de bain.

Je commençai à rincer mes mains sous l'eau froide, pour adoucir la douleur. La porte s'entrouvrit, et j'essayai de la fermer avec mon pied. Je ne voulais pas le voir.

Warren: Olivia, je m'excuse... Maintenant ouvre cette porte.

Moi: Non.

Il donna un bon coup de pied pour qu'elle s'ouvre, et je sursautai. J'échappai un peu d'eau au sol. Il entra. Il me regarda ensuite avec un air désolé, mais je reportai mon attention sur mes poignets.

Il vint près de moi et pris mes mains dans les siennes, pour regarder mes blessures. En constatant les enflures qu'il m'avait causé, il me lâcha doucement et soupira.

Warren: Je ne voulais pas te faire mal.

Pff...

Moi: Alors pourquoi tu m'as fait ça? Je n'ai pratiquement rien fait.

Il passa un main dans ses cheveux, les ébouriffant. C'est probablement la première fois qu'il s'excuse.

Warren: Je ne suis pas le meilleur pour m'exprimer. J'utilise souvent la violence.

Je baissai les yeux et arrêtai l'eau qui coulait depuis quelques secondes. Je voulais des réponses à mes questions, et puisqu'il semblait dans une humeur conciliante, j'allais en profiter.

Moi: Pourquoi es-tu aussi violent?

Il fronça les sourcils, et pendant un instant je redoutai sa réaction. Mais il s'assit sur le bord de la baignoire et soupira encore une fois. Je croisai les bras, en attendant sa réponse.

Warren: Quand j'étais jeune, mon père ne m'aimait pas. Il trouvait que j'étais trop gentil, trop innocent. Puis il s'est mis à boire. Chaque soir, il devenait encore plus méchant envers moi. Un jour, il voulait même essayer de me montrer comment me battre. Il voulait que je le frappes, mais moi j'étais trop petit, et j'avais peur. Il m'a ensuite enseigné à faire souffrir. Au début, c'était des petits insectes, des animaux... J'aimais la sensation du mal. Je ne pouvais plus m'arrêter. Puis mon père s'est enlevé la vie. Du jour au lendemain, j'étais sous la supervision de ma mère. Mais je me suis enfuit. Et c'est là que j'ai commencé à faire du mal aux gens. J'ai tué quelqu'un dans une fête sur la plage. Et c'est à partir de ce moment que j'ai continuer, et que j'ai reçu ce contrat...

J'étais extrêmement surprise par son honnêté. J'avais presque les larmes aux yeux. De peur, de tristesse, de colère, je ne sais pas.

Il mit ses mains sur son front, comme s'il regrettait de m'avoir dit ça. Je ne savais pas quoi dire. Le fait qu'il m'est tout confié me faisait peur, puisqu'il avait un passé plutôt sombre. Mais au moins il avait eu la confiance de me le dire.

Moi: Je vois... Mais, je ne comprends pas pourquoi vous avez besoin de moi pour suivre cette.... liste...

Il me regarda un moment, puis se leva. Il semblait réfléchir. Mon coeur battait tellement vite, j'avais peur de sa réponse.

Il fit un pas vers moi mais son pied glissa dans l'eau que j'avais renversé tout à l'heure. Il me tomba carrément dessus, et donc on se retrouva tous les deux au sol. Il me regarda, puis tout le deux on se mit à rire.

Je n'aurais jamais cru partagé un moment aussi étrange avec Warren. Il approcha son visage du mien, mais je devins rouge. Ça faisait déjà deux fois qu'on s'était embrassé. Je n'avais pas détesté ça, mais vu les circonstances, c'était étrange.

Je fermai les yeux, incertaine, mais des pas se firent entendre.

Adrien: On ne s'est pas ennuyé alors?

Il nous regardait d'un air noir. Merde.

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Désolé du délai, après avoir étudié ma sœur et moi avons décidé de faire des bonhommes de neige, héhé... C'est bon de retrouver son cœur d'enfant :')

Lottie

CarnageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant