Confessions.

Depuis le début
                                    

- Attendez, nous n'avons pas eu vent de ce meurtre. Savez-vous de quelle usine il s'agit ?

- Oui, de l'ancienne usine de conserves dans la partie nord de la ville.

- Max ! Envoie une patrouille fouiller toutes les usines du nord de la ville. Il y a sans doute un cadavre qui vous attend là-bas. Merci, mon Père... Votre aide est précieuse.

- Eh bien, je fais ce qui est juste. Mais ce n'est pas tout, écoutez-moi. Ce meurtre date d'il y a environ 3 semaines. Le victime est un ancien boxeur, "Mickaël au sang chaud", comme on le surnommait.

- Oui, je le connais, on avait l'habitude d'intervenir chez lui. Il battait sa femme, son fils, et ceux qui avaient le malheur d'intervenir. Une vraie brute qui démarrait au quart de tour, son surnom n'était pas usurpé. Je ne savais pas qu'il était mort.

- Oui, car il n'y pas eu d'enquête. La cause serait une crise cardiaque, alors qu'il revenait de sa salle de musculation. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'une nouvelle fois, Juan est passé par là. Savez-vous quel est l'effet de l'adrénaline ?

- Je ne m'y connais pas forcément, mais dans les séries que j'ai pu voir elle était utilisée pour réanimer quelqu'un dont le cœur s'était arrêté.

- Exactement, cela donne un "coup de boost" au cœur. Mais, en trop grande quantité, savez-vous ce qu'il se passe ?

- J'imagine que cela peut faire l'effet inverse... Ah, vous voulez dire que...

- Oui, ce n'était pas une simple crise cardiaque.

- Très bien, nous allons rouvrir l'enquête, je note ça dans un coin. Poursuivez, je vous prie.

- Je vais cette fois vous parler d'un total inconnu. Juan ne connaissait même pas son nom. Il s'agit d'un homme de 40 ans, sans emploi, célibataire, obèse, qui vivait encore chez ses parents. Une vraie loque, selon Juan. Il passait ses journées devant la télé ou son ordinateur. Juan l'a enlevé, le forçant à appeler ses parents pour les avertir qu'il allait passer une semaine chez des amis. Quand vous avez une arme sur la tempe, vous savez vous montrer convainquant. Comme il aimait si bien ne rien faire et se reposer, Juan l'a enfermé dans un container, sur les docks. Là où, je cite, "il ne pourra plus rien faire jusqu'à la fin de ses jours...".

- Attendez, sur les docks vous dites ? Cela fait combien de temps ?

- Environ 2 semaines, à ce qu'il m'a dit.

- Si personne ne l'a trouvé, il y a peu de chances qu'on le retrouve en vie. Max, envoyez une autre patrouille. Et, allez avec eux. Faites attention à ce que personne ne sache cela, éloignez les journalistes. Nous devons voir si aucune preuve n'a été laissée par ce tueur en série. Identifiez la victime, mais attendez un peu avant de prévenir les parents. Mon Père, avez-vous encore des choses à nous dire ?

- Oui, il reste un meurtre à raconter. Le dernier, la semaine dernière. Il s'agit cette fois d'un enfant. Le petit Kevin...

- N'en dites pas plus... J'ai moi même annoncé le décès à sa mère. Quel genre de monstre peut s'attaquer à un enfant de la sorte... Je le connaissais depuis sa naissance. Un grand amateur de sucreries ! Mais quel enfant ne l'est pas... Bon, dites le quand même pour l'enregistrement. C'est l'acte de Juan, n'est-ce pas ? .

- Oui. C'est peut-être dû au fait que ce soit un enfant, mais il a fait en sorte que ce soit rapide. Il l'a noyé, comme vous devez le savoir, dans un baril rempli de soda...

- Oui... Oui... Le pauvre...

- C'est tout ce que j'avais à dire.

- Mon Père, je ne sais comment vous remercier. Grâce à votre témoignage, nous avons assez de preuves pour que ce Juan passe sa vie derrière les barreaux.

- Comment l'avez-vous attrapé ?

- Il est venu se rendre... Il persiste à dire qu'il n'était pas lui même ces derniers mois. Mais cela ne change rien au fait que ces meurtres s'arrêtent enfin. Je vais pouvoir l'annoncer aux médias.

- Cela va sûrement vous faire valoir une promotion, toute la ville va vous encenser...

- Cela est normal, après tout je suis celui qui a arrêté ce tueur en série. Je vais sûrement avoir une promotion, pour mon état de service formidable. Quelle réussite !

- Eh bien, mon Fils, quelle fierté ! Le sentez-vous ? Ce sentiment... d'orgueil ? Exactement comme je l'avais prévu.

- Comme vous aviez prévu ? Je ne comp- Attendez, vous parlez d'orgueil... Mais oui... Tous ces meurtres... Ils sont liés ! Mais il en manque... Non... Ce n'est pas possible... Mon père... Vos yeux !


La suite de l'enregistrement n'est faite que de cris. L'agent Jack M. a été retrouvé seul dans la pièce, un stylo planté dans l'œil. Avec son sang, le tueur a dessiné au-dessus de sa tête une couronne.

Le prêtre, lui, n'a jamais été retrouvé.

#Laura :)

N'ayez pas peur. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant