Le Meilleur Chien Qui Ait Jamais Vécu.

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  J'ai su que je l'aimais à l'instant où j'ai posé mes yeux sur lui. C'était un bâtard ; de quelles races, le centre d'adoption n'en était pas sûr. Tout ce qu'ils savaient c'est qu'il avait été déposé là, un jour, en relativement bonne santé. Il avait environ 5 mois, comme ses frères et sœurs qui avaient été amenés avec lui.

À la base, je l'avais acheté pour le neuvième anniversaire de ma fille. Elle voulait un chiot depuis que sa meilleure amie en avait eu un. Après beaucoup d'efforts pour me convaincre, je me suis finalement retrouvé au refuge. Ma fille n'était pas au courant. Après tout, c'était censé être une surprise.

En tant que parent, je peux dire que je vis pour la façon dont ses yeux se sont illuminés de joie quand elle a ouvert la boite. La minuscule boule de poils frétillante a trouvé son chemin vers son cœur comme elle l'a fait pour le mien. Elle l'a rapidement nommé Marvin, comme son poisson rouge qui était décédé récemment. Tous ses amis en balbutiaient de jalousie tandis que ma femme m'a jeté un regard de travers. Elle n'était pas aussi emballée que moi par l'idée d'adopter un chiot.

Le temps a passé, et puis ma fille s'est prise de passion pour les boys-bands et la mode. Elle n'avait pas le temps de s'occuper du pauvre Marvin, et ma femme ne voulait rien avoir à faire avec lui, alors c'est sur moi qu'est tombée la responsabilité. C'était un travail épuisant au début, avoir constamment à le nourrir et à l'emmener se promener. Mais après un certain temps, c'est devenu la routine. Marvin a été propre très jeune, il a vite appris à ne faire ses besoins qu'à l'extérieur de la maison.

Bientôt, mes balades quotidiennes avec Marvin étaient devenues si normales que je me sentais vide sans elles. Il ne courait jamais, sauf si je le faisais aussi, et contrairement aux autres chiens, il ne semblait pas intéressé par les écureuils et les lapins, préférant rester à mes cotés. Il était très docile, n'aboyant jamais sur les passants occasionnels ou sur une voiture solitaire traversant la route.

On en est arrivés à un point où je lui faisais suffisamment confiance pour le sortir sans laisse. Tous les enfants du quartier le connaissaient et venaient le caresser quand ils jouaient dehors ; ce qui est assez rare de nos jours. C'était vraiment une créature adorable, enfouissant sa tête dans leurs mains et léchant espièglement leurs doigts. Sincèrement, c'était le meilleur des chiens.

Quand nous rentrions à la maison, j'ignorais ma femme qui se plaignait du fait que je passais plus de temps avec le chien qu'avec elle. Je commençais à me demander si l'épouser n'avait pas été un mauvais choix. J'ai pensé au divorce, mais il y avait trop de paperasse.

Je ne nourrissais Marvin qu'avec la meilleure marque de nourriture pour chien et une tonne de friandises. Je savais que je le gâtais, mais qui ne le ferait pas avec un chien aussi génial que lui ?

Marvin dormait dans mon lit, se révélant être un vrai chauffe-pieds, spécialement pendant les froides nuits d'hiver. Il sautait dans le lit avec moi, et ne gigotait pas ni ne mettait de bordel sur le lit. Étonnamment, il ne s'étalait pas trop sur le lit, alors je n'avais pas à le nettoyer trop souvent. Sincèrement, c'était le meilleur des chiens.

Tous les voisins qui envisageaient d'adopter un chien venaient me voir, admirant comme Marvin était bien élevé. Quand ils lui disaient de s'asseoir, il le faisait. Quand ils lui demandaient de donner la patte, il obéissait. Ils étaient d'accord avec moi pour dire que, vraiment, c'était le meilleur des chiens.

Mais les bonnes choses ne durent jamais. Une nuit fatidique, ma femme a été kidnappée et présumée assassinée à cause de l'énorme quantité de sang qu'ils ont trouvée sur ses draps. Ils ne parvenaient pas à trouver le tueur, et moi, bien sûr, j'étais dévasté. Pour empirer les choses, j'ai perdu mon plus fidèle compagnon et ami. Je faisais marche arrière dans l'allée pour aller prendre quelques courses au supermarché, quand, dans mon chagrin, je n'ai pas fait attention à Marvin.

Du moins, c'est ce que j'ai dit à ma fille quand nous l'avons enterré dans l'arrière-cour.

Les policiers ont commencé à me poser des questions sur le meurtre de ma femme. Ils savaient que nous n'avions pas une très bonne relation et j'étais leur principal suspect. J'étais profondément blessé, mais je leur ai permis de fouiller ma maison quand même. Ça faisait peur à ma fille. Des policiers dans notre maison accusant son père d'être un meurtrier ? Elle allait sûrement en faire des cauchemars plus tard. Ces hommes grossiers, donnant des cauchemars à ma fille. Si seulement Marvin était là pour rendre les choses plus supportables.

Leurs chiens les ont mené droit vers la terre fraîchement creusée dans l'arrière-cour. Quand ils m'ont demandé ce qui était enterré là, je leur ai dit solennellement que c'était Marvin. Ils ont insisté pour déterrer la dernière demeure de Marvin, et même si j'étais contre, je les ai laissés faire. J'espérais que ma fille ne saurait pas qu'ils le dérangeaient. Un si bon chien mérite de reposer en paix.

Quand ils ont vu furtivement sa fourrure dorée sous la saleté, ils ont décidé qu'ils étaient satisfaits et l'ont ré-enterré. J'ai souri quand ils ont quitté notre maison en pensant que je n'étais pas le tueur. La police avait vraiment des chiens stupides.

Ils n'ont jamais pensé à vérifier ce qui était enterré quatre pieds sous Marvin.

#Laura :)

N'ayez pas peur. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant