J'avais laissé ma fenêtre légèrement ouverte cette nuit et j'entendais du bruit dans le balcon d'à coter. Alors je me suis lever afin de voir c'était qui.

C'est Nabil.

Il prenait appuie sur la rembarre du balcon et fumait.
Il ne m'avait pas entendu arriver. J'aurai peut être du faire acte de présence genre tousser ou me racler la gorge mais je n'ai rien fait. Je me suis adossé sur le mur derrière lui et je l'ai silencieusement regardé alors que lui était de dos.

Son dos... nu. Parce que ouais il fait genre -10 degrés lui rien à foutre il fume son teh en jogging torse nue sur la terrasse. Pourquoi pas écoute ?

Les minutes passer et je pensais réellement qu'il allait rester là éternellement.

Nabil - Tu vas me regarder longtemps ?

Je ne dis rien et reste silencieuse malgré tout. Il lâche son joint de ses mains et se retourne vers moi.

Nabil - Quoi?

Moi - Nabil j'suis vraiment désolé...

Nabil - c'est bon t'es pardonné .

Moi - nah mais...

Nabil - nah mais rien. J'ai appris à vivre avec, ça fait maintenant deux ans et je savais très bien que c'était toi. Maintenant tu savais pas que c'était le daron de quelqu'un et de toute façon c'était le destin. Allah l'a voulu et la volonté d'Allah est trop forte pour faire quoi que ce soit. Allah y rahmo.

Ces paroles m'ont sincèrement touchés. Si j'avais été à sa place, je crois que j'aurai déplacé des montagnes pour avoir la peau de l'assassin qui a tué mon père mais bon... mon père est mort de façon complètement naturel. Mon père... puis je recommence à penser à lui.

Nabil - Allo ! Zaya, tu pleures ?

J'essuie mes larmes le plus discrètement possible.
Nabil quant à lui, ouvre grand ses bras. Je ne comprends pas, je l'interroge du regard.

Nabil - J'suis au courant pour ton père. C'est pour ça que j'ai rien dis. Faut juste apprendre à vivre avec et de toute façon tôt ou tard tout nos proches vont nous quitter. Vas-y viens.

Je me suis approché de lui et me suis engouffré dans ses gros bras qui me procurait une chaleur. Je prenais rarement des hommes dans mes bras mais là c'était plutôt comme si c'était mon grand frère ou autre.

Nabil - Vas-y j'vais rentrer.

Moi - dors ici ?

Nabil - Ramy a déjà prit la chambre tranquille.

Moi - c'est pas grave dors avec moi ?

Il rigole quelques instants... son rire !

Nabil - Laisse-moi réfléchir... pas de refus !

[...]

J'me réveille dans mon lit, me retourne et voit Nabil à une distance assez importante de moi donc tout va bien ! Sa tête du matin là miskin, ses cheveux sont tout ébouriffés et en plus il dort encore.
J'en profite pour jouer avec ses cheveux. J'y passes mes mains dedans et je m'amuse même à lui faire une toute petite natte.

1. Reine ZayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant