Impossible

Chapitre 19

Chapitre 19 :

La nuit fut courte pour Tom, car malgré ses bonnes résolutions il angoissait beaucoup, trop pour lui. Il n'avait pas l'habitude de se poser autant de question, de réfléchir des heures, des jours entiers sur le comment agir, encore moins sur le qu'en dira t-on. Ce n'était juste pas lui et il désirait plus que tout redevenir celui qu'il était avant tout ça. Il voulait juste à présent l'être avec Bill plutôt qu'Alice et c'était plus que ce qu'il voulait ce faire croire, plus dur que ce qu'il avait jamais eu à faire. Il voulait se dire que finalement peu de chose changerait dans sa vie, il savait pertinemment que c'était faux.

Il avait fini par s'endormir assez tard pour finalement se réveiller avec un Bill dans ses bras, blottit comme un bébé. Il avait trop chaud, soif et faim et ce qu'il aurait fait avec Alice, c'est à dire la dégager pour aller déjeuner et prendre une douche fraîche, était tout autre avec Bill. Il se colla un peu plus à lui, ronronnant dans la chaleur douillette de son étreinte, et le fit rouler jusqu'à venir s'allonger sur lui. Il embrassa tout son corps, le caressant et le faisant se réveiller sous son doux châtiment. Tendrement. Calmement. Lorsque Bill gémit de bien-être en s'étirant, Tom revint vers son visage, déposant ses lèvres contre celles de l'androgyne.

« Désolé pour hier soir, j'étais... »

« Pas grave, t'es pardonné avec un réveil pareil. La prochaine fois apporte moi le petit déjeuner au lit en plus et je te laisserais me faire tout ce que tu veux. » Confessa Bill.

« Parce que là j'ai pas le droit de faire ? »

Bill rit devant la mine déçue de Tom, puis l'attira à lui. Ils ne sortirent pas tout de suite de la toile de tente, mais filèrent à la douche bien vite une fois ceci fait. Ce fut sans ce poser de question qu'ils allèrent dans la même cabine, alors même qu'une femme se trouvait non loin de là, les regardant bizarrement. Bill en était ravit bien sûr, mais ne pouvait s'empêcher de penser que cela ne durerait pas, se gâchant lui-même le moment présent.

Durant la journée, Tom ne fut pas spécialement collant ou démonstratif non plus, mais il n'était pas distant pour autant. Qu'est-ce que Bill pouvait faire de toute façon à par essayer de savourer chaque seconde que le tressé lui donnait. Il en voulait plus, mais était déjà heureux de ce qu'il pouvait partager avec lui. Chaque moment lui semblait merveilleux bien que trop court, furtif ou même volé selon les circonstances. Il avait comme la sensation d'être caché et c'était ce qu'il était. Il n'aimait pas cela bien que parfois il semblait excité par la situation.

Ils passèrent la journée avec les amis de Bill, qui étaient maintenant également les amis de Tom. Celui-ci se laissait même parfois charrier un peu par Georg, Gus restant légèrement en retrait à observer. Les heures passaient librement, tranquillement et le soir arriva trop vite pour Tom. Il ne restait que deux jours à passer ici et qu'allaient-ils faire une fois à Paris ? Que deviendraient-ils si déjà ici, dans un endroit ou finalement il ne connaissait pour ainsi dire personne, il n'arrivait pas à être celui qu'il voulait ? Tom savait qu'il avait le choix, celui d'assumer ou non, celui d'accepter ou non, mais il savait également qu'il ne l'avait plus depuis longtemps parce que, que serait sa vie maintenant s'il laissait tout tomber, s'il laissait Bill derrière ? Il ne voulait même pas y penser. Ce n'était plus envisageable.

S'il voulait être totalement honnête avec lui-même il aurait avoué que le plus facile pour lui aurait été de garder sa relation avec Bill cachée aux yeux des autres, mais ce n'était pas réellement une possibilité n'est-ce pas ? Alors il n'y pensait pas. Il ne voulait pas que Bill soit la maîtresse qu'on voit de temps en temps, caché avec les secrets les plus honteux de toute une vie. Bill était ce qu'il avait de plus précieux et bien que cela lui arrachait la gueule de se l'avouer, il ne pouvait faire autrement que d'envoyer chier tout ceux que ça emmerderait.