The Way It Happened

#31

ELANA

25 Mars 2015

J'avais enchaînée les services encore un soir ordinaire au café, j'étais responsable de la fermeture aujourd'hui. Ted m'avait laissé seule , il avait un important rendez-vous, et oui un match de Baseball pour lui était un rendez vous important je devrais lui réapprendre la vraie définition de ce mot, j'étais entrain de ranger les menus dans leur tiroir quand j'entendis le tintement de la cloche d'entrée.

-Désole mais nous sommes fermés, dis-je en me retournant vers la porte

tout mes sens étaient en éveil. Je me sentis à faible, terrifiée.Mes pieds me portent d'eux-mêmes en arrière. J'avais envie de m'enfouir aussi vite que possible, je le vit verrouillé la porte derrière lui.
C'était lui ...

- Comment... J'essaie de former une phrase mais les mots tourbillonnaient dans mon esprit refusant de se connecter entre eux. Comment... comment... comment m'as-tu trouvée ?

- Tu es devenue une très belle jeune femme , me dit-il seulement . Sa voix n'est plus du tout la même. C'est lui, mais il a changé. La folie semblait l'avoir quitté. Elana je ...

- Pourquoi t'es venu ?

- Je voulais m'excuser de ce que j'ai pu te faire... je...je ne me rappelle quasiment de rien !

Je rêve ! Il était entrain de s'excuser.

- Quoi ? tu ne te rappelle plus ? dis-je d'une voix étranglée

- Que quelques fragments...j'étais ivre, Elana .

- Tu devrais te souvenir de chaque détail comme moi, Tu as détruit ma vie et t'as même pas la décence de t'en souvenir ? hurlai-je, Tu m'as attrapé tellement fort que j'ai eu des bleus pendant des années.

Je ne sais même pas d'où me viennent tous ces mots, tout ce courage j'étais en face de l'homme qui avait fait de moi une autre. Il marqua une pause pour reprendre sa respiration. J'entendis mon cœur battre dans le silence. Je pensais que c'était impossible de le haïr davantage, mais je me trompais.

- Je suis vraiment, vraiment, désolé.

Ma tête était sur le point d'exploser.

- Tu n'as pas le droit de t'excuser cette nuit-la, je t'ai supplié d'arrêter, a ces mots j'entendis encore une fois la porte du café s'ouvrir c'était Nathan, Je serrai mes poings

- Elana ça va ? me dit-il après m'avoir fixé un petit moment.

- Malgré la présence de Nathan, Eric continua de me dire :

- j'ai nié les faits de ce que je t'avais fait. Depuis ce jour-là, je redoute celui où l'on viendrait m'arrêter, mais personne n'est jamais venu ! 

Il y a tant de remords et de dégoût , mais c'était trop tard.

- Personne ne m'a crue, même ma propre mère !

En jetant un regard vers Nathan je le vit serrer ces poings , est-ce que comme moi il essayait de contrôler sa rage. Je n'ai pas besoin de savoir pourquoi il a fait ça mais pourquoi il s'excuse que maintenant . L'expression faciale de Nathan changea, il avait compris qui était cet homme postait devant lui

- Je vis dans la culpabilité sache-le !

- Espèce d'enculé ! comment oses-tu venir lui dire ça ?

- Nathan !

À peine ces mots sont-ils sortis de sa bouche que Nathan bondit sur lui et le jeta au sol.

NATHAN

J'entendis sa voix paniquée comme venue de loin, je ne contrôlais plus ma rage, je l'immobilisai de tout le poids de mon corps, mais il réussit à libérer sa main de mon emprise. Il m'envoie un coup de poing sur la joue, et je sens un flot d'adrénaline me submerger tandis que le monde entier se teinte de noir, puis son poing vint s'écrasé contre mon nez . Ce son se répercuta dans mes oreilles me vrillant les tympans, levant le poing, je lui décochai un coup tout aussi violent dans la mâchoire de qu'il se retrouva obligé de lâcher prise.

En quelques secondes, je repris le dessus et m'agrippa à ses épaules pour le maintenir plaqué au sol.

- STOP ! s'écria Elana

Je me retournai vers elle, son regard me supplia d'arrêter immédiatement de me battre. Elle s'avança vers moi empoignant par-derrière mes deux bras je sentis ses mains tremblaient. Sa respiration était si saccadée, je me retournai vers elle, Mes mains vinèrent entourer ces joues, son regard me supplia, je la sentais tremblante sous mes paumes.

- ça va ? soufflai-je

Si j'apprenais qu'il lui avait fait quoi que ce soit, je commettrais un meurtre c'était assuré.

- Il n'en en veut pas la peine. dit-elle

Je me retournai vers lui, il s'était relevé :

- Fichez le camp d'ici, maintenant !

Celui-ci baissa la tête :

- Elana ...

- Va-t-en ! cria-t-elle a son tour a plein paumons , je ne veux plus te voir . 

Ce dernier sortit, Elana s'assit sur un tabouret du bar, tenant sa tète entre ces deux mains, elle émit un soupir, je pris place à cote d'elle, elle m'enlaça aussitôt, et elle s'effondra en mille morceaux dans mes bras. Je le tiens je ne dis rien.

J'ai tellement peur de pas pouvoir m'occuper d'elle, de ne pas pouvoir la remettre sur pieds, je l'ai vu pleurer auparavant mais jamais comme ça, elle tremblait très fort, elle essayait de faire taire le son de ces sanglots mais rien à faire, une vague immense l'avait emporté avec elle, une vague de peur de terreur et de douleur.

Elle s'appuya sur moi de tout son poids, je me contentais de la soutenir, d'être son pilier elle en avait tellement besoin, je resserrai son étreinte pour l'aider à arrêter de trembler.