#27

225 11 0
                                    

ELANA

La peur m'arracha à un profond sommeil, je me redressais en sursaut dans l'obscurité de la chambr . les chiffres du réveil électronique annonçaient qu'il était déjà minuit passé, j'étais haletante, les yeux écarquillés , je chassais les derniers souvenirs de mon cauchemar . je sortis de sous ma couette et je regardais par la fenêtre qui donnait sur la ville, j'essayais de me calmer je ne pouvais même pas jouer de ma guitare de peur de faire trop de bruit . sur un coup de tête, je décidais de me débarrasser de mon pyjama , j'enfilais mon jogging de sport et sortit mes baskets.

Une fois dehors , Je démarrai en douceur sur le trottoir mouillé mais mes pieds échappaient à mon emprise et me voila lancée dans une course folle. Je courais, courais , courais le plus loin possible, sans réfléchir ou j'allais. je regardais droit devant moi faisant abstraction de ce qui m'entourait, j'ignorais ou j'étais je me mis a tousser mes paumons était en feu. Je sentis mon estomac se contractait, puis je vomis. Je m'assis a même le sol et sans même m'en apercevoir je pleurait .

A genoux par terre, j'essayais de reprendre tant bien que de mal mon souffle j'étais restait un bon moment dans cette position pour qu'ensuite je décidais de me relevée de rentrer.

Cette course était libératrice.

NATHAN

Assis sur les escaliers, l'attendant j'étais vraiment inquiet, où sur terre Elana était donc partie ? Elle n'avait même pas pris son téléphone, Elle n'était pas partie sans rien me dire, quand même ?

Non, c'est impossible  ! Son lit était défait et il y avait encore toutes ces affaires, en plus, je trouve que ces derniers temps je m'étais quand même bien comportée avec elle, je faisais rarement le gros con.
Alors que diable fait-elle dehors à cette heure-ci ? Une voix m'arracha de mes pensées. C'était elle ...

- Nathan ? qu'est ce que tu fais la ?

- T'était ou ? la questionnai-je immédiatement.

- J'ai le droit de sortir un peu, ce n'est pas interdit.

- T'était où ? lui demandai-je encore une fois

- Ce ne sont pas tes oignons ! Me répondit-elle sur la défensive .

- Je suis désolé , mais si ce sont mes oignons !

- T'es sérieux là ?

- Très, tu veux que je te fasse un petit rappel de ce qui t'es arrivée les dernières fois où t'était seule ?

- tu vois, là c'était la phrase à ne pas dire, dit-elle en me dépassant pour rentrer a l'intérieur de l'immeuble, cette fois-ci elle n'allait pas s'en tirai comme ça.

- Tu n'es qu'une égoïste ! hurlai-je a plein paumons.

Un pied sur une marche des escaliers, elle marqua une pause, elle se retourna vers moi doucement, choquée,incrédule :

- Excuse-moi ?

Je la fixai du regard, la colère me rongeait et elle le voyait bien.

- Pourquoi ? explique-moi pourquoi tu te comportes comme ça ?

- Je...

 Je ne la laissai même pas continuer, je laissai ma rage parler :

- C'est moi le pauvre con, je suis rentré tôt parce que je me suis dit que t'était toute seule, qu'au moins si tu faisais un cauchemar tu trouverais quelqu'un prés de toi, tu sais quoi ? tu ne mérite pas que l'on s'inquiète pour toi.

- Arrête !

- J'aurai pu rester avec mon pote à me soûler, passer une bonne soirée, tu vois ! mais non ! je n'ai même pas bu parce que je ne voulais pas te décevoir, je me trompais . Au fait , tu n'as rien à foutre de moi, de ce que je peux ressentir.

- Nathan ! hurla-t-elle

- Quoi ? M'écriai a mon tour , ça ne te plait pas ce que je suis entrain de te dire, eh bien c'est la vérité que ça te plaise ou non, dès à présent , je te laisse seule puisque c'est ce que tu désires tant, bonne nuit !

Elle ouvra sa bouche pour parler mais se ravisa, ces deux grand yeux braqués sur moi, j'eus l'impression que mon cœur venait d'être arraché a ma poitrine et cette colère me brûlait encore plus les veines, elle baissa sa tête, je passais devant elle . cela me faisait mal de lui avoir dit ces choses, mais elle devait savoir ce que je ressentais au plus profond de moi.

Je me devais d'être sincère envers elle, pour son bien elle ne devait plus se voiler la face, il fallait qu'elle comprenne que je lui ai dit toute ces choses crus et dures non pas parce que je l'a détestais,mais bien au contraire et son refus à tourner la page, me rendait malade.

The Way It HappenedWhere stories live. Discover now