— J'en ai besoin.

Je suppose qu'il n'a pas envie que l'on remarque ses cicatrices, un manque de pudeur venant de lui m'étonnerait.

— D... Désolée... dis-je l'enlevant.

— Ça va.

Il s'approche de moi et m'aide à le retirer. Je le surprends même à profiter de la vue sur ma poitrine et je relève immédiatement les draps sur moi. Il grimpe sur le lit, me poussant à m'allonger et mon pouls accélère soudainement en sentant son souffle sur ma peau. Son nez effleure mon cou, et d'un regard timide, je le vois poser ses lèvres contre les miennes. Il intensifie le baiser et je ferme les yeux. Mon Dieu, cet homme va me rendre folle. Il sait comment m'embrasser et me faire plaisir.

— J'ai envie de te baiser.

Et il tue tout le romantisme du moment. Je lui tape sur l'épaule en le regardant de travers.

— Tu le fais exprès, c'est pas possible.

— Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.

Je soupire en levant les yeux au ciel, le pousse sur le côté et me trouve un jogging ainsi qu'un marcel jaune à brettelles. Ça fera l'affaire.

— Je suis la seule à savoir pour tes cicatrices ? lancé-je en regardant son torse. Enfin, sans compter ta famille...

— T'es la deuxième à être au courant.

La deuxième ?

— Marisol est la première.

— Elle est toujours aussi proche de toi aujourd'hui ?

Il faudrait que je discute un peu avec elle, c'est rare d'être amie avec Elijah, je suppose. Elle doit représenter beaucoup pour lui s'il s'est battu contre quelqu'un jusqu'à être blessé et s'il s'est vengé d'Adam pour l'avoir blessée. Je suis si curieuse de la rencontrer.

— Est-ce que te demander ta taille de soutien-gorge et de culotte, ou éventuellement de string, serait déplacé ? Tu sais, au cas où je tombe sur une promo pour te faire un cadeau à ta taille, répond-il pour changer de sujet.

Je m'enflamme et il ricane en voyant que je suis gênée par sa suggestion. Mais ça ne dure qu'un instant et il n'a pas besoin d'un dessin pour le comprendre.

— Alors ?

— Oui. Je crois que tu l'as déjà vue. Peut-être que si on la croise, je te présenterais.

— Toi, Elijah Sandoval, hommes des cavernes, tu vas me présenter ?

— Moi, Elijah Sandoval, j'ai changé d'avis, rétorque-t-il fier de lui.

J'enfile mon t-shirt, il fait de même et je passe mes jambes dans mon jogging. Il pose sa main sur ses cheveux et fouille dans mon armoire pour y sortir une cigarette. Il a dû poser le paquet quand je me suis endormie dans ses bras hier soir. Son dos musclé moulé dans son haut noir me fait de l'œil et je ne manque pas de profiter de cette vue. Et mes yeux se perdent plus bas sur son fessier. Avouez quand même que les fesses d'un homme, légèrement bombées et dans la continuité de la cambrure des reins, c'est un critère sexy.

— Il te plaît ?

— Quoi ?

Je sors de ma rêverie lorsqu'il se retourne. Il place sa cigarette entre ses lèvres en me défiant.

— Mon cul. Il te plaît ?

Changement de sujet, vite !

— Je vais prendre mon petit déjeuner, c'est plus raisonnable. Et ne fume pas à jeun, ce n'est pas bon.

Alchimie littéraireWhere stories live. Discover now